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Le Collège français Saint-Joseph des pères lazaristes d'Antoura, 1834-1943 : histoire d'un établissement scolaire au Levant, centre des enjeux religieux, culturels et politiques / The French college of Saint-Joseph of Vincentian fathers of Antoura, 1834-1943 : the story of a school in the Levant, central religious issues, cultural and politicalMaroun, Khalil Amine 19 December 2012 (has links)
Les Prêtres de la Mission, ou Lazaristes, s'implantent au Liban en 1783. Ils y ont fondé, en 1834, le collège Saint-Joseph d'Antoura, premier établissement secondaire francophone au Moyen-Orient Notre ambition est de suivre l'histoire du collège depuis les années qui ont précédé sa fondation jusqu'aux années 1943. Les Lazaristes ont vu dans l'éducation de la jeunesse un moyen efficace pour relever le niveau intellectuel et social de la population. L'instruction reçue à Antoura a permis aux anciens élèves de devenir les agents de l'évolution du Levant vers le progrès à la mode européenne. On s’intéressera à la nature des relations entre les Lazaristes et le Patriarcat maronite ainsi qu'avec les autres communautés religieuses du Liban. Les Lazaristes ont par ailleurs accueilli des élèves venant d'autres communautés religieuses, y compris des juifs et des musulmans. Ce sera l'un des points majeurs de ce travail où le côté missionnaire et linguistique sera développé dans toute sa subtilité. Beyrouth est le meilleur des laboratoires pour étudier le jeu complexe d'influences et de conflits qui caractérise le Levant des années 1900 ou 1930, et le collège d'Antoura a bien évidemment joué tout son rôle surtout si l'on remarque qu'il a accueilli et formé dans ses murs, pendant plusieurs générations, les élites régionales. L'histoire du collège dépasse la seule monographie : elle permet d'aborder toute l'histoire de l'ancien Levant, celle des conflits d'influences entre les grandes puissances et celle de l'image et des moyens mêmes de la France à l'étranger : puissance catholique ou puissance laïque. / Priests of the Mission, or Vincentians, are implanted in Lebanon in 1783. They founded in 1834, the College of Saint Joseph Antoura first French secondary school in the Middle East. Our ambition is to follow the history of the college from the years before its founding to the year 1943. Vincentians have seen in the education of youth an effective way to rise the intellectual and social development of the population. The instruction received Antoura allowed former students to become agents of change in the Levant to the P.rogress of European fashion. We will focus on the nature of the relationship between the Vincentians and the Maronite Patriarchate as well as other religious communities in Lebanon. Vincentians have also hosted students from other religious communities, including Jews and Muslims. This will be one of the major points of this work where the missionary and linguistic side will be developed in all its subtlety. Beirut is the best laboratory for studying the complex interplay of influences and conflicts that characterized the Levant 1900s or 1930s, and the College of Antoura has obviously played its role, especially if you notice that a hosted and trained within its walls, for several generations, the regional elites. The history of the college goes beyond the monograph: it can address the history of the ancient Levant, the conflicting influences between the great powers and the image and the very means of France to abroad: Catholic power or secular power.
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Education et discipline au collège / Education is discipline in french collegesGarcia, Alain 08 January 2013 (has links)
Dans les collèges français, la question de l’éducation fait l’objet d’un traitement assez sombre : au niveau statutaire, elle marque en effet le faible prestige de certains personnels, ou de certaines matières enseignées. C’est le cas des conseillers et assistants d’éducation, ou, sur un autre plan, de l’éducation artistique, de l’éducation civique ou de l’éducation physique et sportive. La connotation négative de l’éducation apparaît aussi dans les discours quotidiens, enclins à dénoncer des carences. L’écart social entre les membres des classes moyennes cultivées et leurs élèves ne prédit pas, cependant, le niveau de tension. La construction d’un climat d’établissement joue en effet une fonction importante ; en second lieu, les situations éducatives les moins aisées obligent précisément à réfléchir en termes éducatifs. Il en ressort souvent un meilleur climat que dans des établissements peu exposés. Dans l’imaginaire des professionnels, le collège n’aurait d’autre but que d’organiser la succession de cours entre enseignants savants et apprenants captivés. Depuis les débuts de la massification, les professeurs appliquent en réalité des pédagogies « bricolées », sans rapport avec les principes idéels. Malgré ces adaptations officieuses, les collégiens sont pénalisés par la segmentation des cours, l’étouffement de l’esprit critique, la faible intégration éducative et la relégation du « sale boulot » de discipline. Dans les établissements favorisés, l’insuffisance démocratique incite plutôt à l’utilitarisme, et au développement d’une culture juvénile anti-scolaire ; dans les collèges populaires, les élèves en échec peuvent aussi opposer une violence. / In French colleges, the issue of education is poorly treated : at the statutory level, it marks the low prestige of certain personnel, or certain subject matter being taught. This is the case with counsellors (conseillers d’éducation) and teaching assistants (assistants d’éducation) or, on another level, with arts education, civic education or physical education. Education’s negative connotation is confirmed in people’s discourse, which is inclined to report deficiencies. The social gap between members of the cultivated middle class and their students does not, however, predict the level of tension. First, the construction of a school environment indeed plays an importance role ; what’s more, the most difficult educational situations are precisely the ones that require us to think in educational terms. The result is often a better environment than in institutions with little exposure to difficulties. In the minds of professionals, French colleges have no other purpose than to organise the succession of courses between scholarly teachers and captivated learners. From the beginning of mass schooling, teachers actually apply “tinkered” pedagogies, unrelated to imaginary principles. In spite of these unofficial adaptations, students suffer from the segmentation of courses, the stifling of critical thinking, poor educational integration and the relegation of disciplinary “dirty work”. In privileged establishments, the democratic deficit rather encourages utilitarianism, and the development of an anti-school youth culture ; in lower class French colleges students who are failing may also resist through other forms of violence.
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