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Millet response to water and soil fertility management in the Sahelian Niger : experiments and modeling/Réponse du mil à l'eau et à la gestion de la fertilité des sols dans le Sahel au Niger : expérimentations et modélisationAkponikpè, Irénikatché P.B. 17 April 2008 (has links)
In the 400-600 mm annual rainfall zone of the Sahel, soil fertility is the main determinant
of yield in rainfed millet cropping systems in all but the driest years. Numerous
on-farm and on-station experiments have addressed the issue of improving soil fertility.
Yet the widespread use of the experimental results is restricted by the highly site specific
millet response to fertility management practices due to high spatially variable
soil properties as well as high intra- and inter-annual rainfall variability. Mathematical
soil-crop growth simulation models could therefore suitably complement experimental
research to support decision making regarding soil fertility under variable rainwater
supply conditions. The objective of this thesis was therefore to develop the biophysical
basis for the use of crop-soil models in decision support regarding water and soil
fertility management and risk mitigation strategies in rainfed millet-based systems of
Sahelian Niger. Because farmers rely on multiple cultivars with variable length of
growing cycle due to sensitivity to temperature and photoperiod as part of their risk
management strategies we first characterized seven Sahelian millet genotypes and parameterized
the Agricultural Production Systems Simulator (APSIM-millet model).
The cultivars include three improved cultivars (CIVT, ICMV-IS-89305, ZATIB) and
four landraces (Ankoutes, Hainikirey, Maewa and Zongo). Our research showed that
only one of the cultivars, Maewa, was very photosensitive contrary to the six others.
The majority of the agronomic state variables (leaf number, leaf area, biomass and
grain yield) were negatively affected by late sowing (associated with lower air temperatures).
This characterization enabled to compute for the first time in the Sahel
the principal eco-physiological or genetic millet parameters (thermal times of development
phases, leaf area dynamics) of crop growth models (e.g. APSIM, DSSAT). To
gain confidence in the use of the APSIM model for decision support in the Sahelian
environment, it was successfully tested to reproduce the agronomic state variables under
non-limiting water and nutrient supply conditions. Moreover the APSIM model
satisfactorily reproduced the millet CIVT cultivar response to water x N interaction
from the combined application of crop residue, cattle manure and mineral fertilizer
during two years and for contrasted rainfall conditions. Using the model with site
and cultivar specific parameterization, we implemented two applications for decision
support. A 23-year, long term factorial numerical experiment showed that a moderate
N application of 15 kg N/ha is more appropriate for smallholder, subsistence farmers
than the usual 30 kg N/ha recommendation. Although it implies a lower long
term average yield than at 30 kg N/ha, the application of 15 kg N/ha guarantees
both a higher minimum yield in extreme dry years and a lower inter-annual variability,
thereby increasing food security and reducing farmers vulnerability. In the second
model application, we integrated GIS information (land tenure, spatially distributed
weather data, fertility management) and the APSIM model in a 12-year yield simulation
to show that the spatial dispersion of fields of a household throughout the village
territory (farmer risk management strategy) leads to more uniform yields across households
and reduces the inter-annual yield variability in the Fakara region of Niger. Our
research breaks the ground for several other applications of the use of crop-soil simulation
models in millet-based systems in the Sahel, e.g. climate change impact and
food crisis mitigation. / Dans la zone Sahélienne avec 400 à 600 mm de précipitation annuelle, la fertilité des sols est
le principal facteur déterminant des rendements du mil pluvial hormis lors des années plus
sèches. De nombreuses expérimentations au champ et en station ont abordé la question de
l’amélioration de la fertilité des sols. Cependant, l’extrapolation de ces résultats, et a forciori
leur utilisation par les agriculteurs, est limitée par le fait que la réponse du mil à ces pratiques de
fertilité dépend fortement des propriétés des sols très variables dans l’espace ainsi que de la pluviométrie
annuelle et sa répartition intra-annuelle. Les modèles mathématiques et dynamiques
de simulation de la croissance des plantes peuvent donc utilement compléter la recherche expérimentale
pour l’aide à la décision en ce qui concerne la gestion de la fertilité des sols dans
diverses conditions d’alimentation hydrique. L’objectif de cette thèse était donc de développer
les bases biophysiques pour l’utilisation de modèles de croissance des cultures en vue de leur
utilisation comme outils d’aide à la décision en matière de gestion de l’eau et la fertilité des sols
dans les systèmes de culture à base de mil en zone sahélienne du Niger. Puisque les paysans
utilisent de multiples variétés de mil avec des cycles de croissance variables en tant qu’élément
dans leurs stratégies de gestion des risques, nous avons d’abord caractérisé sept génotypes de
mil Sahelien en vue de la paramétrisation du model dynamique APSIM (Agricultural Production
Systems Simulator). Trois variétés améliorées (CIVT, ICMV-IS-89305, ZATIB) et quatre
variétés locales paysannes (Ankoutes, Hainikirey, Maewa et Zongo) ont été étudiées. Notre
recherche a montré que seule une des variétés, l’écotype Maewa, est très photosensible contrairement
aux six autres. La majorité des variables agronomiques (nombre de feuille, surface
foliaire, biomasse et rendement en grain) ont été négativement affectées par un semis tardif (associés
à des températures de l’air plus faibles). Cette caractérisation a permis de calculer pour la
première fois au Sahel les principaux paramètres éco-physiologiques du mil (durée thermique
des phases de développement, dynamique de la surface foliaire), indispensables aux modèles
dynamiques de croissance des plantes tels qu’APSIM et DSSAT. Le modèle APSIM a permis de
reproduire avec succès les variables agronomiques de 6 des 7 variétés de mil en condition nonlimitante
d’apport en eau et en nutriments. De plus, le modèle APSIM a reproduit de manière
satisfaisante la réponse de la variété améliorée CIVT à l’interaction de l’eau et de l’azote suite à
l’apport combiné de résidus de récolte, de fumier de bétail et d’engrais minéral sur deux années
ayant des pluviométries contrastées. Ceci a permis de renforcer la confiance dans l’utilisation
du modèle APSIM comme outil d’aide à la décision dans l’environnement Sahélien. Sur base
du modèle APSIM ainsi paramétrisé pour des conditions spécifiques de site et de variété, nous
avons développé deux applications en matière d’aide à la décision. Une expérimentation factorielle
numérique à long terme (23 ans) a révélé que l’application d’une dose modérée d’azote
(15 kg N/ha) est plus appropriée dans le contexte d’une agriculture de subsistance que la
recommandation habituelle de 30 kg N/ha. Bien qu’elle implique un rendement moyen à
long terme inférieur à celui obtenu avec 30 kg N/ha, l’application de 15 kg N/ha garantit
un plus grand rendement minimum pendant les années sèches extrêmes et une variabilité
inter-annuelle plus faible, ce qui permet de garantir une meilleure sécurité alimentaire tout en
réduisant la vulnérabilité des paysans. Dans la deuxième application du modèle, nous avons
intégré des données SIG (parcellaire villageois, données climatiques et de pratiques de gestion
de fertilité distribuées dans l’espace) et le modèle APSIM dans une simulation de rendement
de mil sur 12 années. Ceci a permis de montrer que la dispersion spatiale des champs d’un
ménage dans le terroir villageois (stratégie paysanne de gestion du risque) permet l’obtention
de rendements plus uniformes entre ménages au sein du même village et de réduire la variabilité
inter-annuelle des rendements de chaque ménage dans la région de Fakara au Niger. Notre
recherche ouvre la voie à plusieurs autres applications de l’utilisation des modèles dynamiques
de croissance des plantes dans les systèmes à base de mil au Sahel, par exemple dans l’étude de
l’impact des changements climatiques et de prévention des crises alimentaires.
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Contribution à l'intégration des cycles biogéochimiques dans les modèles de croissance forestier à base phénoménologique. Dynamique saisonnière du couvert forestier et décomposition de la matière organique du sol / Contribution to the integration of biogeochemical cycles to phenomenological forest growth models. Seasonal dynamics of forest cover and decomposition of soil organic matterSainte-Marie, Julien 09 September 2014 (has links)
La communauté scientifique, en relation avec les gestionnaires forestiers, travaille depuis trente ans à l'élaboration d'outils d'aide à la décision. Cependant, aucune approche de modélisation ne permet une évaluation simultanée de l'impact sur la forêt des changements globaux et de la gestion des services écosystémiques. L'élaboration d'une nouvelle génération de modèles dédiés au couplage sol-plante est indispensable pour aider les gestionnaires forestiers à adapter leurs pratiques sylvicoles face aux changements globaux. Les modèles phénoménologiques issus de la dendrométrie proposent des estimations de croissance et de production tenant compte des pratiques sylvicoles. Leur utilisation est limitée par leur dépendance à un indice de fertilité combinant de manière indifférenciée l'influence du climat et des cycles biogéochimiques. La remise en jeu de la notion d'indice de fertilité nécessite de tirer avantage des concepts issus des modèles à base écophysiologiques et biogéochimiques. La modélisation de la dynamique mensuelle du renouvellement foliaire par le modèle Stand Leaf Canopy Dynamics a permis d'estimer: i) la dynamique de l'indice foliaire, ii) la production de litière foliaire. Ce modèle probabiliste tient compte de l'influence du climat, de la disponibilité en eau de l'écosystème et repose sur des hypothèses écologiques fortes sur les mécanismes impliqués dans la longévité des feuilles. Ce modèle pose les bases de l'intégration du cycle de l'eau aux modèles dendrométriques par couplage avec un modèle écophysiologique. Le modèle de décomposition de la matière organique le long d'un profil de sol vertical proposé par Bosatta et Ågren (1996) a été analysé mathématiquement afin d'étudier le devenir des chutes de litières dans le sol forestier. Nous avons proposé: i) une preuve d'existence et l'unicité de solutions à l'équation de transport intégro-différentielle du modèle, ii) des schémas de différences finies implicites-explicites convergents estimant les solutions du modèle et iii) une discussion autour des hypothèses sous-jacentes à une troncature du modèle proposée par Bosatta et Ågren. Ces deux étapes sont des leviers indispensables à l'étude des cycles biogéochimiques dans une approche à base dendrométrique. L'influence du climat et de la phénologie sur le cycle de l'eau, la décomposition des litières foliaires et la chimie du sol constituera une prochaine étape de modélisation. / The scientific community, in collaboration with forestry managers, developed decision support tools since thirty years. However, current modelling approaches do not allow simultaneous estimations of global changes impact management policies on forests. The design of a new generation of models dedicated to soil-plant coupling is necessary to help forest managers to adapt forestry practices to face global changes. Phenomenological models arising from dendrometry estimate forest growth \& yield and take into account of silvicultural practices. Their use is limited by their dependence to a fertility index, which combines implicitly the influence of climate and biogeochemical cycles. A re-examination of fertility index concept is necessary to take advantage of concepts developed in ecophysiological and biogeochemical models. Modelling the monthly dynamics of foliar renewal with the Stand Leaf Canopy Dynamics model permited: i) to estimate leaf area index dynamics, ii) to model foliar litter production. This probabilistic model takes into account climate influence, ecosystem water availability and lies on strong ecological hypothesis on mechanisms involved in leaf longevity. This model, associated with an ecophysiological model, permits to integrate water cycle to dendrometric models. The soil organic matter decomposition along a vertical soil profile model introduced by Bosatta et Ågren (1996) was analyzed to study the future of litterfall in forest soil. We proposed: i) a proof of existence and uniqueness of solutions to the integro-differential transport equation of the model, ii) convergent implicit-explicit finite differences schemes estimating model solutions and iii) a discussion on hypothesis underlying a model truncation introduced by Bosatta et Ågren. These two modelling steps are essential to consider biogeochemical cycle with a dendrometric approach. Climate and phenology influence on water cycle, litterfall decomposition and soil chemistry are the elements of a future modelling phase.
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