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Etude des mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans la fonction suppressive des lymphocytes T régulateurs / Study of molecular and cellular mechanisms involved in regulatory T cell suppressive activityDenoeud, Julie N.O. 18 June 2010 (has links)
La réponse immune représente une réponse complexe à laquelle correspond une succession d’événements orchestrés finement. Parmi les mécanismes qui régulent la réponse immune, les lymphocytes T régulateurs (Tregs) assurent le maintien de la tolérance en périphérie et le contrôle des réponses immunes adaptatives. Ils représentent une population hétérogène et leurs mécanismes de suppression sont toujours l’objet d’intenses recherches. Suivant le contexte de suppression et leur nature, les lymphocytes Tregs réalisent une inhibition de l’activation des lymphocytes Th, soit directement, soit via la modulation de la fonction des cellules dendritiques (DC). <p>Dans un modèle d’immunisation par des cellules dendritiques chargées de KLH, les lymphocytes Tregs naturels contrôlent sélectivement l’initiation des réponses de type Th1/CTL spécifiques de l’antigène. Le but de ce travail était de définir quels sont les acteurs potentiels du contrôle de cette réponse. A l’aide de l’anticorps PC61 dirigé contre le récepteur CD25 et éliminant les lymphocytes Tregs naturels, nous avons montré que le ligand de costimulation CD70 joue un rôle clé dans leur régulation de la réponse Th1/CTL (Article 1). Ainsi, dans des conditions normales, la cytokine IL-12 induit principalement l’initiation de la réponse Th1 in vivo, tandis qu’en l’absence de lymphocytes Tregs naturels, la voie CD70/CD27 est une voie alternative d’induction de l’IFN-γ. Cette voie d’activation pourrait être opérationnelle dans certains contextes infectieux lorsque les lymphocytes Tregs sont déstabilisés voire éliminés, par exemple lors d’infections par Toxoplasma gondii ou par les virus HTLV1, SIV ou HIV. Nous avons montré que les lymphocytes Tregs naturels diminuent l’expression du ligand CD70 sur les DC, de manière dépendante de son récepteur CD27. <p>Ensuite, nous nous sommes intéressés à une deuxième population de lymphocytes T régulateurs, les lymphocytes Tregs ICOShigh induits in vivo par le traitement avec l’anticorps anti-CTLA-4. Dans le cadre d’une colite induite par l’agent alkylant TNBS et mettant en jeu une réponse Th1, cette population de lymphocytes Tregs amplifiée par le traitement à l’anticorps anti-CTLA-4 régule la réponse immune via la cytokine anti-inflammatoire IL-10 et l’enzyme immunosuppressive IDO (Article 2). Ainsi, les résultats obtenus nous ont permis de répondre à notre objectif et de définir certains mécanismes de suppression des lymphocytes Tregs naturels et des lymphocytes Tregs induits. <p>Dans la dernière partie de ce travail, nous avons cherché à comparer les populations de lymphocytes Tregs naturels et ICOShigh présentes dans l’intestin d’une souris naïve. Une analyse transcriptomique a révélé que ces deux populations s’opposent sur les plans phénotypique et fonctionnel. Nous proposons un modèle dans lequel les deux populations de lymphocytes Tregs agiraient en synergie pour maintenir l’homéostasie intestinale. Les lymphocytes Tregs ICOShigh différenciés au niveau local et continuellement activés contrôleraient la réponse inflammatoire associée à la présence de la flore commensale. Les lymphocytes Tregs naturels, en quiescence dans les ganglions mésentériques, n’interviendraient qu’en cas d’infection par des pathogènes.<p>L’étude des lymphocytes T régulateurs soulève un certain nombre de concepts clés de l’immunité :la spécificité des réponses, la distinction des microorganismes commensaux et pathogènes… Mieux connaître les lymphocytes Tregs dans un modèle murin permettra de mieux comprendre les réponses inflammatoires intestinales chroniques observées chez l'homme et d’envisager, à terme, de nouveaux traitements.<p>/<p>An immune response is complex and implies numerous sequential events. It is regulated by different mechanisms, among which regulatory T cells maintain peripheral tolerance and control adaptive immune responses. Regulatory T cells are very heterogeneous and suppress immune responses through different mechanisms, still under investigation. They can inhibit T cell activation directly or through the modulation of dendritic cell function, depending on their nature and the tissular context.<p>In a dendritic cell-mediated immunization model, naturally occurring regulatory T cells selectively control the priming of antigen-specific Th1/CTL responses. Our goal was to define the potential actors of this control, targeted by natural regulatory T cells. Using the PC61 antibody which targets and depletes these cells, we showed that the costimulation ligand CD70 plays a key role in their control of Th1/CTL responses (first article). We showed that mainly IL-12 provokes Th1 development in normal conditions, wheras CD70 plays a major role in priming Th1 responses in the absence of natural Tregs. This pathway can be operational if regulatory T cells are destabilized or even depleted, for example during infection with Toxoplasma gondii or with HTLV1, SIV or HIV. We showed that natural Tregs downregulate CD70 expression on the surface of DCs.<p>Next, we focused on another regulatory T cell population, induced in vivo by the anti-CTLA-4 mAb treatment. In a model of pro-Th1 colitis, induced by the alkylating agent TNBS, these ICOShigh regulatory T cells exert an IL-10 and IDO-dependant control over the immune response (second article). Thus, we succeeded in determining some control mechanisms of the immune response targeted by two populations of regulatory T cells.<p>Finally, we compared two regulatory T cell populations: naturally occurring regulatory T cells and ICOShigh regulatory T cells from the intestines of naïve mice. A transcriptional analysis revealed two populations phenotypically and functionally distinct. We proposed a model in which these populations act synergistically and both maintain intestinal homeostasis. ICOShigh regulatory T cells might control commensal gut flora-specific inflammatory responses and quiescent natural regulatory T cells from mesenteric lymph nodes might control potential pathogen infections.<p>As a conclusion, this study raises some immunological issues: specificity of immune responses, distinction between commensal and pathogenic microorganisms… A better knowledge of these regulatory populations will lead to a better understanding of human intestinal responses and in the medium term will lead to new therapeutic approaches and tools.<p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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WISP1 and EMT-associated response and resistance to immune checkpoint blockadeGaudreau, Pierre-Olivier 09 1900 (has links)
Les immunothérapies de type immune checkpoint blockade (ICB) ont révolutionné les
approches thérapeutiques en oncologie médicale et ont largement contribué au fait que
l’immunothérapie est maintenant considérée comme le quatrième pilier des traitements anticancer,
aux côtés d’approches traditionnelles telles que la chirurgie, la radiothérapie et la
chimiothérapie. Malgré les résultats encourageants des études cliniques évaluant ce type
d’immunothérapie, la majorité des patients décèderont des suites de leur maladie.
Conséquemment, le domaine de recherche visant à comprendre les mécanismes de résistance aux
immunothérapies est en expansion constante. Plusieurs stratégies visant à améliorer les issues
cliniques ont été proposées, parmi lesquelles figurent: 1) la recherche de nouvelles cibles
thérapeutiques dans le microenvironnement immun tumoral et; 2) les études de combinaisons
thérapeutiques où une immunothérapie est jumelée à d’autres types de modalités thérapeutiques
potentiellement synergiques. Chacune des études présentées dans cette thèse de recherche
s’apparente à l’une ou l’autre de ces stratégies.
Dans le cadre de notre première étude, nous démontrons que la protéine WISP1
représente une cible prometteuse à l’intérieur du microenvironnement de plusieurs types de
tumeurs solides étant donné son association avec différentes variables pronostiques et proinflammatoires,
ainsi qu’avec un programme épigénétique complexe, la transition épithélialemésenchymateuse
(Epithelial-Mesenchymal Transition; EMT). De plus, nous démontrons que
les niveaux d’expression de WISP1 sont significativement plus élevés au sein des tumeurs
démontrant une résistance primaire aux immunothérapies de type ICB, particulièrement lorsque
qu’une signature reliée à l’EMT peut être retrouvée de façon concomitante. Pour notre deuxième
étude, nous avons utilisé des modèles murins in vivo de cancer pulmonaire non à petites cellules
KRAS-mutés afin de tester différentes combinaisons thérapeutiques jumelant une thérapie dite
ciblée (i.e., un inhibiteur de MEK) a différentes immunothérapies de type ICB. Nos résultats
démontrent que l’ajout d’une immunothérapie anti-CTLA-4 à l’inhibiteur de MEK AZD6244
(selumetinib) et une immunothérapie anti-PD-L1 augmente significativement la survie, et que
ces bénéfices sont associés à une diminution de marqueurs reliés à l’EMT.
Il existe donc un lien commun entre ces deux études qui repose sur l’importance de
l’EMT comme facteur favorisant la résistance thérapeutique aux immunothérapies. De plus, nous
démontrons pour la première fois que les bénéfices associés à la triple combinaison
thérapeutique susmentionnée peuvent être corrélés à une diminution d’expression de marqueurs
liés à l’EMT. Par conséquent, nos résultats sont discutés en tant que base potentielle pour de
futures études visant à réduire la résistance thérapeutique reliée à l’EMT. Nous discutons
également de la valeur translationnelle de nos résultats à travers le développement d’une étude
clinique. / Immune checkpoint blockade (ICB) has revolutionized therapeutic approaches in the
field of medical oncology and has largely contributed to the fact that immunotherapy is now
being regarded as the fourth pillar of cancer treatment alongside surgery, radiotherapy and
chemotherapy. Despite encouraging results from clinical trials using ICB, most patients
ultimately relapse or succumb to their disease. Therefore, the field of immunotherapeutic
resistance research is rapidly expanding. Many strategies to improve ICB responses have been
undertaken, including: 1) the search for novel, actionable targets in the immune tumor
microenvironment (TME) and; 2) therapeutic combination studies where an ICB backbone is
combined with different, synergistic treatment modalities. Each of the studies presented in this
research thesis embraces one of these strategies.
In our first study, we show that WISP1 represents a promising TME target in multiple
solid tumor types by demonstrating its association with prognostic and pro-inflammatory
variables, as well as to a complex epigenetic program termed Epithelial-Mesenchymal Transition
(EMT). Furthermore, we show that increased WISP1 expression is associated to primary
resistance to ICB, particularly when EMT-related signatures are found concomitantly. In our
second study, we used in vivo mouse models of KRAS-mutant Non-Small Cell Lung Cancer
(NSCLC) to test different therapeutic combinations of targeted therapies (i.e., MEK inhibitor)
and ICB. We found that the addition of anti-CTLA-4 ICB to MEK inhibitor AZD6244
(selumetinib) and anti-PD-L1 ICB increases survival, and that these benefits are associated with
the downregulation of EMT-related markers.
Therefore, there exists a common link between these studies, which relies on the
significance of EMT as a detrimental factor within the TME and its association with ICB
resistance. Moreover, we show for the first time that the benefits of ICB combination therapy can
be associated to the downregulation of EMT markers in vivo. Consequently, we discuss how our
results may constitute the basis for future work aiming at reducing EMT-mediated therapeutic
resistance, as well as the translational relevance of our pre-clinical results through the
development of a clinical trial.
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