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Contrôle polygénétique sur la localisation des gisements proximaux et distaux dans le champ polymétallique-stannifère à Xinlu, Guangxi, Chine méridionaleChi, Guoxiang January 1992 (has links) (PDF)
La plupart des gisements d'étain primaires sont associés avec des intrusions granitiques. Pourtant, les relations spatiales entre eux ne sont pas toujours évidentes, celles-ci montrant plusieurs variantes. Certains gisements sont situés dans ou près de la zone de contact entre l'intrusion et les roches environnantes: ce sont les gisements proximaux. D'autres sont localisés dans des roches relativement éloignées de l'intrusion: ce sont les gisements distaux. Quel est le mécanisme de la séparation spatiale des gisements d'étain? Sous quelles conditions se forment les gisements proximaux? Sous quelles conditions se forment les gisements distaux? Ces questions sont liées de près avec l'exploration minérale. Vu que la zone de contact entre l'intrusion et les roches environnantes est une frontière géologique et géophysique, elle est donc une référence utile pour étudier la localisation des gisements et choisir les cibles d'exploration, et surtout pour établir la profondeur des forages d'exploration. Ces problèmes n'ont pas été étudiés systématiquement jusqu'à maintenant. La localisation des gisements d'étain a été généralement attribuée aux environnements locaux de déposition des minerais, ex.: "des couches sédimentaires favorables" ou "des positions structurales favorables", etc. Par conséquent, il semble que la localisation des gisements d'étain est indépendante des intrusions elles-mêmes et est principalement déterminée par les conditions locales. Etant donné que la plupart des composantes de la minéralisation et la capacité de mouvement des fluides minéralisateurs origine des intrusions granitiques, on peut quand même affirmer que la localisation des gisements d'étain associés avec des intrusions est contrôlée principalement par les intrusions elles-mêmes. Pourquoi certains gisements d'étain sont-ils localisés au contact entre les intrusions et les roches environnantes, alors que d'autres sont localisés dans des roches relativement éloignées des intrusions? Cette localisation des gisements est probablement plus déterminée par les intrusions elles-mêmes que par les conditions locales. Les modèles de zonation métallique ont expliqué la distribution spatiale régulière des différents éléments ou des assemblages d'éléments par rapport aux intrusions, mais n'ont pas examiné la différenciation d'une zone spécifique de minéralisation par rapport aux intrusions.
Le champ de minéralisation polymétallique-stannifère de Xinlu, Guangxi, Chine méridionale, où des gisements d'étain proximaux et distaux se sont développés, constitue une excellente région pour examiner certains des problèmes mentionnés ci-dessus. Ce champ fait partie du district minéralifère de Ping-Gui, lequel est un des plus importants producteurs d'étain de la Chine. La minéralisation polymétallique-stannifère dans cette région, comme dans les autres parties de la Chine, est associée avec des intrusions granitiques formées dans les environnements tectoniques de "diwa" ou d'activation de plateforme, ce qui est typique des provinces métallogéniques en Chine et ailleurs.
Le champ de minéralisation de Xinlu a une histoire tectonique compliquée, qui se divise en trois étapes: l'étape géosynclinale (du Protérozoique à la fin du Silurien), l'étape de plateforme (du Dévonien au début du Triassique), et l'étape de diwa (du milieu du Triassique au récent). La minéralisation polymétallique-stannifère est reliée aux intrusions granitiques du Batholithe de Guposhan, qui s'est formé lors de l'étape de diwa. Le champ de minéralisation de Xinlu se trouve à la marge sud du batholithe. Il y a trois phases d'intrusion dans le batholithe. La première phase est située du côté est de Xinlu, la deuxième phase se trouve à l'ouest; ces deux phases se chevauchent au nord de Xinlu, et la trosième phase est située dans le milieu du champ de minéralisation sous forme de petits stocks. Les roches sédimentaires à Xinlu sont des carbonates et des roches élastiques déposées lors de l'étape de plateforme. Elles sont entourées par les granites du Batholithe de Guposhan sur trois côtés (est, nord et ouest) et à la base. Par conséquent, le champ de minéralisation est en fait situé dans un profil concave de la surface des intrusions. Plusieurs dykes, principalement de composition intermédiaire, injectent les roches sédimentaires.
Cinq gisements polymétalliques-stannifères ont été découverts à Xinlu. Les gisements Dachong et Liuhe'ao sont situés au nord du champ de minéralisation, là où les intrusions granitiques recoupent les niveaux plus élevés. Les corps minéralisés se superposent sur les skarns et les hornfels développés dans la zone de contact entre les intrusions et les roches encaissantes. Les gisements Baimianshan et Shimen se trouvent dans la partie sud du champ de minéralisation, là où les granites sont plus profonds. Les corps minéralisés se sont développés dans les carbonates situés entre quelque cents et mille mètres au-dessus des intrusions granitiques. Il y a une relation serrée entre les corps minéralisés, les dykes et les failles remobilisées par les intrusions granitiques. Le gisement Mouqiaomian est situé à l'ouest de Xinlu, là où les carbonates sont entourés par les granites sur tous les côtés et à la base, et les corps minéralisés sont développés dans les carbonates au-dessus des skarns dans la zone de contact entre les granites et les roches encaissantes. La plupart des corps minéralisés distaux sont du type veine escarpée, excepté les deux corps minéralisés stratiformes à Baimianshan. Les assemblages des minéraux métalliques sont similaires, composés principalement de pyrrhotite et sphalerite, avec la présence de cassitérite dans le minerai.
L'étude des caractéristiques géochimiques des granites du Batholithe de Guposhan indique que la troisième phase d'intrusion a évolué à partir du magma de la deuxième phase, les deux étant des granites de type S. La première phase a une source similaire aux granites de type I. La troisième phase intrusive a le plus haut potentiel de minéralisation, ce qui est supporté par son association spatiale avec les gisements, par son plus haut degré de différenciation, et ses plus hauts contenus en éléments minéralisateurs que les granites "stériles". La déficience en ETR, Sn et F dans les granites de la troisième phase par rapport à ceux de la deuxième phase peut être expliquée par le partage des éléments dans les fluides hydrothermaux qui lui sont associés, ce qui est supporté par leur caractère hyperalumineux. Les contenus en éléments de minéralisation dans les granites de la deuxième phase et dans le membre le plus felsique de la première phase sont assez élevés, mais ces magmas granitiques ont retenu les éléments de minéralisation plutôt que de les relâcher dans les fluides hydrothermaux, réduisant ainsi leur potentiel de minéralisation. Les dykes sont génétiquement reliés aux granites du Batholithe de Guposhan, comme le démontre leur rapport spatial et temporel. Un modèle de contamination sédimentaire est proposé pour expliquer la composition moins riche en silice des dykes en comparaison avec les granites, ce qui est supporté par les observations pétrologiques et les études géochimiques. Le potentiel de minéralisation des dykes est généralement bas à cause de leur petite taille et de leur potentiel de rétention des éléments de minéralisation. Les roches sédimentaires ont en général un plus faible potentiel de minéralisation que les granites, parce que leurs contenus en éléments de minéralisation sont généralement faibles, et que la remobilisation des éléments requiert des conditions plus spécifiques.
Les caractéristiques géochimiques des minéraux métalliques ont été étudiées. Les compositions isotopiques de S, O et Pb des minéraux métalliques des gisements proximaux et distaux sont similaires, et indiquent que la majorité des fluides minéralisateurs sont dérivés des magmas granitiques, quoique une certaine partie des éléments et fluides minéralisateurs soient dérivés des roches sédimentaires et de l'eau météorique. Il est clair que la formation des gisements distaux n'est pas déterminée par une source non-magmatique des éléments minéralisateurs. Les gisements proximaux et distaux dans le champ polymétallique-stannifère de Xinlu sont formés dans un système hydrothermal contrôlé par les intrusions granitiques.
Les inclusions fluides dans la cassitérite des gîtes proximaux et distaux et dans le quartz des granites associés avec les gisements proximaux ont été systématiquement étudiées. Les températures des fluides minéralisateurs sont estimées à l'aide des températures d'homogénéisation et indiquent que le gradient de température dans les conduits est faible. Les pressions des fluides sont estimées à partir des isochores des inclusions individuelles. Dans les gisements, les valeurs se situent entre celles des pressions lithostatique et hydrostatique (plus près de hydrostatique). Pour ce qui est des intrusions, la pression des fluides se rapproche de la pression lithostatique vers l'intérieur des intrusions. Il est possible que le contraste des pressions des fluides entre l'intérieur et l'extérieur des intrusions soit à l'origine de la dynamique de mouvement des fluides. L'étude des inclusions fluides indique aussi que la séparation des phases fluides est un mécanisme important pour la déposition des gisements proximaux et distaux. Ce point est démontré par la coexistence générale des inclusions fluides homogénéisées à l'état liquide et à l'état vapeur à des températures similaires.
Une analyse du système des conduits à Xinlu indique la présence de systèmes subverticaux et d'autres sub-horizontaux. Le premier est représenté par des failles et fractures, et le second est représenté par les litages et fractures interstratifiées dans les roches sédimentaires. Les conduits les plus efficaces pour les courants des fluides de minéralisation à Xinlu sont les failles et fractures contrôlant l'intrusion des dykes et/ou remobilisées par l'intrusion granitique. Puisque les dykes sont génétiquement associés avec les granites, les structures contrôlant les dykes sont plus probablement reliés aux sources des fluides de minéralisation. L'association temporelle entre les dykes et les granites fait en sorte que ces structures peuvent mieux conserver leur forte perméabilité pendant l'activité des fluides de minéralisation. Le caractère géomécanique d'extension des structures indique que les fluides à l'intérieur de celles-ci approchent un état hydrostatique. Ceci contraste avec l'état lithostatique à l'intérieur des intrusions. Le système sub-horizontal a peut-être joué un rôle pour fournir de l'eau souterraine et des solutions à partir des roches sédimentaires aux fluides de minéralisation dans les conduits, mais les quantités incorporées sont limitées.
Des modélisations sont effectuées pour simuler la distribution des gradients de température dans un environnement d'intrusion concave comme celui de Xinlu. Il est démontré que le gradient de température est le plus bas à la zone de contact et augmente loin de l'intrusion. Ceci est à l'opposé d'un environnement d'intrusion convexe. Les gisements hydrothermaux ayant tendance à être localisés là où la température des fluides de minéralisation baisse brusquement, il s'en suit que les gisements proximaux se forment plus difficilement dans un environnement d'intrusion concave.
Fondé sur les études ci-dessus, un modèle général est établi pour expliquer la localisation des gisements proximaux et distaux à Xinlu. Ce modèle tient compte des conduits, de la dynamique de migration, de la séparation de phase et de la baisse de température des fluides de minéralisation. La dynamique de migration des fluides de minéralisation est principalement déterminée par le gradient de pression entre les régions sources et les conduits, ce qui est associé de près avec la profondeur d'emplacement des intrusions granitiques. L'étude des inclusions fluides de Xinlu et les conclusions d'autres auteurs dans la littérature indiquent que la pression des fluides à l'intérieur d'une intrusion est égale ou supérieure à la pression lithostatique, alors que la pression des fluides dans les conduits s'approche plutôt de la pression hydrostatique. Puisque la pression lithostatique augmente avec la profondeur plus rapidement que la pression hydrostatique, le contraste entre les deux augmente avec la profondeur. Par conséquent, plus l'intrusion est profonde, plus la dynamique de migration des fluides sera élevée et plus ceux-ci pourront migrer sur de grande distance avant de déposer les minerais. Ceci est supporté par le fait que les gisements proximaux sont mieux développés au nord de Xinlu, là où les intrusions sont moins profondes, alors que les gisements distaux sont mieux développés au sud de Xinlu, là où les intrusions sont plus profondes. La distance verticale entre les gisements et les intrusions est proportionnelle à la profondeur d'emplacement des intrusions. Ce point est aussi supporté par les caractéristiques géochimiques des minéraux métalliques qui indiquent que les fluides de minéralisation sont principalement dérivés des intrusions granitiques, et par l'étude des inclusions fluides qui indique un faible gradient de température dans le système des conduits, ce qui implique une haute vitesse de courant des fluides de minéralisation. La séparation de phase, qui est un des mécanismes les plus importants pour la déposition des minerais, a joué un rôle très important pour la localisation des minerais. Le fait que la séparation de phase se fasse dans un lieu proximal ou distal, et la distance de migration des fluides de minéralisation avant la séparation de phase, sont déterminés par la composition, la température et la pression des fluides et la profondeur d'emplacement des intrusions. Au nord de Xinlu, la profondeur des intrusions est assez faible et les fluides de minéralisation sont transférés du champ à une phase à celui à deux phases dans la zone de contact immédiate en sortant des intrusions. Au sud de Xinlu, la profondeur d'emplacement des intrusions est assez grande et les fluides de minéralisation restent dans le champ à une phase même sous la pression hydrostatique au niveau de la zone de contact. La séparation de phase ne se produit donc pas immédiatement à la sortie des intrusions, mais à plusieurs centaines de mètres au-dessus de celle-ci. La baisse de température est un autre mécanisme très important pour la déposition des minerais. Ceci est compatible avec le modèle, vu que les environnements moins profonds des intrusions sont généralement associés aux intrusions convexes. Celles-ci, avec un gradient de température plus élevée à la zone de contact, favorisent la formation des gisements proximaux. Inversement, les intrusions plus profondes sont plus probablement concaves et avec un gradient de température moins élevée à la zone de contact, ce qui est défavorable à la formation des gisements proximaux.
En résumé, les gisements hydrothermaux associés avec les intrusions magmatiques se forment plutôt dans la zone de contact entre l'intrusion et les roches environnantes lorsque l'intrusion est placée à des niveaux élevés et est convexe. Ils sont plutôt localisés à des emplacements distaux quand l'intrusion est située à des niveaux plus profonds et est concave. Le niveau de déposition des minerais dépend en grande partie du développement du système de conduits et de la composition, la température et la pression des fluides de minéralisation. Une revue de la littérature indique que les modèles établis à Xinlu peuvent être appliqués sur une variété de gisements hydrothermaux associés avec les intrusions granitiques dans d'autres régions du monde, bien que les conditions géologiques spécifiques peuvent influencer les modèles. Les connaissances de la géologie locale, de la distribution spatiale des intrusions, de la source, la composition, la température et la pression des fluides de minéralisation, des donnés P-V-T-X correspondantes, de la distribution des conduits et des diverses unités lithologiques favorables pour la déposition des minerais influencent l'application des modèles. Ces modèles peuvent servir à choisir les cibles d'exploration minérale et à établir la profondeur des forages.
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Distribution du Cu, Ni, Co, EGP, Au et Ag dans les sulfures de la mine LorraineBouchaib, Chakib January 1992 (has links) (PDF)
Le dépôt de sulfures de Cu, Ni de la mine Lorraine est associé au contact entre un gabbro syn-volcanique et des laves mafiques tholéitiques de la bande de Lac du Bois. Cette dernière est située dans la ceinture verte d'Angliers-Belleterre au sud de la province du Supérieur du Québec.
La lentille de sulfures est en grande partie englobée dans des laves mafiques et jalonne une zone de cisaillement subparallèle à la foliation régionale. Cette lentille exhibe une zonalité à travers le dépôt, caractérisée par une zone centrale massive à pentlandite et pyrrhotite, et une auréole de sulfures disséminés essentiellement cuprifères.
L'étude pétrographique du minerai montre des évidences de la déformation (extinction ondulante, macles de déformations polysynthétiques, textures granoblastiques de pyrrhotite et chalcopyrite ainsi que la foliation dans les sulfures). La chalcopyrite est infiltrée dans les fractures de pyrrhotite, magnetite, pyrite et minéraux silicates. Sachant que la chalcopyrite est plus ductile relative aux autres phases minérales, sa mobilité peut expliquer la zonatité observée dans le minerai. Dans ce sens, la déformation de la lentille de sulfures massifs produit une migration de la chalcopyrite du minerai massif vers les zones de basse pression (fractures) par transfert de masse à l'état solide. Par conséquent, la chalcopyrite remobilisée constituera le minerai disséminé en bordure du dépôt, et les zones du minerai originel deviennent massives, enrichies en pyrrhotite et pentlandite. D'autres part, les sulfures disséminés sont riches en Cu, Au, Ag et Zn alors que les sulfures massifs sont riches en Ni et Co. Cette zonalité géochimique reflète la zonalité de la chalcopyrite, pyrrhotite et pentlandite décrite précédemment.
Les sulfures massifs et disséminés ont un contenu très bas en Os, Ir, Ru et Rh avec des patrons d'EGP extrêmement fractionnés (Pd/Ir >1000) semblable aux types généralement associés aux sulfures riches en Cu. Ces patrons d'EGP sont similaires à ceux des veines riches en Cu de la mine de Levack West à Sudbury. Cependant, contrairement à ce qu'on observe dans la littérature, les sulfures massifs de la mine Lorraine sont pauvres en Cu avec des patrons d'EGP fractionnés. Ces EGP ne montrent pas de distribution systématique dans les sulfures de même pour le Pd et le Cu qui ne sont corrélés entre eux.
Les bismutho-téllurures riches en Pd et Pt sont les seules phases minérales du groupe du platine qui ont été identifiées. Ces dernières ont été observées exclusivement dans la pyrrhotite du minerai massif. Toutefois, la présence de ces bismutho-téllurures peut expliquer la distribution irrégulière du Pd et Pt car ces minéraux précipitent à basse température et leur presence peut refléter la redistribution locale des métaux nobles par les fluides de basse température.
Le modèle général de formation des sulfures de la mine Lorraine nécessite trois étapes: d'abord, a) la mise en place du dépôt de sulfures de la mine Lorraine appauvrit en Os-Ir-Ru-Rh, ensuite b) une déformation de la lentille de sulfures qui produit l'expulsion de la chalcopyrite à partir du minerai massif central riche en pyrrhotite et pentlandite vers la bordure du dépôt pour former les sulfures disséminés, et enfin c) une redistribution locale du Pd et Pt par les fluides de basse température. Deux hypothèses sont a considérer lors de la première étape - formation du dépôt de sulfures de Cu-Ni appauvrit en Os-Ir-Ru-Rh - par le fractionnement du liquide de sulfures magmatique ou bien un dépôt de type hydrothermal. Dans les deux cas l'existence d'un cumulât de sulfures riches en Os-Ir-Ru-Rh est possible dans la région.
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Characteristics, genesis and parameters controlling the development of Cretaceous-Tertiary hydrothermal dolomitization (SE-France and NE Iraq) associated with a newly discovered calcretization phase (NE Iraq): timing of the sedimentary and diagenetic eventsSalih, Namam 04 July 2018 (has links)
Triassic-Jurassic outcrops in Provençal Domain-SE France and Upper Cretaceous Bekhme Formation in Harir-Safin anticlines-NE Iraq are extensively fractured and dolomitized along open spaces in carbonate rocks. Extensive fieldwork, enhanced petrography and geochemistry (trace, REE, major elements, 87Sr/86Sr, δ18OVPDB, δ13CVPDB), and U-Pb datings demonstrate the multi-phase generation of saddle dolomites and blocky calcites formed by the action of deep hot brine fluids, which migrated along fault zones.Petrography and geochemistry revealed three main diagenetic stages in the French Triassic (T)-Jurassic (J) studied outcrops. The first stage is characterized by crystalline replacive dolomites (D1T/ DJ) and medium-sized dolospars (D2T) precipitated in the eogenetic realm from normal seawater and meteoric fluids. The second stage with medium- to coarse-grained saddle dolomites (SD1T/J and SD2T/J) formed under shallow diagenetic realm during Early Cretaceous times, and very coarse-sized zoned and unzoned saddle dolomites (SD3T/J, SD4T/J, and SD5J, SD6J, DrJ) precipitated under deep diagenetic realm (Th between 120 °C and 278 °C) during a Late Cretaceous tectonic activity. Two types of stylolites, extensive fracturing of the carbonates, and breccia/zebra structures, were also formed as a result of the activities of two recognized sub-generations of hydrothermal fluid influxes associated to the second stages. Therefore, they are characterized by a pervasive polyphasic hydrothermal dolomitization that occurred along fractured zones with a wide range of δ18OVPDB and 87Sr/86Sr values. The transition from high (Th between 81 °C and 278 °C; av. = 207 °C) to low (Th between 44 °C and 77 °C; av. = 61 °C) fluid temperatures identifies the third stage of diagenesis. This stage produced the late calcitic cements C1T and C1J with extra-negative oxygen and carbon isotope compositions, and this is related to two different fluids during the uplifting of the studied area in Late Cretaceous-Eocene times. The Triassic dolomites mostly show depleted 87Sr/86Sr values compared to the Jurassic dolomites that have striking higher 87Sr/86Sr values with respect to the marine sea facies. The same lowered radiogenic compositions are measured in the Jurassic calcites (C1J) while the one of the Triassic calcite is higher (C1T). These are probably linked to the pulses of the seafloor hydrothermal activity that lowered the 87Sr/86Sr ratios and to an increase of the continental riverine input during Late Cretaceous and Early Cenozoic.In NE-Iraq, the Bekhme Formation along the Harir-Safin anticlines experienced extensive hot brine fluids that produced several phases of saddle dolomites (SD1, SD2, SD3) and blocky calcite cements (CI, CII). Detailed petrography and geochemical analysis showed that the saddle dolomites and blocky calcites precipitated from deep hydrothermal fluxes (83 °C - 190 °C) and from very saline fluids (up to 25 eq. wt.% NaCl; i.e. 7 times the seawater salinity) that interacted with the crystalline basement rocks during their circulation before invading the Bekhme Formation. Fluid inclusion petrography, fluorescence microscopy and microthermometry revealed two entrapment episodes of oil FIs hosted in the HT cements, i.e. early and late episodes. The early entrapment episode of FIs is linked to the fault-related fractures in the Bekhme Formation and was contemporaneous with the precipitation of the HT cements. The late entrapment episode of FIs is consistent with low saline fluids (0.18 and 2.57 eq. wt.% NaCl) formed under near-surface conditions (13 °C).Shortly after the HT emplacement, an alteration and in situ brecciation of the host limestone and HT saddle dolomites/blocky calcites by alveolar texture led to the formation of two calcrete levels in the dolomitized Bekhme Formation. Extensive fieldwork and geochemistry show repeated occurrence of 2-6 m thick pedogenic levels within the Bekhme carbonates. These levels resulted from a complex interplay between sea level fluctuations and/or tectonic events that produced multiple phases of submergence and emergence during the depositional age of the Bekhme Formation. Consequently, sea level fluctuations and tidal signals are strongly implied.The LA U-Pb dating analysis using small scale isochrones (SSI) method defines the first generation of major HT diagenesis occurring at ~73.8 Ma and predates the calcrete formation (~ 70 Ma) and postdates the early matrix dolomite (~74.8 Ma). Therefore, this diagenetic generation was emplaced in the lowermost part of the Bekhme Formation (75.1 Ma) and was synchronous with the formation of depositional age (Campanian-Early Maastrichtian). The second generation of major HT diagenesis during which a new phase of saddle dolomites/blocky calcites precipitated, spans ages between 8.6 Ma and 30.3 Ma. Within this phase minor phases of HT fluids precipitated similar products (CI = 30.3 Ma - Early Oligocene; CII = 18.7 Ma - Late Miocene; SD2/SD3 = 14.5/8.6 Ma - Late Miocene). Tectonically, the numerical age data (~ 73.8 Ma to 8.6 Ma) is in an acceptable agreement with the two major generations of orogenic folding-faulting systems during the Late Cretaceous and Tertiary interval times and caused by Arabian-Eurasian plates convergence.Samples from the lower calcrete level returned two LA U-Pb ages ~70 Ma and 3.8 Ma corresponding to two horizons within the calcrete, and strongly suggesting that the same calcrete level was twice exposed to subaerial conditions. The earlier exposure was associated with alveolar and other microbial diagenetic features such as dissolution, micritization, cementation…etc. while the second calcrete exposure is associated with laminae, pisolitic, and microstromatolite features during regional uplifting of the area within the Pliocene. In conclusion, a tectonic model is developed for Harir-Safin anticlines, combines fieldwork observations, petrography, geochemistry, and U-Pb numerical age data. The latter method brings new insight into the dating of the fractures/geodes formation and the generation of the HT fluids controlled by tectonics. / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Carte paléontologique de Madagascar : inventaire et mise en valeur du patrimoine paléontologique / Paleontological map of Madagascar : inventory and enhancement of the paleontological heritageRakotovao Andrianavah, Marius 01 June 2015 (has links)
Madagascar s'est isolée du Gondwana au Mésozoïque : elle s'est séparée du continent africain vers 180 Ma, et du sous-continent indien vers 150 Ma. Depuis lors, l'évolution biologique a suivi son propre rythme, ce que Philibert COMMERSON avait pressenti dès 1771, en écrivant que Madagascar était le " laboratoire de la nature " et que " c'est à Madagascar qu'est la véritable terre de promission pour les naturalistes ". Après presque deux cents ans de recherches paléontologiques sur Madagascar, est venu le temps d'un " bilan cartographié ", c'est l'objet de cette thèse. La littérature sur Madagascar est extrêmement abondante, nous avons réuni plus de 2000 publications, réalisées entre 1829 et 2014, en relation avec la paléontologie de l'Île. Elles ont permis de recenser près de 3500 espèces fossiles, dont 3% de plantes (104 taxons), 89% d'" invertébrés " (231 foraminifères, 183 cnidaires, 14 bryozoaires, 56 brachiopodes, 6 annélides, 392 bivalves, 206 gastéropodes, 1746 céphalopodes, 129 crustacés et 60 arthropodes terrestres et 85 échinodermes) et 8% de vertébrés (76 " poissons ", 7 amphibiens, 29 " reptiles ", 24 archosauromorphes non aviens, 52 oiseaux et 82 mammifères). Ces taxons se distribuent sur plus de 400 sites paléontologiques allant du Paléozoïque supérieur (Permien) au Quaternaire (Holocène), ainsi répartis : une vingtaine de sites permiens, 24 triasiques, plus de 110 jurassiques, plus de 130 crétacés, 16 sites tertiaires et 42 sites quaternaires. Certains groupes taxonomiques sont surreprésentés (par exemple, les ammonites), alors que d'autres devraient promettre de nouvelles découvertes (archosaures, mammifères !...). Les périodes elles-mêmes bénéficient d'un intérêt différent (Mésozoïque vs. Cénozoïque) et dans le même ordre d'idées, les sites paléontologiques sont inégalement répartis sur le territoire (le Nord-Ouest est le plus exploré). Le potentiel de recherche est donc toujours très élevé. Les fossiles et les sites paléontologiques sont placés dans une base de données cartographiques assortie de commentaires. Ainsi aurons-nous réalisé, du moins nous l'espérons, un outil de base intéressant pour les scientifiques, un ouvrage " global " destiné aussi aux naturalistes et aux enseignants, et une aide à la réflexion et à la décision pour les responsables administratifs et politiques de Madagascar, tant au niveau régional que national. / Madagascar has been isolated from Gondwana during the Mesozoic: she separated from the african continent, ca. 180 Ma, and from the indian subcontinent, ca 150 Ma. Since then,biological evolution followed its own rythm, what Philibert COMMERSON had yet foreseen in 1771, writing that Madagascar was the "laboratory of nature" and that "Madagascar was the true land of promise for naturalists". After almost two hundred years of paleontological researches, it is time for a mapped balance sheet of Madagascar : it is the subject of this thesis. The literature on Madagascar is extremely abundant, and we brought together more than 2000 publications, printed between 1829 and 2014, in relation to the paleontology of the Island. They allowed to identify nearly 3500 fossil species, 3% of Plants (104 taxa), 89% of "Invertebrates" (231 Foraminifera, 183 Cnidarians, 14 Bryozoans, 56 Brachiopods, 6 Annelids, 392 Bivalves, 206 Gasteropods, 1746 Cephalopods, 129 Crustaceans, 60 terrestrial Arthropods and 85 Echinoderms) and 8% of Vertebrates (76 "Fishes", 7 Amphibians, 29 "Reptiles", 24 non avian Archosauromorphs, 52 Birds and 82 Mammals). These taxa are distributed in over 400 paleontological sites from the upper Paleozoïc (Permian) to the Quaternary (Holocen), distributed as follows : twenty Permian sites, 24 Triassic, over 110 Jurassic, over 130 Cretaceous, 16 Tertiary et 42 Quaternary sites. Some taxonomic groups are over-represented (eg ammonites), while others should promise new discoveries (archosaurs, mammals!...). The periods themselves have a different focus (Mesozoic vs. Cenozoic) and in the same vein, the paleontological sites are unevenly distributed in the territory (the Northwest is the most explored). The research potential is still very high. Fossils and paleontological sites are placed in a map database with comments. Thus we have achieved, at least we hope, an useful basic tool for scientists, also a "global" book for teachers and naturalists, and a support to reflection and decision for Madagascar administrators and politicians at both regional and national levels.
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Genèse et organisation interne des brèches de Queylus, ChibougamauFuric, Renan January 2006 (has links) (PDF)
Les gisements cuprifères du district de Chibougamau sont ceux dont les teneurs en cuivre sont les plus élevées d'Abitibi. Ces gisements sont spacialement et génétiquement reliés au pluton de Chibougamau. Ce massif granitique calco-alcalin est polyphasé et intrusif dans le complexe mafique lité du lac Doré. Il est daté à 2718+/-2Ma et correspond au second cycle volcanique de la zone Nord de la ceinture de roches vertes de l'Abitibi. Les minéralisations cuprifères de Chibougamau sont inusuelles. Elles se présentent comme des veines de sulfures massifs à semi-massifs encaissées dans le Complexe du Lac Doré ou comme des brèches dans les phases tonalitiques du pluton de Chibougamau. La brèche de Queylus se situe au sud du pluton de Chibougamau. Elle est composée de fragments du pluton de Chibougamau emballés dans une matrice riche en poussière de roche et cimenté par de la tourmaline. Deux phases majeures d'altérations sont identifiables. La première, anté bréchification, est clairement de type phyllique avec un assemblage minéralogique à séricite, pyrite et quartz alors que la seconde, synchrone à la bréchification est de type propylitique. L'altération propylitique de la brèche de Queylus se caractérise par: tourmaline, magnétite, albite, titanite, chlorite et allanite. La brèche Nord de Queylus se caractérise par son organisation interne particulière. Une cartographie de détail suivant un maillage métrique a permis de mettre en évidence la présence de deux zones: l'une où les fragments ne sont pas triés et une seconde où les fragments sont triés suivant leurs tailles et forment des poches. Une seconde brèche, au sud, présente le même type d'altération et de composition mais aucun tri granulométrique n'est présent. La brèche sud montre clairement son initiation par des fractures se développant dans une zone en transtension. Des comparaisons granulométrique, de fabrique et de géométrie des fragments ont été menées sur les deux zones (classée et non classée). Les résultats montrent que ces deux zones ont été générées simultanément et transportées par fluidisation. Cependant la zone non classée a été transportée dans un régime fluidisé tandis que le classement des fragments visible dans la zone classée a eu lieu lors d'un transport dans un régime fluidisé turbulent. Ceci a lieu dans une zone en transtension lors d'une décharge brusque de fluides hydrothermaux probablement issu d'un système porphyrique sous jacent.
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Le massif du Koniambo, Nouvelle-Calédonie : formation et obduction d'un complexe ophiolitique du type SSZ : enrichissement en nickel, cobalt et scandium dans les profils résiduelsAudet, Marc-Antoine January 2009 (has links) (PDF)
Le massif du Koniambo fait partie d'un chapelet de massifs montagneux échelonnés le long de la côte ouest de l'île principale de Nouvelle-Calédonie. Il est un témoin de la grande nappe ophiolitique de Nouvelle-Calédonie mise en place à l'Éocène supérieur, dont l'élément principal est le Massif du Sud. Le massif du Koniambo comprend trois grands assemblages lithologiques et structuraux: a) l'assemblage à harzburgites et dunites serpentinisées de Vavouto; b) une séquence de dunites à chromite; et c) une suite de nappes principalement à harzburgites +/- dunites dans la partie supérieure du massif. Ces assemblages surmontent l'Unité de Poya qui comprend, les volcanites à affinité BAB et MORB dans la plaine de Vavouto, la séquence de gabbros et dolérites de la région de Témala, les basaltes et pyroclastites de type OIB de la péninsule de Pinjen, et enfin les boninites de la plaine des Gaiacs au sud de la zone d'étude. Ces différents assemblages possèdent une position stratigraphique imposée par les événements tectoniques responsables de l'obduction des séquences de croûte océanique/manteau lithosphérique sur le socle de la Nouvelle-Calédonie. Selon notre étude, l'enchevêtrement des unités volcaniques et volcano-sédimentaires de l'Unité de Poya à la base, surmontées par les gabbros de Témala et les unités mantelliques au sommet, suggère un assemblage imbriqué formant une suite structuralement inversée en provenance du bassin marginal Sud-Loyauté dont certains membres ultramafiques ont été fortement affectés par leur passage en milieu suprasubductif (SSZ). Cette disposition structurale inverse des faciès ultramafiques est décrite pour la première fois en Nouvelle-Calédonie et contraste avec les séquences ultramafiques moins démembrées du sud de l'île. La spécificité des péridotites du Koniambo et des séquences volcaniques sous-jacentes est la résultante de plusieurs processus particuliers. En premier lieu, une double fusion partielle des péridotites ; • La première serait à l'origine des basaltes océaniques de type MORB de l'Unité de Poya réalisée du Crétacé supérieur au Paléocène lors de l'ouverture du bassin marginal Sud-Loyauté en réponse à la subduction de la plaque Pacifique sous la marge du Gondwana. Des processus annexes ont alors conduit à la formation d'OIB et de BAB dans le contexte océanique du bassin Sud-Loyauté.
• Le second processus, à l'Éocène, serait la subduction intra-océanique de la lithosphère des Loyauté sous le proto-arc du même nom avec à ce stade une seconde phase de fusion partielle du manteau déjà fortement appauvri en terres rares et HFS lors des phases précédentes de la fusion et ceci en contexte supra-subductif. Cet épisode pourrait expliquer l'origine possible des boninites alors formées en position d'avant-arc et le caractère extrêmement appauvri des harzburgites. Parallèlement, des processus multiphasés d'altération hydrothermale apparaissent à l'origine des serpentinites silicifiées et des précipitations de giobertite dans la séquence péridotitique basale de Vavouto, constituée très vraisemblablement à relativement faible profondeur dans le coin mantellique supra-subductif au dessus de la lithosphère plongeante des Loyauté sous l'action de fluides hydriques, puis lors de la remontée des matériaux concernés et de l'obduction des péridotites; Enfin l'obduction proprement dite avec son cortège de déformations est à l'origine de la structuration actuelle du massif du Koniambo. L'assemblage des divers membres constitutifs du massif du Koniambo sur le socle de la Nouvelle-Calédonie est le résultat de trois évènements tectoniques majeurs. Dans un premier temps, l'obduction à l'Éocène supérieur de la séquence croûte océanique/nappe ophiolitique sur le bâti Calédonien a provoqué l'accrétion d'écailles mantelliques selon une disposition apparente inversée dans le massif du Koniambo. Sous l'influence d'une deuxième période tectonique importante ayant son origine à l'ouest de la Nouvelle-Calédonie, l'assemblage des membres de la séquence ophiolitique fut découpé en sept domaines structuraux distincts. Au nord et nord-est de la zone d'étude, une faille de coulissage, désignée « l'Accident Tectonique Majeur, ATM », est un des évènements tectoniques le plus récent affectant les lithologies du secteur à l'étude. L'ATM présente un corridor de déformation en transpression présentant des rampes de chevauchement frontales ainsi que de coulissage oblique-dextre, l'ensemble est fortement incliné vers le nord-est. Ce dernier est une conséquence d'un raccourcissement tectonique ayant engendré un transport structural provenant globalement du nord contribuant à la remontée des unités géologiques appartenant au socle de la Nouvelle-Calédonie par rapport à la séquence obductée de la partie ouest de l'île.
Des failles normales, présentes principalement sur les versants ouest des massifs du Koniambo et du Katépahie traduiraient les effets de l'ajustement isostatique de la ride de Norfolk suite au détachement en profondeur de la nappe subductée combiné à la surélévation du socle de la Nouvelle-Calédonie accentué par le développement de la nouvelle zone de subduction à l'ouest. Ces failles normales seraient synchrones au mouvement d'obduction de la séquence ultramafique et ont vraisemblablement continué à se développer après l'obduction. L'étude des indicateurs de mouvement responsables de l'assemblage inverse des membres de la séquence ophiolitique confirme que la séquence ophiolitique fut obductée en provenance du N/NE. Cette étude porte une attention particulière aux variétés de serpentines présentes au sein des séquences ultramafiques du Koniambo. Les assemblages antigorite/lizardite et chrysotile/magnétite de la séquence de Vavouto seraient préférentiellement associés à un processus multiphasé d'altération hydrothermale ayant agi très vraisemblablement à relativement faible profondeur dans le coin mantellique supra-subductif au-dessus de la lithosphère plongeante des Loyauté puis lors de la remontée des matériaux concernés et de l'obduction des péridotites. Le rôle des serpentines primaires dans la fixation du nickel est bien connu. La présence de garniérite dans des saprolites comportant une forte proportion de serpentines primaires résiduelles est synonyme d'un enrichissement en nickel via les processus de latéritisation. Les analyses chimiques des divers faciès du profil latéritique du Koniambo effectuées dans le cadre des diverses opération d'explorations reliées à la définition de la ressource économique des profils latéritiques du massif du Koniambo ont démontré que ceux-ci sont non seulement riches en nickel et cobalt mais aussi en scandium. Bien que la paragenèse du scandium dans les gisements latéritiques soit peu documentée, les travaux effectués en parallèle à cette étude ont permis d'identifier certains niveaux d'enrichissements dans les phases minéralogiques des altérites. Il est observé que le scandium est relativement immobile dans un environnement d'altération latéritique et, par conséquent, se concentre dans les faciès résiduels augmentant ainsi sa teneur dans une proportion identique, mais inverse à la perte de volume et de densité du matériel latéritique résiduel. La problématique de la représentation tridimensionnelle de la distribution des faciès constitutifs des profils latéritiques et par conséquent du nickel, cobalt et autres oxydes majeurs est étudiée. L'assemblage complexe des divers faciès résiduels d'un profil latéritique donné rend difficile sa modélisation tridimensionnelle par les méthodes traditionnelles. Nous proposons une méthodologie de modélisation tridimensionnelle qui met en oeuvre les principes de géostatistique tels que le kriging pour l'interpolation des blocs en milieu déridé (unwrinkling) ainsi que le concept de changement de support afin d'adapter le modèle à la sélectivité minière envisagée. Enfin, une méthode de classification des ressources minières en fonction des risques associés à la variabilité dans la distribution de la teneur en nickel ainsi que de l'épaisseur des séquences minéralisées est présentée.
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Mise au point d'un reflectomètre imageur à partir de la vidéographie aérienne multispectrale (VAM)Gastonguay, Jean-Michel January 2002 (has links) (PDF)
En télédétection aérienne, on peut obtenir des images du sol avec différents types de capteurs, justifiés par l'usage que l'on souhaite faire des images. Le système utilisé par le laboratoire de télédétection aérienne de l'UQAC est la vidéographie aérienne multispectrale (VAM). Ce système de caméra peut capter indépendamment jusqu'à 6 bandes spectrales, réparties du violet au proche infrarouge. Un système comme celui-ci peut donc nous permettre d'obtenir de l'information au sol dans des plages de longueurs d'onde bien définies, ce qui simplifie l'étude de certains aspects du sol.
L'usage d'un capteur sensible au proche infrarouge est particulièrement intéressant pour étudier les stades phénologiques des végétaux. Ceux-ci peuvent se discriminer en observant la variation temporelle de l'albédo dans cette bande, caractéristique de la chlorophylle qui est produite par les végétaux.
La télédétection aérienne avec la bande proche infrarouge est donc souvent employée pour faire le suivi dans le temps d'un secteur particulier. Prenons par exemple des zones dévastées par des feux de forêt ou encore des zones agricoles. H faut alors faire plusieurs survols espacés temporellement d'un même endroit pour constater s'il y a eu ou non évolution de l'albédo des végétaux observés.
Malheureusement, il était impossible avec le système original de constater une évolution de l'albédo car il n'y avait pas d'appareils pouvant nous assurer que les observations avaient été faites dans les mêmes conditions de lumière incidente. La variation dans l'intensité de signal alors reçu au capteur dépendait beaucoup plus de la lumière incidente que de la variation de l'albédo.
La comparaison directe d'imagerie aérienne ne devrait alors être faite que lorsque l'on sait que la lumière ambiante disponible était la même au moment de la prise d'information. Malheureusement, ce n'est à proprement parler jamais le cas car l'intensité et le contenu spectral de la lumière incidente dépendent beaucoup de facteurs incontrôlables. L'on doit alors se résoudre à faire les vols dans toutes sortes de conditions d'ensoleillement et trouver une autre manière de pouvoir faire un suivi temporel.
Il faut alors connaître l'intensité spectrale de la lumière disponible au moment de la prise d'images pour pouvoir comparer ces dernières. C'est pourquoi, lors de ce projet de maîtrise, nous avons ajouté au système de vidéographie aérienne multispectrale un capteur de lumière incidente. L'information captée par ce dernier est intégrée aux images mêmes, sous forme d'un point lumineux dans un coin de l'image. L'intensité spectrale de ce point sert alors de référence. Lorsque les images seront traitées par informatique, l'on pourra faire varier la luminosité globale de l'image jusqu'à ce que l'intensité du point soit égale à celle du point d'une autre image du même secteur prise à un autre moment. L'on comparera alors les images en ayant la certitude que la luminosité ambiante simulée était la même dans les deux cas. À ce moment, la variation de la luminosité de tous les autres objets de l'image peut être comparée. Cela donne alors une mesure de la variation de l'albédo.
L'ajout d'un capteur de lumière ambiante au système VAM pourrait sembler simple à première vue mais il en est tout autrement. L'ancien système optique de la caméra multispectrale a dû être modifié de façon radicale et ce, de manière à pouvoir intégrer l'information du capteur de lumière incidente (CLI), amenée par fibre optique, dans une partie de l'image de la caméra. Des simulations du nouveau système optique ont été faites à l'aide du logiciel ZEMAX. Elles ont permis d'introduire à l'intérieur de la caméra un système de lentilles relais, en plus de deux lentilles de champ.
Les informations obtenues sont donc des images monochromes représentant l'intensité du signal réfléchi par le sol avec en un coin, une plage lumineuse d'intensité proportionnelle à la lumière incidente disponible dans cette même bande au moment de l'acquisition. Les images pourront donc être comparées entre elles en amenant par traitement informatique leur point de référence respectif à la même intensité. Un suivi temporel pourra alors être effectué pour voir s'il y a eu évolution du terrain.
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Caractérisations géochimique et pétrographique : les matériaux lithiques du site archéologique Cartier-Roberval, Cap-Rouge, QuébecDuval, Isabelle January 2009 (has links) (PDF)
En 1541-1543, Jacques Cartier et Le Sieur de Roberval ont exploré le Nord-Est Américain. Leurs expéditions avaient comme but premier d'établir une colonie française, mais aussi de découvrir des sources de métaux précieux. Les textes historiques relatant ces événements sont fragmentaires notamment concernant les différents lieux d'approvisionnement en matériaux. La redécouverte en 2005 du site historique Cartier-Roberval et le lancement du programme de fouilles archéologiques par la Commission de la Capitale Nationale du Québec, ouvrent la voie à l'obtention de renseignements inédits qui témoignent de la période de contact.
Le site Cartier-Roberval est situé à Cap-Rouge dans la région de Québec à la limite du domaine géologique allochtone des Appaiaches. Les matériaux lithiques retrouvés lors de la première campagne de fouilles archéologiques en 2007 font l'objet, dans cette présente étude, de caractérisations géochimiques et pétrographiques afin de cerner leur provenance. Le repérage des sources de matériaux lithiques utilisées au 16e siècle permet ainsi d'augmenter notre compréhension du mode de vie passée.
Au total, 124 échantillons archéologiques et géologiques, de grès, de schistes, de pyrites, de cristaux de quartz et de cherts, ont été analysés. La provenance des échantillons archéologiques a été déterminée en les comparant à des échantillons de sources géologiques similaires prélevées sur te terrain dans la région de Québec. Le contexte géologique et le mode de formation de chacune des trente-six sources étudiées ont été examinés. La comparaison s'est d'abord effectuée, à partir des données géochimiques, à l'aide de diagrammes et de statistiques muitivariables. Ces données géochimiques sont obtenues au moyen de l'analyse par activation neutronique instrumentale. Ensuite, la comparaison s'est fait à l'aide de regroupements en fiches descriptives selon les résultats d'identification macroscopique et pétrographique.
Les analyses de cette étude ont permis d'associer les pierres de construction en grès des structures du 16e siècle, à un affleurement de grès de la Formation de Sainte-Foy, situé au nord-est du site. D'autres matériaux utilisés dans la construction, des shales, proviennent du socle rocheux du site même. Par ailleurs, c'est sur la pointe ouest de l'anse de la rivière du Cap Rouge que d'importante quantité de nodules de pyrites de fer a été remarquée. Les cristaux de quartz, selon les résultats, proviennent des alentours du site, dans les failles présentes à travers Ees shales de la falaise ouest du cap Rouge. Quant aux artefacts en pierres taillées, les résultats supposent que deux sources de cherts auraient été utilisées au 16e siècle sur ie site Cartier-Robervai : celle de la Côte de la Montagne et une autre indéterminée dans i'Oiistostrome de la rivière Etchemin.
Des sources et des lieux précis d'extraction de matières premières lithiques utilisées au 16e siècle ont été ciblés. Les résultats obtenus laissent entrevoir que les occupants du site Cartier- Roberval ont exploité des matériaux lithiques à proximité de leur lieu d'établissement. Même si les objets retrouvés sur le site archéologique reflètent un mode de vie européen, ces immigrants du 16e siècle ont su se familiariser avec leur environnement local immédiat. Ils ont exploité un affleurement de grès, non loin de leur site, qui a fourni la majorité de leurs pierres de construction. L'Anse du Cap Rouge, riche en quartz et en pyrites, alimentait l'exploitation minière et procurait localement ce qu'ils croyaient être des pierres précieuses. Les artefacts en chert contrastent quelque peu avec les autres matières premières utilisées sur le site : Ses lieux de leur provenance sont beaucoup plus éloignés. Cette différence dans la stratégie d'acquisition est le témoin de relations avec les Amérindiens.
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Caractérisations géochimique et pétrographique : les matériaux lithiques du site archéologique Cartier-Roberval, Cap-Rouge, QuébecDuval, Isabelle January 2009 (has links) (PDF)
En 1541-1543, Jacques Cartier et Le Sieur de Roberval ont exploré le Nord-Est Américain. Leurs expéditions avaient comme but premier d'établir une colonie française, mais aussi de découvrir des sources de métaux précieux. Les textes historiques relatant ces événements sont fragmentaires notamment concernant les différents lieux d'approvisionnement en matériaux. La redécouverte en 2005 du site historique Cartier-Roberval et le lancement du programme de fouilles archéologiques par la Commission de la Capitale Nationale du Québec, ouvrent la voie à l'obtention de renseignements inédits qui témoignent de la période de contact.
Le site Cartier-Roberval est situé à Cap-Rouge dans la région de Québec à la limite du domaine géologique allochtone des Appaiaches. Les matériaux lithiques retrouvés lors de la première campagne de fouilles archéologiques en 2007 font l'objet, dans cette présente étude, de caractérisations géochimiques et pétrographiques afin de cerner leur provenance. Le repérage des sources de matériaux lithiques utilisées au 16e siècle permet ainsi d'augmenter notre compréhension du mode de vie passée.
Au total, 124 échantillons archéologiques et géologiques, de grès, de schistes, de pyrites, de cristaux de quartz et de cherts, ont été analysés. La provenance des échantillons archéologiques a été déterminée en les comparant à des échantillons de sources géologiques similaires prélevées sur te terrain dans la région de Québec. Le contexte géologique et le mode de formation de chacune des trente-six sources étudiées ont été examinés. La comparaison s'est d'abord effectuée, à partir des données géochimiques, à l'aide de diagrammes et de statistiques muitivariables. Ces données géochimiques sont obtenues au moyen de l'analyse par activation neutronique instrumentale. Ensuite, la comparaison s'est fait à l'aide de regroupements en fiches descriptives selon les résultats d'identification macroscopique et pétrographique.
Les analyses de cette étude ont permis d'associer les pierres de construction en grès des structures du 16e siècle, à un affleurement de grès de la Formation de Sainte-Foy, situé au nord-est du site. D'autres matériaux utilisés dans la construction, des shales, proviennent du socle rocheux du site même. Par ailleurs, c'est sur la pointe ouest de l'anse de la rivière du Cap Rouge que d'importante quantité de nodules de pyrites de fer a été remarquée. Les cristaux de quartz, selon les résultats, proviennent des alentours du site, dans les failles présentes à travers Ees shales de la falaise ouest du cap Rouge. Quant aux artefacts en pierres taillées, les résultats supposent que deux sources de cherts auraient été utilisées au 16e siècle sur ie site Cartier-Robervai : celle de la Côte de la Montagne et une autre indéterminée dans i'Oiistostrome de la rivière Etchemin.
Des sources et des lieux précis d'extraction de matières premières lithiques utilisées au 16e siècle ont été ciblés. Les résultats obtenus laissent entrevoir que les occupants du site Cartier- Roberval ont exploité des matériaux lithiques à proximité de leur lieu d'établissement. Même si les objets retrouvés sur le site archéologique reflètent un mode de vie européen, ces immigrants du 16e siècle ont su se familiariser avec leur environnement local immédiat. Ils ont exploité un affleurement de grès, non loin de leur site, qui a fourni la majorité de leurs pierres de construction. L'Anse du Cap Rouge, riche en quartz et en pyrites, alimentait l'exploitation minière et procurait localement ce qu'ils croyaient être des pierres précieuses. Les artefacts en chert contrastent quelque peu avec les autres matières premières utilisées sur le site : Ses lieux de leur provenance sont beaucoup plus éloignés. Cette différence dans la stratégie d'acquisition est le témoin de relations avec les Amérindiens.
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Mise au point d'un reflectomètre imageur à partir de la vidéographie aérienne multispectrale (VAM)Gastonguay, Jean-Michel January 2002 (has links) (PDF)
En télédétection aérienne, on peut obtenir des images du sol avec différents types de capteurs, justifiés par l'usage que l'on souhaite faire des images. Le système utilisé par le laboratoire de télédétection aérienne de l'UQAC est la vidéographie aérienne multispectrale (VAM). Ce système de caméra peut capter indépendamment jusqu'à 6 bandes spectrales, réparties du violet au proche infrarouge. Un système comme celui-ci peut donc nous permettre d'obtenir de l'information au sol dans des plages de longueurs d'onde bien définies, ce qui simplifie l'étude de certains aspects du sol.
L'usage d'un capteur sensible au proche infrarouge est particulièrement intéressant pour étudier les stades phénologiques des végétaux. Ceux-ci peuvent se discriminer en observant la variation temporelle de l'albédo dans cette bande, caractéristique de la chlorophylle qui est produite par les végétaux.
La télédétection aérienne avec la bande proche infrarouge est donc souvent employée pour faire le suivi dans le temps d'un secteur particulier. Prenons par exemple des zones dévastées par des feux de forêt ou encore des zones agricoles. H faut alors faire plusieurs survols espacés temporellement d'un même endroit pour constater s'il y a eu ou non évolution de l'albédo des végétaux observés.
Malheureusement, il était impossible avec le système original de constater une évolution de l'albédo car il n'y avait pas d'appareils pouvant nous assurer que les observations avaient été faites dans les mêmes conditions de lumière incidente. La variation dans l'intensité de signal alors reçu au capteur dépendait beaucoup plus de la lumière incidente que de la variation de l'albédo.
La comparaison directe d'imagerie aérienne ne devrait alors être faite que lorsque l'on sait que la lumière ambiante disponible était la même au moment de la prise d'information. Malheureusement, ce n'est à proprement parler jamais le cas car l'intensité et le contenu spectral de la lumière incidente dépendent beaucoup de facteurs incontrôlables. L'on doit alors se résoudre à faire les vols dans toutes sortes de conditions d'ensoleillement et trouver une autre manière de pouvoir faire un suivi temporel.
Il faut alors connaître l'intensité spectrale de la lumière disponible au moment de la prise d'images pour pouvoir comparer ces dernières. C'est pourquoi, lors de ce projet de maîtrise, nous avons ajouté au système de vidéographie aérienne multispectrale un capteur de lumière incidente. L'information captée par ce dernier est intégrée aux images mêmes, sous forme d'un point lumineux dans un coin de l'image. L'intensité spectrale de ce point sert alors de référence. Lorsque les images seront traitées par informatique, l'on pourra faire varier la luminosité globale de l'image jusqu'à ce que l'intensité du point soit égale à celle du point d'une autre image du même secteur prise à un autre moment. L'on comparera alors les images en ayant la certitude que la luminosité ambiante simulée était la même dans les deux cas. À ce moment, la variation de la luminosité de tous les autres objets de l'image peut être comparée. Cela donne alors une mesure de la variation de l'albédo.
L'ajout d'un capteur de lumière ambiante au système VAM pourrait sembler simple à première vue mais il en est tout autrement. L'ancien système optique de la caméra multispectrale a dû être modifié de façon radicale et ce, de manière à pouvoir intégrer l'information du capteur de lumière incidente (CLI), amenée par fibre optique, dans une partie de l'image de la caméra. Des simulations du nouveau système optique ont été faites à l'aide du logiciel ZEMAX. Elles ont permis d'introduire à l'intérieur de la caméra un système de lentilles relais, en plus de deux lentilles de champ.
Les informations obtenues sont donc des images monochromes représentant l'intensité du signal réfléchi par le sol avec en un coin, une plage lumineuse d'intensité proportionnelle à la lumière incidente disponible dans cette même bande au moment de l'acquisition. Les images pourront donc être comparées entre elles en amenant par traitement informatique leur point de référence respectif à la même intensité. Un suivi temporel pourra alors être effectué pour voir s'il y a eu évolution du terrain.
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