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Marquage corporel et signation religieuse dans l'AntiquitéRenaut, Luc 06 December 2004 (has links) (PDF)
<p>Cette étude remet en question la signification “religieuse” souvent prêtée sans précaution aux pratiques de marquage corporel dans le monde ancien, en analysant la plupart des documents aujourd'hui disponibles sur ces pratiques.</p><p>Une première partie s'attache à inventorier et à localiser dans le temps et dans l'espace les différentes pratiques de marquage corporel indélébile (tatouage, scarifications, cautérisations), et à dégager leurs trois fonctions principales ou “ordinaires” : 1) fonction ornementale ; 2) fonction thérapeutique-prophylactique ; 3) marquage d'appartenance et stigmatisation pénale.</p><p>Dans une seconde partie, après avoir signalé quelques rares cas de marquages provisoires à destination religieuse certaine ou probable (en Égypte ancienne en particulier), sont analysées plusieurs notices anciennes où l'historiographie a voulu reconnaître la mention de marquage rituels indélébiles. Il est montré qu'aucune source ne permet en réalité d'associer les cultes grecs et romains à des pratiques de marquage de ce type.</p><p>Cette seconde partie reprend également le problème de la dénomination baptismale <I>sphragis</I> (sceau). Contrairement à ce qu'ont cru F. J. Dölger et d'autres savants, cette dénomination baptismale n'impliquait au départ aucun rite tangible de marquage corporel. Chez les chrétiens orientaux, les pratiques de marquage corporel encore observables aujourd'hui (tatouage essentiellement), ne proviennent pas du christianisme primitif ; elles perpétuent et adaptent des procédés prophylactiques plus anciens qui sont le propre de certaines populations méditerranéennes restées en marge de la culture gréco-romaine.</p><p>Cette thèse a reçu en 2005 le <I>prix John Jaffé de la Chancellerie des Universités de Paris</I>
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