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L'inscription des genres et de l'intertexte dans Les Bergères de l'apocalypse de Françoise d'EaubonneLongtin-Martel, Nicolas 01 1900 (has links)
Les bergères de l'Apocalypse est le récit de la protagoniste Ariane qui projette de réécrire, en marge du discours officiel, les événements qui ont conduit à la création d'une société gynocentrique.
À la diversité des préoccupations qui alimentent cette vision utopiste de la société répond une indétermination générique qui rend le récit difficile à classer. Mettant en scène une société idéale qui n'en est pas une (puisque les femmes, après l'extermination des hommes, ont reproduit certaines structures de pouvoir patriarcales), l’ouvrage ne peut pas être identifié uniquement comme un roman de science-fiction puisqu'il emprunte à la fois à l'essai, à l’utopie féministe et au récit apocalyptique.
Cette hybridation apparaît comme l’un des traits de cet ouvrage éclaté qui multiplie les techniques narratives et les récits dans un cadre où l’intertextualité joue un rôle important. L'hypothèse que je propose pour expliquer une telle variation générique est que le roman représente ici une forme modulable qui marie à la complexité des propositions apportées au discours féministe ambiant. Grâce au mélange des genres et des discours, l'auteure, à travers Ariane, parvient à dialoguer avec une panoplie d'intertextes dont le contrepoint original et touffu ne peut que déconcerter la lectrice.
Afin d'analyser le roman, j'observerai comment l’oeuvre exploite les potentiels de généricité dans la forme, les techniques narratives, leur liens avec les motifs écoféministes, ainsi que le mode d'inscription des différents discours. / Les Bergères de l'apocalypse is the story of the protagonist Ariane who plans to rewrite, in the sidelines of the official discourse, the events that led to the creation of a gynocentric society.
In the variety of concerns that fuel this utopian vision of society meets a generic indeterminacy that makes it difficult to classify. Featuring an ideal society which turns out no to be one (as women after the extermination of men have reproduced some structures of patriarchal power), the book can't be identified solely as a science fiction novel since it borrows both the essay, the feminist utopia and the apocalyptic narrative.
This hybridization appears as one of the features of this book that multiplies the narrative techniques and narratives in a setting where intertextuality plays an important role. The hypothesis that I propose to explain such generic explosion is that the novel represents a shape conforming to the complexity of the proposals made to the feminist discourse of the seventies. With the mix of genres and discourses, the author, through Ariane, manages to communicate with a variety variety of intertexts whose original and dense counterpoint could only confuse the reader.
To analyze the novel, I will observe how the book exploits the potential of generic in his form, narrative techniques, their links with ecofeminists motifs, as well as the inscription of different discourses.
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