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Saint-Martin de Savigny : archéologie d’un monastère lyonnais : Histoire monumentale et organisation spatiale des édifices cultuels et conventuels (IXe-XIIIe siècle) / Archeology of a Lyon monastery : Saint-Martin de Savigny : Architectural history and spatial organization of religious and monastic buildingsPuel, Olivia 07 December 2013 (has links)
Fondée à l’époque carolingienne et supprimée à l’aube de la Révolution française, l’abbaye de Savigny (Rhône) est restée longtemps ignorée des archéologues en raison de son niveau de destruction avancé. L’approche épistémologique des études saviniennes a d’abord révélé le potentiel archéologique du site, en soulignant toute la différence entre les publications officielles et les archives personnelles des savants. La confrontation des résultats de l’analyse des sources d’archives et de l’analyse des vestiges archéologiques a surtout permis de reconstituer l’histoire monumentale des édifices monastiques et de proposer des restitutions en plan du monastère, pour l’époque carolingienne, l’époque romane et la fin du Moyen Âge. De nouvelles conclusions peuvent désormais être proposées en rapport avec l’histoire savinienne. En adoptant vraisemblablement le plan standard des abbayes bénédictines dès sa création, dans le premier tiers du IXe siècle, l’abbaye témoigne d’abord de l’insertion rapide des idéaux carolingiens de vie communautaire dans le diocèse de Lyon. Elle subit ensuite de nombreux remaniements qui ne remettent pas en cause son organisation générale, mais qui adaptent les édifices existants aux exigences d’une liturgie nouvelle. La transformation de la deuxième église aboutit paradoxalement à la création d’une église mariale, à l’intersection de l’infirmerie et du cimetière, mais aussi d’une avant-nef. Ce faisant, elle répond à la fois à la multiplication des messes pour les défunts et à la ritualisation de l’accompagnement des mourants, qui reflètent les coutumes clunisiennes. Aussi faut-il envisager que l’abbaye de Savigny ait été réformée par l’abbaye de Cluny à la charnière du Xe et du XIe siècle, sans pour autant être intégrée à l’Ecclesia cluniacensis. / The abbey of Savigny (Rhône), founded during the Carolingian period and nearly destroyed at the dawn of the French Revolution, has long been ignored by archaeologists due to the extent of its destruction. The epistemological approach of the Savigny studies revealed at first the archaeological potential of this site, emphasizing important differences between the official publications and the personal archives of the scientists. Comparing the results of the analysis of both archival sources and archaeological remains enabled to reconstitute the monumental history of the monastic buildings and to suggest drawing reproductions of the monastery for the Carolingian period, the Romanesque period and the end of the Middle Ages. New lines of thinking can now be put forward with regard to Savigny history. Probably built to the standard plan of benedictin abbeys from its onset during the first third of the IXth century, the abbey mainly reflects the fast integration of the Carolingian values of community life in the diocese of Lyon. It then underwent several changes which do not challenge its general organization but help the existing buildings to adapt to the requirements of a new liturgy. The transformation of the second church paradoxically results in the creation of a marian church at the intersection of the infirmary and the cemetery and, in addition, of a front-nave. Consequently, it is both an answer to the growing number of funeral masses and to the rituals used to accompany the dying that reflect the Cluny traditions. We may then consider that the abbey of Savigny could have been reformed by the abbey of Cluny at the turning from the Xth to the XIth century without being integrated into the Ecclesia cluniacensis.
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Chanoines et institutions canoniales dans les villes du royaume d’Italie, du milieu du IXe au milieu du XIe siècle. / Canons, cathedral chapters and urban collegiate churches in the Kingdom of Italy (mid 9th- mid 11th c.).Kurdziel, Emilie 21 November 2015 (has links)
Les institutions canoniales italiennes ont peu suscité l’attention de l’historiographie. Le royaume d’Italie offre pourtant un terrain d’étude propice des effets de la réforme carolingienne de 816, par les riches fonds d’archives des cathédrales et des grandes collégiales urbaines. Ils constituent la base de cette étude, consacrée à une histoire sociale des institutions canoniales, dans les villes du royaume d’Italie. L’enquête part de l’institutio canonicorum de 816, et démontre que les Carolingiens entendaient par canonicus tout clerc qui n’avait pas fait de vœux. La nouvelle norme de vie visait donc l’ensemble du clergé, redéfini en tant qu’ordo canonicorum. Elle en redéfinissait les missions, centrées sur l’office des heures, et instituait la vie en communauté comme forme de vie généralisée. Sont ensuite envisagées l’institution de communautés de clercs répondant à cette norme auprès des églises des cités épiscopales, l’évolution de leurs formes et ses conséquences sur l’organisation ecclésiastique générale, jusqu’au milieu du XIe siècle. Une deuxième partie explore la dimension sociale de ces institutions : le niveau social des chanoines, issus de l’élite locale ; leurs fonctions, au service de la cité ; le poids et le rôle économique des chapitres, qui font partie, à partir de la deuxième moitié du Xe siècle, des seigneurs qui dominent la cité et son territoire ; leur poids politique enfin, en accordant une attention particulière aux compétitions économiques et institutionnelles auxquelles se livrent les chanoines en tant que groupe, contre l’évêque, une institution ecclésiastique, ou un groupe d’acteurs concurrent. À l’horizon 1050, terme de l’étude, le chapitre cathédral apparaît comme la troisième force de la cité, après l’évêque et le comte. / No study has focused on the italian chapters of canons between the beginning of the 9th and the middle of the 11th century. And yet, the Kingdom of Italy offers richer funds to evaluate the effects of the carolingian reform of 816, than, for instance, Francia. This study is focused on the social aspects of the new institution and her forms in the italian episcopal cities. In a first section, it deals with the institutio canonicorum of 816, and demonstrates that the so-called Aachen rule was intended for the whole clergy, redifined by the legislator as ordo canonicorum, as opposed to the ordo monachorum, on the basis of their way and norm of life : the canons. The Carolingians intended to reshape the missions of the clergy, centered on the celebration of the canonical hours, and to generalyze the common life, as the best guarantee for the moral standard and the purity of the clergy. The investigation then centers on the establishment of the new institution in the Kingdom of Italy, and the evolution of the institutionnal aspects of urban chapters of canons from the 820’s to the 1050’s. In a second section, it focuses on the social dimension of the institutions, exploring the social composition of the group of canons, members of the local elite ; their fonctions within the local society ; the growing economical and political weight of the chapter. Close attention is paid to the economical and institutionnal competitions in which the canons, as a group, are involved against their bishop, another religious institution, or a group of lay competitors. In the 1050’s, term of the investigation, the cathedral chapter appears as the third force in the city, after the count and the bishop.
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