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Abstract Plants in riparian environments have to tolerate disturbances like floods and erosion. In the absence of disturbances, habitats will gradually become unfavorable for early-successional species. This can have fundamental consequences not only for adaptation at the individual level, but also for the viability of local populations as well as for the persistence of the species on a regional scale. Silene tatarica is a rare perennial plant exposed to annual floods of the Oulanka River. After sand burial most plants formed vertical rhizomes and new meristems by bud ramification. The special anatomical features of these fleshy underground structures seemed to allow the plants to be very resilient against fast-flowing water. Seed structure may enhance long-distance dispersal by water. Selection gradients for plant height were positive at the individual and group levels, but for the number of stems they were in opposition, as selection at the group level favored a smaller number of stems. This can be associated with pollination and herbivory, since taller and larger plants often attract more pollinators and mammalian herbivores. At the local level, population growth was most sensitive to the survival and growth of juvenile individuals. The populations showed different fates, and according to stochastic simulations some of them will disappear in the near future. Their colonization and extinction rates varied between the years, but their balance over the study period was positive. Small patches had the highest risk of extinction and recolonization of extinct patches was very rare. Elasticity analysis indicated that the survival of patches made a much greater contribution to patch dynamics than did the production of new patches. The short-term dynamics of S. tatarica depend primarily on local dynamics but, in the long run, the species will track the availability of habitat, and its persistence will depend on successful colonizations. The amount of suitable habitat depends on river disturbance. Conservation of this species requires the creation of new suitable open sites for colonization, a dispersal process leading to successful colonizations, and favorable habitats for survival. These conditions can be maintained either by natural processes of river disturbance or by active conservation management.

les insectes saproxylophages forment une part importante de la biodiversité des forêts tempérées et jouent un rôle biogéochimique fondamental en participant à la dégradation du bois mort. Le complexe saproxylique européen est aujourd'hui perturbé par les modifications anthropiques des forêts. De nombreuses espèces de ce complexe sont menacées de disparition et leur conservation nécessite de connaître les causes de leur vulnérabilité. Nous avons étudié l'écologie d'un coléoptère saproxylophage cavicole, Osmoderma eremita, espèce qui se raréfie à l'échelle de son aire de distribution et présente de faibles capacités de dispersion. Nous avons suivi ses populations par capture-recapture et pistage-radio. Des mesures complémentaires ont été réalisées au laboratoire (manège de vol). Nos objectifs étaient d'expliquer la distribution de l'espèce dans un bocage, d'étudier ses capacités de dispersion et d'analyser ses autres caractéristiques démographiques. Nous avons révélé l'influence de l'ouverture du paysage et de la densité de microhabitats sur la présence de l'espèce, avec une préférence pour les zones ayant subi la plus faible perte d'habitat en 60 ans. Nous avons mesuré des capacités de dispersion trois fois supérieures à celles alors relevées in natura. Les capacités des femelles étaient liées à leur condition. Les analyses démographiques ont révélé des sex-ratios biaisées en fonction de la population et de l'année. Nous avons démontré le rôle du sexe dans la démographie de l'espèce, facteur qui devrait intervenir dans les analyses de viabilité. De telles analyses permettent de proposer des mesures de conservation d'O. eremita adaptables à d'autres espèces saproxylophages.