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Nakagami Kenji : un projet littéraire et social autour du statut des intouchables japonaisBrisset, Maxime 08 1900 (has links)
L’étude porte sur la question des burakumin, les intouchables japonais, dans deux oeuvres de l’écrivain japonais Nakagami Kenji (1946-1992), lui-même issu de cette communauté. Mille ans de plaisir, recueil de six contes basés sur des récits de vie, et le roman Miracle forment une suite organisée autour des mêmes lieux, des mêmes personnages et des mêmes thèmes. Ils décrivent la condition sociale d’une collectivité mise au ban de la société japonaise malgré sa modernisation. Ils se distinguent par leur caractère d’ethnofiction.
Nakagami cherche à réhabiliter les burakumin en valorisant le patrimoine religieux et folklorique dont ils sont dépositaires. Il puise dans les genres traditionnels comme le monogatari ou les contes et légendes du Japon. Il s’inspire également d’auteurs modernes japonais (Mishima, Tanizaki) et d’auteurs étrangers (Faulkner, García-Márquez). À partir de cet intertexte et pour faire barrage à l’occidentalisation, il élabore un style « hybride » digne de la littérature nationale (kokubungaku). Les oeuvres traditionnelles sont réinterprétées dans une esthétique postmoderne ayant une fonction ironique et critique contre l’idéologie impériale répressive qui continue d’alimenter la discrimination envers les burakumin.
L’analyse porte sur les procédés qui sous-tendent le projet social et le projet littéraire de l’auteur. Elle se divise en trois parties. La première donne un aperçu biographique de l’auteur et décrit les composantes de son projet social qui consiste à vouloir changer l’image et le statut des burakumin. La deuxième partie décrit les éléments religieux et folkloriques des deux oeuvres et analyse en contexte leur signification ainsi que leur fonction, qui est de mettre en valeur les traditions préservées par les burakumin. La troisième partie montre en quoi le répertoire traditionnel (monogatari) et les intertextes sont mis au service du projet littéraire proprement dit. / This study addresses the issue of burakumin, Japanese untouchable or social outcast, in the works of the Japanese novelist Nakagami Kenji (1946-1992), who had himself come from this community. Together, A Thousand Years of Pleasure, a collection of six tales based on life stories, and the novel Miracle, form a continuum articulated around the same places, characters and themes. They describe the social condition of a community exiled by the Japanese society in spite of its modernization and stand out as works of the ethnofiction genre.
Nakagami tries to rehabilitate the burakumin by the valorization of the religious and folk heritage of which they are the custodians. He draws from the traditional works such as monogatari, the folk tales and legends of Japan. He also draws from contemporary Japanese authors (Mishima, Tanizaki) as well as from foreign ones (Faulkner, García-Márquez). With this intertext as a starting point and to stand against westernization, he elaborates a “hybrid” style worthy of the national literature (kokubungaku). The traditional works are reinterpreted with postmodern aesthetics that introduce an ironic and critical tone against the repressive imperial ideology still feeding discrimination towards burakumin.
The analysis bears on the processes underlying the social and literary projects of the author. The thesis is divided in three parts. The first one provides a biographic overview of the author`s life and describes the components of his social project which consisted in changing the image and status of burakumin. The second describes the religious and folk elements of both works and analyzes in context their meaning and their function, which is to emphasize the traditions upheld by the burakumin. The third and last part shows how the traditional repertoire (monogatari) and intertexts are used to support the literary project itself.
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Nakagami Kenji : un projet littéraire et social autour du statut des intouchables japonaisBrisset, Maxime 08 1900 (has links)
L’étude porte sur la question des burakumin, les intouchables japonais, dans deux oeuvres de l’écrivain japonais Nakagami Kenji (1946-1992), lui-même issu de cette communauté. Mille ans de plaisir, recueil de six contes basés sur des récits de vie, et le roman Miracle forment une suite organisée autour des mêmes lieux, des mêmes personnages et des mêmes thèmes. Ils décrivent la condition sociale d’une collectivité mise au ban de la société japonaise malgré sa modernisation. Ils se distinguent par leur caractère d’ethnofiction.
Nakagami cherche à réhabiliter les burakumin en valorisant le patrimoine religieux et folklorique dont ils sont dépositaires. Il puise dans les genres traditionnels comme le monogatari ou les contes et légendes du Japon. Il s’inspire également d’auteurs modernes japonais (Mishima, Tanizaki) et d’auteurs étrangers (Faulkner, García-Márquez). À partir de cet intertexte et pour faire barrage à l’occidentalisation, il élabore un style « hybride » digne de la littérature nationale (kokubungaku). Les oeuvres traditionnelles sont réinterprétées dans une esthétique postmoderne ayant une fonction ironique et critique contre l’idéologie impériale répressive qui continue d’alimenter la discrimination envers les burakumin.
L’analyse porte sur les procédés qui sous-tendent le projet social et le projet littéraire de l’auteur. Elle se divise en trois parties. La première donne un aperçu biographique de l’auteur et décrit les composantes de son projet social qui consiste à vouloir changer l’image et le statut des burakumin. La deuxième partie décrit les éléments religieux et folkloriques des deux oeuvres et analyse en contexte leur signification ainsi que leur fonction, qui est de mettre en valeur les traditions préservées par les burakumin. La troisième partie montre en quoi le répertoire traditionnel (monogatari) et les intertextes sont mis au service du projet littéraire proprement dit. / This study addresses the issue of burakumin, Japanese untouchable or social outcast, in the works of the Japanese novelist Nakagami Kenji (1946-1992), who had himself come from this community. Together, A Thousand Years of Pleasure, a collection of six tales based on life stories, and the novel Miracle, form a continuum articulated around the same places, characters and themes. They describe the social condition of a community exiled by the Japanese society in spite of its modernization and stand out as works of the ethnofiction genre.
Nakagami tries to rehabilitate the burakumin by the valorization of the religious and folk heritage of which they are the custodians. He draws from the traditional works such as monogatari, the folk tales and legends of Japan. He also draws from contemporary Japanese authors (Mishima, Tanizaki) as well as from foreign ones (Faulkner, García-Márquez). With this intertext as a starting point and to stand against westernization, he elaborates a “hybrid” style worthy of the national literature (kokubungaku). The traditional works are reinterpreted with postmodern aesthetics that introduce an ironic and critical tone against the repressive imperial ideology still feeding discrimination towards burakumin.
The analysis bears on the processes underlying the social and literary projects of the author. The thesis is divided in three parts. The first one provides a biographic overview of the author`s life and describes the components of his social project which consisted in changing the image and status of burakumin. The second describes the religious and folk elements of both works and analyzes in context their meaning and their function, which is to emphasize the traditions upheld by the burakumin. The third and last part shows how the traditional repertoire (monogatari) and intertexts are used to support the literary project itself.
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Lidskoprávní diskurs v Japonsku a japonské zahraniční politice / The human rights discourse in Japan and Japanese foreign policyZícha, Lukáš January 2015 (has links)
This diploma thesis attempts to provide an analysis of the human rights discourse in Japan and Japanese foreign policy. The author analyses the most important current issues (falling under the category of first-generation human rights) including: Korean minority issue, discrimination against persons of burakumin origin, gender issue and the topic of comfort women. In the second part of the thesis, the author explores the human rights discourse in the foreign policy of Japan. With the help of his research conducted in 2013 in Tokyo among diplomats, academics and NGO representatives, he examines three possible approaches to explain the current state of affairs: a national interests approach, a constructivist approach (cultural conditionality) and a policy-making approach (taking into account the role of intrastate actors).
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