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La moralisation du second cycle renardien : De "Renart Le Nouvel" de Jacquemart Gielée aux "Regnars traversant" de Jean Bouchet / Moralizing discourse of the Second Cyle of Reynard : From "Renard le Nouvel" of Jacquemart Gielée to the "Regnars traversant" of Jean BouchetBulthé, Stéphanie 24 November 2014 (has links)
Le motif renardien n'allait pas se tarir avec l'achèvement du Roman de Renart. Au XIIIe siècle, de nouvelles versions de ces histoires animalières voient le jour. Cependant, les codes de ce cycle à part entière sont profondément modifiés par rapport au Roman originel. Le facétieux goupil est devenu une absatraction personnifiant le mal sur terre et surtout les aventures sont réinvesties en un sens moral. La fortune de cette nouvelle veine est extraordinaire puisque des récits moralisés de Renart se perpétuent jusqu'au XVIe siècle. La littérature édifiante, souvent pensée comme faible stylistiquement, amène à reconsidérer les frontières de la littéralité. Nous voulons ici interroger la renardisation de l'espace littéraire du milieu du XIIIe siècle au début du XVIe siècle en lien avec la moralisation qui sous-tend ces textes. Cette étude se propose de caractériser les moralisations en étudiant les formes prises par un didactisme qui repose en grande partie sur l'humanisation et l'allégorisation des personnages animaliers. Nous assistons à une réécriture qui se veut métamorphose du cycle renardien. Il s'agit de montrer comment le discours moral et le discours littéraire s'imbriquent. Le discours des moralisateurs des aventures du renard sont tous fondés sur l'angoisse du temps présent. Elle véhicule chez les auteurs une peur et une révolte qui ne se limite pas à la nostalgie mais qui est profondément métaphysique. Ainsi, si l'angoisse prend la forme d'une intense mélancolie, il s'agit d'une mélancolie activement tournée contre le renard qui entend être force de salut. En même temps, il s'agira de caractériser à l'intérieur de ce cycle l'évolution de la satire politico-morale. / The theme of Reynard the fox was not dry up with the completion of the Roman de Renart. In the thirteenth century, new versions of these animal stories are emerging. Howerver, the codes of full cycle are deeply different from the original Roman of Renart. The facetious fox became an abstraction personifying evil on earth and especially adventures are reinvested in a moral purpose. The fortune of this new vein is extraordinary because moralized stories of Reynard perpetuated until the sixteenth century. Edifying literature, often though of as weak stylistically, involves to reconsider the frontier of literariness. In this work, we want to examine the moral Reynard in the literature space between the thirteenth century to the early sixteenth century linked with the moral question. This study aims to characterize the moralizing studying the forms taken by a didactism that is largely based on the humanization and allegory of animal characters. We can see a rewriting which is a metamorphosis of the first renardian cycle. This is to show moral discourse and literary discourse overlap. The moralizing discourse of the adventures of fox are based on the anguish of the present. The vehicle at the authors, fear and revolt, is not restricted to nostalgia, but is deeply metaphysical. Thus, if anxiety takes the form of extreme melancholy, it is a melancholy actively turned against the fox, and a melancholy that tries to serve the salvation of souls. At the same time, we will characterize in these texts the moral and political satire.
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