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Le discours du retour dans l'oeuvre de Djalâl Âl Ahmad / The Return discourse in Jalal Al Ahmad’s BooksShakeri, Ahmad 05 November 2015 (has links)
Situé dans une période de l’entre-deux, entre l’héritage du XIXe et le renouveau du XXe, la pensée et la création littéraire de Djalâl Âl Ahmad (1923-1969), trouvent leurs sources intérieures et extérieures dans un monde paradoxal. Cette recherche a pour objectif principal, à travers l’étude de la question de l’« Autre » dans L’Occidentalite, d’étudier le processus de création d'un «discours du retour», de différents points de vue. Le discours d’Âl Ahmad va à la rencontre de l’«Autre», cherche à se comprendre soi-même et à se connaître au travers de l’altérité, influencé et inspiré par une expérience occidentale, tout en restant authentique. Âl Ahmad est le premier traducteur d’André Gide (1860-1951) en Persane. Ses traductions de Camus, Sartre, Ionesco et ses lectures d'autres auteurs comme Said et Céline, influencent son écriture qui s’inscrit dans la ligne des écrivains de l’avant-garde iraniennes. Âl Ahmad, souvent inspiré de Gide, est à la recherche d’une manière de dire la coexistence entre la tradition et la modernité. C’est dans le cadre de cette dualité que s'élabore un discours du retour dans le contexte iranien, et, d’une manière consciente ou inconsciente, dans les œuvres d’Âl Ahmad. Se soumettre à la modernité est une attitude qui trouve aussi son origine dans l’écriture autobiographique. L’emploi du «Je» créant un espace de jeu pour l’écrivain et permettant de cacher sa personne réelle, cause une sorte d'aller et retour entre intérieur et extérieur. L'espace entre ces retours est le champ de bataille d'une guerre culturelle entre la tradition et la modernité, l’intellectualité et la religiosité de l’homme oriental. L’impact du retour dans l’acte d’énonciation y crée des métaphores de retour. Les réflexions autobiographiques nous conduisent à comprendre ce monde de l’entre-deux qu'est l'Iran d'alors, avec ses retours perpétuels vers le passé, puis du futur vers les origines, avec en conséquence une perte de soi qui est le signe d'une crise d’identité. Le «Retour en soi» est une métaphore de l’identité perdue et du désir de connaître l’Autre dans le monde moderne. Retour vers une temporalité historique et récupération d’un espace de jeu, les œuvres de Djalâl Âl Ahmad cultivent une vision au sein de laquelle le discours sur les origines occupe une place centrale et l’écriture occidentale est un moyen pour comprendre autrui. / Situated in an in-between period, between the 19th century's heritage and the 20th century's renewal, the thought and literary creation of Jalal Al Ahmad(1923-1969) find both their internal and external sources in a paradoxical world. The main objective of the present study is to shed light on the notion of the «Other» in his book Occidentosis, and to analyse the formation of a «return discourse» in his work from different perspectives. Al Ahmad’s discourse meets the notion of «other» and tries to understand and to know himself through it. This idea is influenced and inspired by a Western experience, which enriched his unique understanding of self. Al Ahmad is the first translator of Andre Gide (1860-1951) to Persian. His translations of Camus, Sartre, Ionesco and his readings of other authors, such as Said and Céline, influence his style of writing and consequently, the Iranian avant-garde writing wave. Inspired by Gide, in Al Ahmad’s works, tradition and modernity coexist. It is through this duality that, either consciously or unconsciously, the return discourse probes into the Iranian context, in the works of Al Ahmad. Submission to modernity is also an attitude that is rooted in autobiographical writing. By the use of «I», a writer may create a game space to hide his real character; it leads to a kind of round trip between inside and outside. The space between these returns is the battlefield of a cultural war between tradition and modernity, as well as between the intellectuality and the religiosity of an oriental person. The impact of the return in the act of enunciation creates metaphors of return. Autobiographical reflections lead us to get an insight into Iran as an in-between, with the interrupt return towards the past and from the future to the origins, with consequent loss of self that is the sign of an identity crisis. The « return to the self » is a metaphor for the lost identity and the desire to know the other in the modern world. Returning to an historical temporality and recovering a game space, the works of Jalal Al Ahmad cultivate a vision in which the discourse about the origins is at the center and Western writing is a way to understand others.
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