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La prise en charge des toxicomanes entre la communauté thérapeutique et l’aventure de l’écoute psychanalytique / The follow up of drug addicts between therapeutic community and the adventure of the psychoanalytic listeningTany, Michel 27 June 2014 (has links)
La présente recherche se propose d’examiner les multiples intérêts de faire intégrer l’approche psychanalytique dans un cadre spécifique de prise en charge pour des sujets toxicomanes : la communauté thérapeutique (CT). A partir de mon expérience clinique au Liban avec des sujets addictés, rencontrés dans une CT, j’expose les écueils de cette modalité de soin basée uniquement sur l’approche comportementale. Je décris aussi la clinique de la toxicomanie comme “clinique du semblable”. Cette clinique repose sur des processus identificatoires qui prennent appui sur un trépied : le regard social vis-à-vis du phénomène toxicomaniaque, un certain discours scientifique concernant les addictions, mais surtout sur le fonctionnement psychique propre aux sujets toxicomanes. Le point nodal de ma réflexion se trouve dans le fait qu’à la rencontre d’un soignant qui n’a pas nécessairement été usager de drogue lui-même, la plupart des patients addictés arguent qu’il n’est pas semblable à eux, donc il ne comprendrait jamais leur souffrance. Cette situation peut être considérée comme une forme de résistance, mais elle me permet de concevoir la fonction de la drogue sous l’angle de la problématique identificatoire. Je me propose donc, en me basant sur la psychanalyse, à déconstruire un pseudo-savoir constitué autour d’un phénomène complexe, savoir qui tend à figer les toxicomanes dans des notions qui mènent à des pratiques controversées (notamment en CT). J’essaye ainsi de recentrer la question de l’usage de drogue sur le patient addicté lui-même, avec ses failles et ses fantasmes identificatoires qui l’incitent à s’agréger aux communautés de personnes ayant des comportements bien codifiés. / This research intend to examine the multiple interests to integrate the psychoanalytic approach in a specific context of care for drug addicts : the therapeutic community (TC). Based on my clinical experience in Lebanon with drug abusers that I have met in CT, I expose the pitfalls of this form of care founded exclusively on the behavioral approach. I also describe the drug addiction as “clinic of the similar”. This clinic is based on identification processes that rely upon a tripod : the social opinions regarding the drug dependency phenomenon, some scientific discourse about addiction, but especially on the dependent subjects own psychological functioning. The central hub of my proposition is located in the fact that when they meet a caregiver who has not necessarily been drug user himself, most addicted patients argue that he is not similar to them, so he would never understand their pain. This situation can be considered as a form of resistance, but it allows me to conceive the function of the drug in terms of identificatory issues. I use psychoanalytic theory to deconstruct a pseudo-knowledge built around the complex phenomenon of drug addiction. This knowledge tends to freeze addicts in concepts that lead to controversial practices (including CT). I try to refocus the question of the substance abuse on the addicted patient himself, with his identification problems and fantasies that incite him to join a community of people having behaviors well codified.
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L’abandon du traitement de jeunes toxicomanes ayant séjourné en communauté thérapeutique et leur condition post-traitementHamel, Florence 05 1900 (has links)
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Modest attachments: An inquiry into the potentialities of material spaces in a psychiatric day care centreD'Hoop, Ariane 20 June 2018 (has links)
Les lieux de soin institutionnels ont été fortement transformés par les secousses qu’a connu le champ psychiatrique depuis un demi-siècle. Aujourd’hui, des équipes de soignants travaillent dans des centres de soin plus petits, à l’intérieur des villes, plutôt que dans les espaces disciplinaires des hôpitaux. Cette thèse conduit le lecteur dans l’un de ces lieux, un centre de jour pour adolescents à Bruxelles. Elle plonge dans les détails de ses aménagements matériels et ordinaires, et pose ces questions :Comment fonctionnent les espaces matériels dans la pratique quotidienne d’un centre psychiatrique ?Comment contribuent-ils au soin institutionnel ?Quelles en sont les potentialités, avec leurs tensions, leurs réussites, leurs échecs ?Au long de sept chapitres, la thèse décrit la manière dont ces espaces contribuent à faire émerger des attachements modestes. Les attachements modestes sont des inclinations modérées et variées, qui prolifèrent alors que les soignants tentent de susciter la moindre de ces appréciations par le biais de l’environnement matériel. Ces espaces jouent un rôle actif dans la constitution de diverses manières de devenir attaché, allant des petites affinités qui se manifestent au fil de la journée jusqu’aux goûts qui finissent par revêtir une grande importance. Le récit suit trois fils conceptuels enchevêtrés, chacun accentuant une dimension de l’enquête. Le premier fil est une ethnographie du soin institutionnel, hérité des communautés thérapeutiques. Ce travail communautaire est déconsidéré dans le champ psychiatrique actuel. Or il crée des possibilités pour les patients – particulièrement pour les plus réticents à la prise en charge :il les invite à répondre par le biais de leurs affinités et désintérêts, au lieu de se voir compris au prisme des déficiences d’une maladie. Cette thèse suit comme second fil le développement d’une approche des espaces matériels saisis du point de vue de leurs potentialités. Cette approche prête une attention ethnographique aux possibilités qu’ouvrent ou non les espaces dans leurs interactions avec ceux qui donnent ou reçoivent le soin. Elle développe par là une sensibilité matérielle-sémiotique à l’égard de la matérialité d’un lieu, afin de voir comment des idées prennent forme dans et avec les aménagements matériels, au cours de la pratique de soin. Le troisième fil met au travail le concept d’« attachement ». Celui-ci désigne la co-constitution d’affinités, de choses, d’engagements corporels et de collectifs, qui se développe quand une personne ou un groupe en vient à tenir à quelque chose. Dans le centre de jour, les attachements sont souvent des appréciations modestes, d’intensité tranquille, diffuses et diluées dans des moments informels et des activités journalières :une place assise devient familière, un regard s’attarde sur une peinture exposée ou encore un jeu vidéo déclenche un intérêt temporairement partagé. La thèse témoigne des potentialités des espaces matériels pour éveiller et renforcer de tels attachements modestes et montre comment ceux-ci contribuent de façon significative au travail de soin. / Institutional care buildings have been largely transformed as the psychiatric field has undergone significant changes over the last fifty years. Instead of the disciplining spaces of hospitals, teams of caregivers now work in smaller centres located in the community. This thesis brings the reader into one of these places, a psychiatric day care centre for teenagers in Brussels. It dives into the details of its everyday material arrangements, and asks, How do material spaces work in the everyday practice of a psychiatric centre? How do they contribute to institutional care? What are their potentialities, with their tensions, successes, and failures? Presented over seven chapters, the dissertation describes how these spaces help make modest attachments emerge. ‘Modest attachments’ proliferate as caregivers attempt to spark even the smallest appreciations by mediation of the material environment. Material spaces play active roles in enacting various ways of becoming attached, from small affinities in the everyday flow, towards appreciations that become of great concern. The narrative follows three conceptual threads, each accentuating a dimension of the inquiry. The first thread of the thesis is an ethnography of institutional care, shaped by the notion of therapeutic communities. This community work with patients is given less importance in today’s psychiatric field. Yet, such a care work creates possibilities for patients – especially for those most reluctant to being cared for: it invites them to respond with their specific affinities and disinterests, rather than being understood through the deficiencies of a disease. The thesis develops an approach towards the potentialities of material spaces. This approach pays ethnographic attention to the possibilities that material spaces unleash in interactions with those giving and receiving care. It therefore develops a material-semiotic sensibility regarding the materiality of a place, looking at how ideas take shape in and with the material arrangements of the space involved in the ongoing care practice.The third thread elaborates the concept of ‘attachments’, a term that designates the co-creation of affinities, things, bodily engagements, and collectives, that develop when a person or a group comes to strongly like something. In the day centre, attachments are often modest appreciations, of quiet intensity, diffuse and dilute in informal moments and daily activities: a seat that become familiar, a displayed drawing that draws a lingering gaze, or a videogame that spark a momentary shared interest. The thesis witnesses the potentialities of material spaces for awakening and strengthening such modest attachments and shows how these significantly contribute to the care work. / Doctorat en Art de bâtir et urbanisme (Architecture) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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