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Discours puritain et voix indienne dans les récits de captivité nord-américains des dix-septième et dix-huitième siècles / Puritan Discourse and Indian Voice in Seventeenth- and Eighteenth-Century North American Captivity NarrativesMessara, Dahia 12 April 2013 (has links)
Cette thèse examine le discours puritain ainsi que les différentes manifestations de la présence indienne et de la voix indienne (Indian agency) dans la littérature Puritaine des XVIIème et XVIIIème siècles en général et dans les récits de captivité indienne en particulier. Les récits de captivité manquent évidemment d’objectivité en ceci qu’ils présentent une version unique des faits (celle des auteurs puritains des récits). Le problème de la subjectivité se pose d’autant plus lorsque l’on examine les paroles censées avoir été prononcées par les Indiens (les paroles que leur attribuent leurs anciens captifs). Ce constat nous a amené à poser la question suivante : par-delà la définition du récit de captivité au sens concret du terme (otages puritains entre les mains des Indiens dans le contexte précis de l’Amérique du Nord coloniale), n’y aurait-il pas lieu de postuler l’existence, au sein de ces récits (« en filigrane ») d’autres formes, plus abstraites, de captivité, comme celle que constituerait l’« l’emprisonnement » de la « voix » indienne dans des récits écrits par des blancs ? Cette voix indienne, comment se manifeste-t-elle dans les récits du corpus? Quels discours les auteurs attribuent-ils à leurs anciens ravisseurs ? / This study is dedicated to the analysis of seventeenth-and early eighteenth-century Puritan discourse and the way in which the agency of Indian appears in writings penned by the Puritans, a prominent subsection of which falls under the genre known as Indian Captivity Narrative. My main intention was to go beyond the initial characterization of captivity narratives and claim that these texts are not only about the actual physical and moral experience of the white Christian captives among the Indians, but also deal with more abstract and less often addressed forms of captivity. One such (less immediately obvious) form of captivity is, metaphorically speaking, that of the Indian “voice” in white narratives. This study therefore addresses the following questions: How does the Indian voice come across in such prose? What kinds of discourse do Mary Rowlandson, Hannah Swarton, and other former captives attribute to their former abductors? How do these former captives render and reconstruct dialogues that purportedly occurred between them and their Indian captors? This presentation of the Indian voice is not only conditioned by the former captive’s attitude (i.e., by the author’s voice), but it is also altered by the specific bias of those in charge of controlling the contents of the narrative, i.e., the editors and the publishers, such as Cotton and Increase Mather, who were the most influential representatives of the political and religious establishment of the time.
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