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Consequences of the presence of politicians or employees in the board of directors on the efficiency of firms / Conséquences de la présence de politiciens ou de représentants des salariés au conseil d'administration sur la performance des entreprisesLyon-Caen, Clément 02 December 2015 (has links)
Cette thèse étudie l’impact de la composition du conseil d’administration sur la performance financière d’une entreprise. Elle est composée de trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous effectuons une revue de la littérature sur les conseils d’administration. Nous pointons l’évolution de la gouvernance des entreprises au cours des dernières décennies, et montrons en quoi l’efficacité des conseils d’administration est devenue un sujet majeur de ce champ de recherche et une préoccupation importante des actionnaires et des régulateurs. En particulier, après avoir présenté le cadre théorique de la gouvernance, nous présentons les résultats des articles académiques étudiant l’impact de la composition du conseil d’administration sur la performance de l’entreprise. Dans les deuxième et troisième chapitres, nous étudions l’impact de la présence de différents types d’administrateurs au sein du conseil. Dans le deuxième chapitre, nous proposons un modèle théorique pour tenter de comprendre et de déterminer l’impact de la représentation salariale au conseil d’administration sur la valeur actionnariale de l’entreprise et sur l’horizon de ses investissements. Nos résultats suggèrent que la représentation salariale peut s’envisager comme un choix, pour les actionnaires, entre liquidité et information. Nous montrons que lorsque des représentants des salariés siègent au conseil d’administration d’une entreprise, celle-ci a une plus grande probabilité d’investir dans des projets à long-terme qu’une entreprise sans représentation salariale. Nous montrons également que les salariés ayant accès à une information interne précieuse, leur présence au conseil d’administration peut permettre d’augmenter la valeur actionnariale de l’entreprise. Ainsi, nous proposons un modèle de la représentation salariale cohérent avec certaines études empiriques. Dans le troisième chapitre, nous étudions empiriquement l’impact des connexions politiques sur le taux d’intérêt d’emprunts bancaires en utilisant un échantillon de prêts concernant des entreprises de plusieurs pays. Si ce sujet a déjà été largement traité, nous proposons une nouvelle définition de la connexion politique que nous subdivisons en deux catégories, selon l’exposition médiatique, forte ou faible, des politiciens. Les politiciens les plus en vue sont aussi ceux pour lesquels le risque d’être soupçonné de conflit d’intérêt ou de manquement à l’éthique est le plus important, et pour qui le coût d’un scandale est le plus élevé. Aussi discriminons-nous les connexions politiques selon qu’elles impliquent des politiciens très en vue ou des politiciens à un niveau inférieur. Cette division se fonde sur l’hypothèse que les politiciens les plus exposés sont, ayant le plus à perdre d’un scandale, disposent de la marge de manœuvre la plus réduite en tant que dirigeants d’entreprise et sont donc les moins à même d’impacter la performance de l’entreprise. Nos résultats confortent la pertinence d’une telle redéfinition de la connexion politique en fonction de la visibilité des politiciens concernés. Nous montrons en particulier que les entreprises politiquement connectées qui empruntent auprès de banques politiquement connectées le font à des taux significativement inférieurs à celles non connectées, et que cet effet est plus important lorsque la connexion de l’emprunteur passe par un politicien moins exposé. Nos résultats suggèrent que l’effet est encore plus fort si la banque est elle aussi connectée par l’intermédiaire d’un politicien moins exposé. Par ailleurs, nous montrons que les entreprises connectées politiquement empruntent significativement moins auprès de banques connectées par l’intermédiaire d’un politicien très exposé médiatiquement. Nos résultats suggèrent enfin que cet effet est plus fort à l’approche d’élections, un moment il est particulièrement coûteux pour un politicien d’être soupçonné de manquement à la déontologie. / This thesis studies the impact of the composition of the board of directors on the firm financial performance. It consists of three chapters. In the first chapter, we review the literature on boards of directors. We show the evolution of corporate governance over the past decades, and how the efficiency of boards of directors has became a key issue for shareholders and regulators. After describing the theoretical and historical framework, we present and discuss the academic papers studying the impact of board composition on the firm performance. In the second and third chapters, we examine the impact of the presence of different directors on the board. In the second chapter, we provide a theoretical model that aims at understanding and determining the impact of employee representation on the board of directors on the shareholder value of the firm and on its investment horizon. Our results suggest that with employee representation, shareholders face a tradeoff between liquidity and information. We show that a firm with employee representation is more likely to invest in long-term rather than in short-term projects and that, because employees have access to valuable inside information, their presence on the board may increase the shareholder value. Consistent with some empirical studies, we offer some theoretical support for employee representation on the board. In the third chapter, we study the impact of political connections on the rate of interest of bank loans. We conduct a cross-country study of the impact of political connections on bank loans interest rates. While this topic has already been widely investigated, we offer a new definition of political connection. We subcategorize political connections into two categories: politicians with a high media exposure, and lower level politicians. Politicians with business ties bear the risk of being suspected of ethics breaching or of having conflicting interests, which can be costly for their reputation. We discriminate the political connections of firms based on the idea that with greater exposure comes greater risk of suspicion, and thus smaller ability to impact the firm performance. We study the impact of political connection of the borrower as well as of the lender on interest rates. Our results give support to our definition, as we find significant differences depending on the level of visibility of the political connections of the borrower and of the lender. Our results show that politically connected firms which borrow from politically connected banks enjoy a significantly lower rate if they are connected with lower level politicians. Our results suggest that the rate is even lower if the bank also is connected with lower level politicians. Furthermore, our results suggest that politically connected firms tend to avoid borrowing money from banks that are connected with top politicians. Our results also suggest that this effect is stronger in pre-election periods, when the potential cost for politicians of being suspected of collusion is higher.
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Etude du phénomène didactique : le dédoublement des milieux dans l'enseignement ordinaire et dans des ingénieries / Studying the didactic phenomenon : The "duplication of milieu" in ordinary classes and engineeringKazan, Elie 10 February 2014 (has links)
Cette thèse s'appuie sur un recueil de données empiriques portant sur l'observation de bifurcations au sein des milieux dans trois situations didactiques : au cycle primaire et au collège, dans des classes ordinaires et dans des ingénieries en France (CE1) et au Liban (EB6/Sixième et EB7/Cinquième). Le cadre théorique mobilisé est celui de la théorie anthropologique du didactique (TAD). Nous nous sommes intéressés aux origines des dédoublements de milieux en observant, d'une part, les rapports du professeur et des élèves à un même milieu, et d'autre part, le rapport de chacun à des milieux différents. Nous avons analysé les praxéologies mobilisées par les professeurs et leurs élèves. Nous avons repéré sur l'échelle des niveaux de codétermination didactique la distance mésogénétique entre le milieu institutionnel du savoir et les milieux personnels activés. La thèse définit quelques-unes des caractéristiques du phénomène didactique « dédoublement des milieux » et étudie certains facteurs génériques qui agissent sur son apparition au sein d'une institution. Ce travail ouvre des perspectives sur la recherche d'autres facteurs à l'origine du phénomène et sur la possibilité de réaliser un critère d'évaluation de la distance entre le milieu institutionnel et les milieux personnels évoqués. / This thesis focus on a report of empirical data talking about the observation of bifurcates within the milieu in three didactic situations: at the primary cycle and the college, in ordinary classes and engineering in France (CE1) and in Lebanon (EB6/ 6th grade and EB7/ 7th grade). The theoric mobilized setting in the one of the anthropological theory of didactics (TAD) of the observer, from one hand, the relationships between the teacher and the students in the same milieu, and in another hand, the relationships of each one on the different milieu. We analyzed the mobilized praxeologies by the teacher and their students. We reported on the levels scab of the didactic codetermination the mesogenetic distance between the institutional milieu of knowing and the personal activated milieu. The thesis define some of the characteristics of the didactic phenomenon « duplication of milieu » and study some generic factors that act on its appearance within an institution.This work opens perspectives on the research of other factors at the origin of the phenomenon and on the possibility of realizing an evaluation criteria of the distance between the institutional milieu and the evocated personal milieu.
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Le droit au respect des modes de vie minoritaires et autochtones dans les contentieux internationaux des droits de l'hommeFarget, Doris 07 1900 (has links)
Thèse de doctorat réalisée en cotutelle avec la Faculté de droit de l'Université Aix-Marseille 3. / La présente recherche a pour objectif d’expliquer et d’évaluer le processus d’émergence du droit au respect des modes de vie minoritaires et autochtones, qui se manifeste devant deux juridictions et une quasi-juridiction : les cours européenne et interaméricaine des droits de l’homme et le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, dont les jurisprudences feront l’objet d’une comparaison.
Un tel sujet soulève plusieurs questions, dont celles de savoir à quel stade de ce processus nous en sommes, quel est le niveau de juridicité de la norme, mais aussi, quelle est la signification de ce droit, quels en sont les apports et comment se produit sa mise en œuvre. En proposer une interprétation éclairée suppose d’évaluer la référence au concept de mode de vie faite par les requérants, les juges et les experts. Cette démarche implique d’avoir recours à l’interdisciplinarité, plus précisément à certaines études anthropologiques. Cela requiert également un examen du discours des juges, des experts et des requérants pour en observer les convergences et les décalages.
Quant aux résultats de recherche, le rôle de plusieurs acteurs au processus d’émergence de la norme nouvelle – les requérants, les juges ou les experts et les États – est souligné. Cela confirme la théorie de la polycentricité en matière de construction de certaines règles de droit international. La juridicité du droit au respect des modes de vie minoritaires et autochtones et sa force varient en fonction des systèmes, mais il possède toujours les caractéristiques propres à la norme juridique internationale. Cette dernière consacre un droit spécifique appartenant aux peuples autochtones et tribaux ou aux membres de peuples autochtones et minoritaires. Elle protège un rapport au territoire, soit un mode d’appréhension et d’exploitation, mais aussi de circulation et d’établissement sur celui-ci, ainsi que des activités.
Les requérants roms, tribaux ou autochtones participent, bien qu’officieusement, à la définition juridique de leurs modes de vie, puisque les requêtes qu’ils déposent devant les juridictions supranationales constituent le fondement des interprétations judiciaires. Malgré ce processus de codétermination, certains décalages persistent entre les positions des divers acteurs impliqués dans la détermination du sens de la norme. Ils sont liés à l’impossibilité pour les juges d’appliquer au cas d’espèce une protection de leurs modes de vie, à l’éloignement entre la position des requérants et celle de l’État défendeur ou encore à la protection des droits des tiers.
Une double surdétermination de la norme est donc constatée, par les conceptions des juges ou des experts, mais aussi par celles des requérants. Elle comporte certains risques d’essentialisation et d’idéalisation des modes de vie minoritaires et autochtones, de paternalisme, de victimisation ou de discrimination vis-à-vis des requérants ou de leurs communautés, sachant que ces risques sont tous à même de dénaturer le sens et la portée de la norme.
Pour autant, cette dernière est porteuse d’avancées théoriques. Celles-ci ont trait à la coexistence, au sein de territoires identiques, entre groupes aux identités différentes, à l’amélioration de la qualité de vie des requérants et au processus de reconnaissance.
La place occupée par la volonté des États, l’importance pour les juges de préserver leur légitimité, de même que le caractère idéaliste ou dogmatique de l’interprétation proposée, en limitent les apports théoriques.
Il ressort de cette réflexion que la bonne articulation des divers discours en présence et l’émergence d’une norme efficace tiennent d’abord à l’énonciation et à la clarté des revendications des requérants minoritaires et autochtones. Elles tiennent ensuite à la réceptivité des agents qui les reçoivent – juges et experts – ainsi qu’au contexte politique, social et culturel qui les entourent. Cette analyse met ainsi en évidence l’importance d’exploiter la marge de manœuvre dont dispose chaque acteur du processus d’émergence dans la détermination du sens et de la portée des normes. / This research aims to explain and evaluate the emergence of a right of minorities and indigenous peoples to the respect of their ways of life, appearing before the European court of human rights, the Inter-American court of human rights and the United Nations Human rights Committee. The decisions and communications stemming from these tribunals will be analyzed and compared.
This topic raises several questions regarding the legality of this norm, its meaning, effectiveness and limits, but also its implementation. In order to offer an interpretation of the content of that right, we need to evaluate the references made to it by the claimants, the judges and experts, which implicates an interdisciplinary approach focused on anthropological studies of law. This leads us to examine the discourses of judges, experts and claimants, to compare them and to observe their confluences and discrepancies.
The results of this study show us that the emergence of this new norm is dependent upon the intervention of several agents – the claimants, the judges, the experts of the Committee and the States. This observation therefore confirms the polycentric process of construction of international legal rules. As to the legality and the effectiveness of the right of minorities and indigenous peoples to their ways of life, they vary according to the legal system, even if this right always corresponds to a legal rule. This rule consecrates a specific right belonging to indigenous and tribal people or to the members of indigenous people and minorities. It protects a relationship to the territory, i.e. a way to comprehend and to exploit it, to circulate on it and to inhabitate it. It also protects some activities.
The indigenous, tribal and romas applicants unofficially take part in the legal definition of their ways of life, as the requests they submit to the international tribunals are cornerstones of judicial interpretations. In spite of a process of co-determination of the norm, gaps are observed between the positions of the different actors participating to the determination of the norm. They are either related to the impossibility for some judges to apply the right to a way of life to the case, to the distance between the positions of the claimants and the states, or to the protection of third parties.
Consequently, a process of double distortion of the content of the norm appears, due to the judges’ or experts’ conceptions, but also to those of the claimants. It leads to the emergence of several problems, such as essentialism and the idealization of minorities and indigenous ways of life, paternalism, victimization or discrimination towards the claimants or their communities. These problems can alter the meaning and the impact of the norm.
Nonetheless, the right to the respect of those ways of life has some theoretical effects related first to the coexistence, on a same piece of land, of different groups possessing diverse identities. They are also related to the improvement of the applicants’ quality of life and to the recognition process.
However, the State’s willingness still occupies a large space in international law, as does the importance, for judges, to protect their own legitimacy. Moreover, some decisions seem too ideal or dogmatic. Those factors limit the effect of the norm.
Thus, the articulation of judicial discourses and the efficiency of the norm are first contingent to the enunciation and to the clarity of the claimants’ requests. They are dependant of the receptivity of the agents whose role it is to receive them (judges and experts) and to the political, social and cultural context within which they take place. This last factor brings to light the importance for each agent participating to the elaboration of the norm to use, as much as he can, the margins he possesses.
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Le droit au respect des modes de vie minoritaires et autochtones dans les contentieux internationaux des droits de l'hommeFarget, Doris 07 1900 (has links)
La présente recherche a pour objectif d’expliquer et d’évaluer le processus d’émergence du droit au respect des modes de vie minoritaires et autochtones, qui se manifeste devant deux juridictions et une quasi-juridiction : les cours européenne et interaméricaine des droits de l’homme et le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, dont les jurisprudences feront l’objet d’une comparaison.
Un tel sujet soulève plusieurs questions, dont celles de savoir à quel stade de ce processus nous en sommes, quel est le niveau de juridicité de la norme, mais aussi, quelle est la signification de ce droit, quels en sont les apports et comment se produit sa mise en œuvre. En proposer une interprétation éclairée suppose d’évaluer la référence au concept de mode de vie faite par les requérants, les juges et les experts. Cette démarche implique d’avoir recours à l’interdisciplinarité, plus précisément à certaines études anthropologiques. Cela requiert également un examen du discours des juges, des experts et des requérants pour en observer les convergences et les décalages.
Quant aux résultats de recherche, le rôle de plusieurs acteurs au processus d’émergence de la norme nouvelle – les requérants, les juges ou les experts et les États – est souligné. Cela confirme la théorie de la polycentricité en matière de construction de certaines règles de droit international. La juridicité du droit au respect des modes de vie minoritaires et autochtones et sa force varient en fonction des systèmes, mais il possède toujours les caractéristiques propres à la norme juridique internationale. Cette dernière consacre un droit spécifique appartenant aux peuples autochtones et tribaux ou aux membres de peuples autochtones et minoritaires. Elle protège un rapport au territoire, soit un mode d’appréhension et d’exploitation, mais aussi de circulation et d’établissement sur celui-ci, ainsi que des activités.
Les requérants roms, tribaux ou autochtones participent, bien qu’officieusement, à la définition juridique de leurs modes de vie, puisque les requêtes qu’ils déposent devant les juridictions supranationales constituent le fondement des interprétations judiciaires. Malgré ce processus de codétermination, certains décalages persistent entre les positions des divers acteurs impliqués dans la détermination du sens de la norme. Ils sont liés à l’impossibilité pour les juges d’appliquer au cas d’espèce une protection de leurs modes de vie, à l’éloignement entre la position des requérants et celle de l’État défendeur ou encore à la protection des droits des tiers.
Une double surdétermination de la norme est donc constatée, par les conceptions des juges ou des experts, mais aussi par celles des requérants. Elle comporte certains risques d’essentialisation et d’idéalisation des modes de vie minoritaires et autochtones, de paternalisme, de victimisation ou de discrimination vis-à-vis des requérants ou de leurs communautés, sachant que ces risques sont tous à même de dénaturer le sens et la portée de la norme.
Pour autant, cette dernière est porteuse d’avancées théoriques. Celles-ci ont trait à la coexistence, au sein de territoires identiques, entre groupes aux identités différentes, à l’amélioration de la qualité de vie des requérants et au processus de reconnaissance.
La place occupée par la volonté des États, l’importance pour les juges de préserver leur légitimité, de même que le caractère idéaliste ou dogmatique de l’interprétation proposée, en limitent les apports théoriques.
Il ressort de cette réflexion que la bonne articulation des divers discours en présence et l’émergence d’une norme efficace tiennent d’abord à l’énonciation et à la clarté des revendications des requérants minoritaires et autochtones. Elles tiennent ensuite à la réceptivité des agents qui les reçoivent – juges et experts – ainsi qu’au contexte politique, social et culturel qui les entourent. Cette analyse met ainsi en évidence l’importance d’exploiter la marge de manœuvre dont dispose chaque acteur du processus d’émergence dans la détermination du sens et de la portée des normes. / This research aims to explain and evaluate the emergence of a right of minorities and indigenous peoples to the respect of their ways of life, appearing before the European court of human rights, the Inter-American court of human rights and the United Nations Human rights Committee. The decisions and communications stemming from these tribunals will be analyzed and compared.
This topic raises several questions regarding the legality of this norm, its meaning, effectiveness and limits, but also its implementation. In order to offer an interpretation of the content of that right, we need to evaluate the references made to it by the claimants, the judges and experts, which implicates an interdisciplinary approach focused on anthropological studies of law. This leads us to examine the discourses of judges, experts and claimants, to compare them and to observe their confluences and discrepancies.
The results of this study show us that the emergence of this new norm is dependent upon the intervention of several agents – the claimants, the judges, the experts of the Committee and the States. This observation therefore confirms the polycentric process of construction of international legal rules. As to the legality and the effectiveness of the right of minorities and indigenous peoples to their ways of life, they vary according to the legal system, even if this right always corresponds to a legal rule. This rule consecrates a specific right belonging to indigenous and tribal people or to the members of indigenous people and minorities. It protects a relationship to the territory, i.e. a way to comprehend and to exploit it, to circulate on it and to inhabitate it. It also protects some activities.
The indigenous, tribal and romas applicants unofficially take part in the legal definition of their ways of life, as the requests they submit to the international tribunals are cornerstones of judicial interpretations. In spite of a process of co-determination of the norm, gaps are observed between the positions of the different actors participating to the determination of the norm. They are either related to the impossibility for some judges to apply the right to a way of life to the case, to the distance between the positions of the claimants and the states, or to the protection of third parties.
Consequently, a process of double distortion of the content of the norm appears, due to the judges’ or experts’ conceptions, but also to those of the claimants. It leads to the emergence of several problems, such as essentialism and the idealization of minorities and indigenous ways of life, paternalism, victimization or discrimination towards the claimants or their communities. These problems can alter the meaning and the impact of the norm.
Nonetheless, the right to the respect of those ways of life has some theoretical effects related first to the coexistence, on a same piece of land, of different groups possessing diverse identities. They are also related to the improvement of the applicants’ quality of life and to the recognition process.
However, the State’s willingness still occupies a large space in international law, as does the importance, for judges, to protect their own legitimacy. Moreover, some decisions seem too ideal or dogmatic. Those factors limit the effect of the norm.
Thus, the articulation of judicial discourses and the efficiency of the norm are first contingent to the enunciation and to the clarity of the claimants’ requests. They are dependant of the receptivity of the agents whose role it is to receive them (judges and experts) and to the political, social and cultural context within which they take place. This last factor brings to light the importance for each agent participating to the elaboration of the norm to use, as much as he can, the margins he possesses. / Thèse de doctorat réalisée en cotutelle avec la Faculté de droit de l'Université Aix-Marseille 3.
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