Spelling suggestions: "subject:"intégration multisensor""
21 |
Bases neurales de la représentation de soi chez le primate non-humain grâce à l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) / Neural basis of self-representation in the non-human primate thanks to functional magnetic resonance imaging (fMRT)Guipponi, Olivier 30 October 2013 (has links)
L'objectif de cette thèse est d'identifier les bases neurales de la représentation de soi chez le primate non-humain, par une approche d'imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle. Nous avons pour cela étudié la convergence multimodale 1) à l'échelle de l'aire par la description de la cartographie du sillon intraparietal dans un contexte de stimulations auditives, tactiles et visuelles et 2) à l'échelle du cerveau entier où nous décrivons précisément les sites de convergence visuo-tactile au niveau cortical. Nous avons également étudié le phénomène d'intégration multisensorielle dans un contexte visuo-tactile dynamique, pour lequel nous montrons que les effets comportementaux (étude psychophysique menée chez l'homme) et le réseau d'activations cortical sont maximisés quand le stimulus visuel prédit le stimulus tactile plutôt que lors de leur présentation simultanée. Enfin, nous avons étudié la représentation de l'espace en caractérisant les bases neurales de l'espace proche et de l'espace lointain à partir d'un dispositif expérimental naturaliste et nous montrons l'existence de deux réseaux corticaux qui traitent séparément les informations appartenant à l'espace proche et à l'espace lointain / The aim of this thesis is to investigate the neural basis of self-representation in the non human primate. We studied the multimodal convergence both 1) at the area level precisely mapping auditory, tactile and visual convergence in the intraparietal sulcus and 2) at the whole brain level capturing the spatial pattern of visuo-tactile cortical convergence. We also investigated the neural network subserving multisensory integration in a dynamical visuo tactile context, showing that the strongest behavioral and cortical are obtained when the visual stimuli is predictive of the tactile stimulus rather than during simultaneous presentations. Finally, we studied the representation of space by characterizing the neural bases of near space and far space in a real naturalistic environment, thus providing the neural grounds for the observed behavioral and neuropsychological dissociation between near and far space processing
|
22 |
Impact du vieillissement sur la perception multisensorielle et les processus cérébraux sous-jacents : étude de la kinesthésie et de la perception de textures / Impact of aging on multisensory perception and underlying brain processes : study of kinesthesia and texture perceptionLandelle, Caroline 07 June 2019 (has links)
Nous percevons mieux notre corps et notre environnement si l’on tient compte de plusieurs sources sensorielles en même temps. Mais tous les systèmes sensoriels déclinent progressivement au cours du vieillissement. Cette thèse a contribué à mieux comprendre comment les perceptions multisensorielles et les réseaux cérébraux qui les sous-tendent sont modifiés chez la personne âgée. Ce travail souligne l’existence d’une repondération des informations sensorielles et une facilitation générale des processus d’interaction entre les sens pour optimiser la perception des mouvements du corps ou la perception de textures dès 65 ans. Au niveau cérébral, l'effondrement des processus inhibiteurs avec l'âge entrainerait une moins bonne sélection des réseaux et expliquerait les troubles perceptifs. Néanmoins, les personnes âgées pourraient bénéficier d’un recrutement cérébral moins spécifique pour surmonter au moins partiellement ces déclins sensoriels. / We can better perceive our body and our environment if we take into account several sensory sources at the same time. However, all sensory systems gradually decline with aging. This thesis contributes to a better understanding of how multisensory perceptions and the underlying brain networks are modified in the elderly. This work highlights both a reweighting of sensory information and a general facilitation of interaction processes between the senses to optimize the perception of body movements or the perception of textures as soon of 65 years old. At the brain level, the break-down of inhibitory processes with age would lead to a poorer selection of networks and would explain perceptual disorders. Nevertheless, older people could benefit from less specific brain recruitment to at least partially compensate these sensory declines.
|
23 |
Organisation de l'espace audiovisuel tridimensionnel / Organisation of audio-visual three-dimensional spaceZannoli, Marina 28 September 2012 (has links)
Le terme stéréopsie renvoie à la sensation de profondeur qui est perçue lorsqu’une scène est vue de manière binoculaire. Le système visuel s’appuie sur les disparités horizontales entre les images projetées sur les yeux gauche et droit pour calculer une carte des différentes profondeurs présentes dans la scène visuelle. Il est communément admis que le système stéréoscopique est encapsulé et fortement contraint par les connexions neuronales qui s’étendent des aires visuelles primaires (V1/V2) aux aires intégratives des voies dorsales et ventrales (V3, cortex temporal inférieur, MT). A travers quatre projets expérimentaux, nous avons étudié comment le système visuel utilise la disparité binoculaire pour calculer la profondeur des objets. Nous avons montré que le traitement de la disparité binoculaire peut être fortement influencé par d’autres sources d’information telles que l’occlusion binoculaire ou le son. Plus précisément, nos résultats expérimentaux suggèrent que : (1) La stéréo de da Vinci est résolue par un mécanisme qui intègre des processus de stéréo classiques (double fusion), des contraintes géométriques (les objets monoculaires sont nécessairement cachés à un œil, par conséquent ils sont situés derrière le plan de l’objet caché) et des connaissances à priori (une préférence pour les faibles disparités). (2) Le traitement du mouvement en profondeur peut être influencé par une information auditive : un son temporellement corrélé avec une cible définie par le mouvement stéréo peut améliorer significativement la recherche visuelle. Les détecteurs de mouvement stéréo sont optimalement adaptés pour détecter le mouvement 3D mais peu adaptés pour traiter le mouvement 2D. (3) Grouper la disparité binoculaire avec un signal auditif dans une dimension orthogonale (hauteur tonale) peut améliorer l’acuité stéréo d’approximativement 30% / Stereopsis refers the perception of depth that arises when a scene is viewed binocularly. The visual system relies on the horizontal disparities between the images from the left and right eyes to compute a map of the different depth values present in the scene. It is usually thought that the stereoscopic system is encapsulated and highly constrained by the wiring of neurons from the primary visual areas (V1/V2) to higher integrative areas in the ventral and dorsal streams (V3, inferior temporal cortex, MT). Throughout four distinct experimental projects, we investigated how the visual system makes use of binocular disparity to compute the depth of objects. In summary, we show that the processing of binocular disparity can be substantially influenced by other types of information such as binocular occlusion or sound. In more details, our experimental results suggest that: (1) da Vinci stereopsis is solved by a mechanism that integrates classic stereoscopic processes (double fusion), geometrical constraints (monocular objects are necessarily hidden to one eye, therefore they are located behind the plane of the occluder) and prior information (a preference for small disparities). (2) The processing of motion-in-depth can be influenced by auditory information: a sound that is temporally correlated with a stereomotion defined target can substantially improve visual search. Stereomotion detectors are optimally suited to track 3D motion but poorly suited to process 2D motion. (3) Grouping binocular disparity with an orthogonal auditory signal (pitch) can increase stereoacuity by approximately 30%
|
24 |
Interactions multimodales visuelles et tactiles dans l’espaceGirard, Simon 11 1900 (has links)
L’intégration de stimulations provenant de modalités sensorielles différentes nous offre des
avantages perceptifs tels qu’une meilleure discrimination et une accélération des temps de
réponse (TR) face aux évènements environnementaux. Cette thèse a investigué les effets de la
position spatiale de stimulations visuelles et tactiles sur le gain de redondance (GR), qui
correspond à une réduction du temps de réaction lorsque deux stimulations sont présentées
simultanément plutôt qu’isolément.
La première étude a comparé le GR lorsque les mêmes stimulations visuotactiles sont
présentées dans une tâche de détection et une tâche de discrimination spatiale. Les
stimulations étaient présentées unilatéralement dans le même hémichamp ou bilatéralement
dans les hémichamps opposés. Dans la tâche de détection, les participants devaient répondre à
toutes les stimulations, peu importe leur localisation. Les résultats de cette tâche démontrent
que les stimulations unilatérales et bilatérales produisent un GR et une violation du modèle de
course indissociables. Dans la tâche de discrimination spatiale où les participants devaient
répondre seulement aux stimulations présentées dans l’hémichamp droit, les TR aux
stimulations bilatérales étaient moins rapides. Nous n’avons pas observé de différence entre le
GR maximal obtenu dans l’une ou l’autre des tâches de cette étude. Nous concluons que
lorsque l’information spatiale n’est pas pertinente pour accomplir la tâche, les stimulations
unilatérales et bilatérales sont équivalentes. La manipulation de la pertinence de l’information
spatiale permet donc d’induire une altération du GR en fonction de la localisation des
stimulations.
Lors d’une seconde étude, nous avons investigué si la différence entre les gains
comportementaux résultants de l’intégration multimodale et intramodale dépend de la
configuration spatiale des stimulations. Les résultats montrent que le GR obtenu pour les
conditions multimodales surpasse celui obtenu pour les stimulations intramodales. De plus, le
GR des conditions multimodales n’est pas influencé par la configuration spatiale des
stimulations. À l’opposé, les stimulations intramodales produisent un GR plus important
iii
lorsque les stimulations sont présentées bilatéralement. Nos résultats suggèrent que
l’intégration multimodale et intramodale se distinguent quant au GR qu’ils produisent et quant
aux conditions nécessaires à cette amélioration.
La troisième étude examine le rôle du corps calleux (CC) dans l’observation du GR obtenu
pour les stimulations multimodales et intramodales lorsque celles-ci sont présentées
unilatéralement et bilatéralement. Quatre patients ayant une agénésie congénitale du corps
calleux (AgCC) et un patient callosotomisé ont été comparés à des individus normaux dans
une tâche de détection. Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que le CC n’est pas nécessaire
pour l’intégration interhémisphérique de stimulations multimodales. Sur la base d’études
précédentes démontrant le rôle des collicules supérieurs (CS) dans l’intégration multimodale,
nous concluons qu’en l’absence du CC, les bénéfices comportementaux résultants d’un
traitement sous-cortical par les CS ne reflètent pas les règles d’intégration observées dans les
études neurophysiologiques chez l’animal. / The integration of stimuli from the same or different modalities offers many benefits such as enhanced discrimination and accelerated reaction to objects. This thesis investigates the effects of stimuli’s spatial location on the redundancy gain (RG) obtained with cross-modal and within-modal stimulations. The RG is a decrease in reaction times (RT) when two or more stimuli are presented simultaneously rather than a single stimulation.
The first study investigated cross-modal visuo-tactile integration in a single reaction time task and a choice reaction time task. Each unisensory stimulus was presented to either the left or right hemispace, and multisensory stimuli were presented in a unilateral (e.g. visual right/tactile right) or bilateral configuration (e.g. visual right/tactile left). The first task was a simple reaction time (SRT) paradigm where participants had to responded to all stimulations, irrespective of spatial position. Results showed that multisensory gain and coactivation were the same for spatially aligned and misaligned visuotactile stimulations. In the second task, a choice reaction time (CRT) paradigm where participants responded to rightsided stimuli only, bilateral stimuli yielded slower reaction times. No difference in multisensory gain was found between the SRT and CRT tasks for unilateral stimulations. Overall, the results suggest that when spatial information is task-irrelevant, multisensory integration of unilateral and bilateral stimuli is equivalent. However, manipulating task requirements can alter this effect.
In the second study, we investigated if the behavioral enhancements resulting from within-modal and cross-modal integration depend on the spatial congruency of the redundant stimuli. Results show that the redundancy gains (RG) obtained from the cross-modal conditions were far greater than those obtained from combinations of two visual or two tactile targets. Moreover, we found that the spatial alignment of the targets did not influence the RG obtained in cross-modal conditions, whereas within-modal stimuli produced a greater RG when the targets where delivered in separate hemispaces. These results suggest that within-modal and cross-modal integration are not only distinguishable by the amount of facilitation they produce, but also by the spatial configuration under which this facilitation occurs.
The third study examines the role of the corpus callosum (CC) in mediating the RG observed for unilateral and bilateral cross-modal integration. Using a simple detection task, we tested four congenitally acallosal and one callosotomized individuals. No significant difference between congenitally acallosal individuals and controls were found for unilateral within-modal conditions or for multisensory conditions. Overall, these results demonstrate that the CC in not required to integrate cross-modal information across hemispheres and that intrahemispheric processing is preserved in acallosal individuals. Based on previous studies demonstrating the role of the superior colliculus in multisensory integration, our results suggest that in the absence of the CC, the behavioral benefit resulting from subcortical processing by the superior colliculus does not reflect the neurophysiological constraints of multisensory integration.
|
25 |
Implications fonctionnelles du collicule inférieur chez l'humainChampoux, François 12 1900 (has links)
No description available.
|
26 |
Compléxité de l'intégration multisensorielle chez le primate humain et non-humain : du comportement à l'électrophysiologie corticale et sous-corticale / Complexity of multisensory integration in human and non human primates : from behavior to cortical and sub-cortical electrophysiologyJuan, Cécile 03 July 2017 (has links)
Dans notre environnement, nous sommes constamment exposés à de multiples stimuli sensoriels que notre cerveau doit analyser. Afin d'interagir avec le monde qui nous entoure, nous devons intégrer ces différentes sources d'informations sensorielles. L'étude des processus d'intégration multisensorielle est essentielle pour comprendre comment le cerveau intègre les éléments séparés d'un objet défini par plusieurs composantes sensorielles pour former un percept unifié. Il est maintenant couramment admis que la présentation conjointe de plusieurs informations sensorielles de modalités différentes d'un même stimulus peut faciliter la perception. Cette facilitation multisensorielle semble être soumise à des règles particulières puisque certains facteurs l'influencent. Parmi eux, nous avons étudié, dans notre première étude, l'impact de trois facteurs que sont la saillance, la congruence sémantique et le changement de modalité sur les performances de détection de stimuli naturels chez l'homme et le singe. L'utilisation de stimuli naturels nous a permis de mettre en lumière l'influence des paramètres physiques des stimuli sur l'intégration multisensorielle. De plus, nous avons montré que les effets de ces facteurs sur des stimuli naturels diffèrent de ceux retrouvés avec des stimuli simples. Ces résultats convergent vers des effets multifactoriels sur la facilitation multisensorielle dont la force, les interdépendances et l'ordre varieraient en fonction de la tâche comportementale et de ce fait, de la charge cognitive. D'un point de vue anatomique et plus précisément au niveau cortical, les processus d'intégration multisensorielle paraissaient être jusqu'à récemment une caractéristique que seules possédaient les aires associatives situées au sommet de la hiérarchie du traitement de l'information. On sait maintenant que des aires corticales de bas niveau, pensées jusque-là comme étant unisensorielles, sont impliquées dans les processus multisensoriels, soulevant ainsi la question des aires sous-corticales. Des études anatomiques ont mis en évidence l'existence de noyaux thalamiques qui, par leurs connexions, pourraient permettre un transfert rapide et même une intégration des informations sensorielles. Cette nouvelle littérature témoigne de la grande complexité des réseaux cérébraux de la multisensorialité. Dans deux études électrophysiologiques chez le singe, nous avons examiné les propriétés multisensorielles de deux structures, le gyrus cingulaire postérieur et le pulvinar médian, qui n'avaient jamais été explorées auparavant dans un contexte multisensoriel. Nous avons montré que ces structures sont non seulement multisensorielles mais également intégratives et qu'elles pourraient appartenir à un même système fonctionnel. Ces travaux de thèse ont apporté des éléments supplémentaires quant à notre compréhension des processus d'intégration multisensorielle au niveau comportemental et des réseaux cérébraux sous-jacents et particulièrement ceux liés à l'intégration de stimuli naturels. / In our environment, we are constantly exposed to multiple sensory stimuli that our brain has to analyze. To interact with the surrounding world, we have to integrate these different sources of sensory information. The study of the processes of multisensory integration are essential in understanding how our brain integrates the individual parts of an object defined by several sensory components to arrive at a unified percept. It is now widely accepted that the concurrent presentation of several sensory information about the same stimulus in different modalities can facilitate its perception. This multisensory facilitation seems to be subjected to specific rules since some factors influence it. Amongst them, we have studied, in our first experiment, the impact of three factors, namely saliency, semantic congruency and modality switch, on the detection of natural stimuli in humans and monkeys. Using natural stimuli enabled us to highlight the influence of the physical parameters of stimuli on multisensory integration. Moreover, we showed that the effect of these factors on natural stimuli are different from those found with simple stimuli. These results point toward multifactorial effects on multisensory facilitation, of which the force, the interdependency and the order would vary as a function of the behavioral task, and, thus as a function of the cognitive load. From an anatomical point of view and more specifically at the cortical level, the integration mechanism appeared to be, until recently, a characteristic possessed only by associative areas at the top of the hierarchy of information processing. We now know that low level cortical areas, thought up to then to be only unisensory, are implicated in multisensory processes, thus raising the question about subcortical areas. Anatomical studies have shown the existence of thalamic nuclei which, through their connectivity, could allow for a rapid transfer and even an integration of sensory information. This new literature demonstrates the high complexity of the multisensory cerebral networks. In two electrophysiological studies in the monkey, we examined the multisensory properties of two structures, the posterior cingulate gyrus and the median pulvinar, which had never been explored before in a multisensory context. We not only showed that these structures are multisensory, but also integrative and that they could be part of the same functional network. This thesis has brought additional elements towards a better understanding of multisensory integration processes at the behavioral level and about the underlying brain networks, in particular those linked with the integration of natural stimuli.
|
27 |
Perception du mouvement propre : contributions des différentes modalités sensorielles et applications en ergonomie cognitivePriot, Anne-Emmanuelle 30 March 2005 (has links) (PDF)
La perception du mouvement propre met en jeu différents systèmes sensoriels (principalement visuel, vestibulaire et somatosensoriel). Ces informations sont traitées par le système nerveux central pour élaborer une représentation tridimensionnelle des mouvements de la tête et du corps dans l'espace, permettant ainsi des fonctions comme l'orientation spatiale, la perception des distances (distances relatives et distances parcourues), le maintien de l'équilibre et de la posture. La perception au niveau du récepteur périphérique ne reflète que très rarement la sensation consciente du mouvement. L'étude de la perception du mouvement doit donc s'intéresser aux interactions entre les différentes modalités sensorielles, plus qu'à l'étude de chaque canal sensoriel séparément. Les signaux provenant des différents systèmes sensoriels peuvent ne pas congruer, générant des situations d'illusions et de conflits sensoriels étudiées par l'ergonomie cognitive.
|
28 |
Intégration multisensorielle et motrice chez le primate non humain : approches anatomique, comportementale et électrophysiologiqueCappe, C. 25 May 2007 (has links) (PDF)
Afin d'interagir avec le monde multimodal qui nous entoure, nous devons intégrer simultanément différentes sources d'informations sensorielles (vision, audition, somesthésie...). Une question fondamentale est donc de savoir comment le cerveau intègre les éléments séparés d'un objet défini par plusieurs composantes sensorielles pour former un percept unifié. Le colliculus supérieur a été le principal modèle d'étude de l'intégration polymodale. Au niveau cortical, jusqu'à récemment, les phénomènes d'intégration polymodale paraissaient être une caractéristique que seules possédaient les aires associatives situées au sommet de la hiérarchie du traitement de l'information. Tout d'abord, notre première étude a porté sur les connexions cortico-corticales et a montré l'existence de projections directes entre aires corticales de sensorialités différentes chez le primate non humain. Ensuite, l'étude des projections entre différentes aires corticales sensorielles et motrices et le thalamus nous a permis de mettre en évidence l'existence de noyaux thalamiques qui, par leurs connexions, pourraient représenter une voie alternative pour le transfert des informations de différentes aires corticales sensorielles et/ou motrices. Le thalamus pourrait permettre un transfert plus rapide et même une intégration des informations. Par ailleurs, au niveau comportemental, l'intégration multisensorielle permet une amélioration de la perception. Une expérience que nous avons menée chez des singes macaques dans une tâche de détection de stimuli unimodaux et bimodaux a montré la présence d'un gain multisensoriel significatif qui est le plus marqué près du seuil, qui diminue pour des intensités croissantes au-dessus du seuil et qui, enfin, disparaît à fortes intensités. Enfin, chez ces animaux montrant sur le plan comportemental ce gain multisensoriel, nous avons exploré les mécanismes sous jacents de l'intégration multisensorielle au niveau des neurones du cortex auditif. Nous avons trouvé des neurones dont les propriétés de décharges reflètent une synergie multisensorielle entre audition et vision. Ainsi, par des approches anatomiques, comportementales et électrophysiologiques, nos résultats apportent des éléments fondamentaux sur les structures cérébrales impliquées dans l'intégration multisensorielle, leurs connexions et les mécanismes existant dans le cerveau pour traiter de façon efficace les différentes informations sensorielles, en vue de la genèse d'une réponse motrice.
|
29 |
Implications fonctionnelles du collicule inférieur chez l'humainChampoux, François 12 1900 (has links)
Le rôle du collicule inférieur dans les divers processus auditif demeure à ce jour méconnu chez l’humain. À l’aide d’évaluations comportementales et électrophysiologiques, le but des études consiste à examiner l’intégrité fonctionnelle du système nerveux auditif chez une personne ayant une lésion unilatérale du collicule inférieur. Les résultats de ces études suggèrent que le collicule inférieur n’est pas impliqué dans la détection de sons purs, la reconnaissance de la parole dans le silence et l’interaction binaurale. Cependant, ces données suggèrent que le collicule inférieur est impliqué dans la reconnaissance de mots dans le bruit présentés monauralement, la discrimination de la fréquence, la reconnaissance de la durée, la séparation binaurale, l’intégration binaurale, la localisation de sources sonores et, finalement, l’intégration multisensorielle de la parole. / The role of the inferior colliculus in human auditory processing is still poorly understood. We report the results obtained from a 12-year-old boy who suffered a very circumscribed lesion at the level of the right inferior colliculus without additional neurological damage. The child underwent an extensive battery of psychophysical and electrophysiological tests. Results revealed that tonal detection thresholds, speech recognition in the absence of competing auditory input and performance on binaural interaction tasks were unimpaired. However, the pattern of results suggests that auditory functions such as the recognition of low-redundancy speech presented monaurally, frequency discrimination, the recognition of tone-duration patterns, binaural separation, binaural integration, sound-source localization in space as well as mutlisensory integration depend on the integrity of the bilateral auditory pathways at the level of the inferior colliculus.
|
30 |
Interactions multimodales visuelles et tactiles dans l’espaceGirard, Simon 11 1900 (has links)
L’intégration de stimulations provenant de modalités sensorielles différentes nous offre des
avantages perceptifs tels qu’une meilleure discrimination et une accélération des temps de
réponse (TR) face aux évènements environnementaux. Cette thèse a investigué les effets de la
position spatiale de stimulations visuelles et tactiles sur le gain de redondance (GR), qui
correspond à une réduction du temps de réaction lorsque deux stimulations sont présentées
simultanément plutôt qu’isolément.
La première étude a comparé le GR lorsque les mêmes stimulations visuotactiles sont
présentées dans une tâche de détection et une tâche de discrimination spatiale. Les
stimulations étaient présentées unilatéralement dans le même hémichamp ou bilatéralement
dans les hémichamps opposés. Dans la tâche de détection, les participants devaient répondre à
toutes les stimulations, peu importe leur localisation. Les résultats de cette tâche démontrent
que les stimulations unilatérales et bilatérales produisent un GR et une violation du modèle de
course indissociables. Dans la tâche de discrimination spatiale où les participants devaient
répondre seulement aux stimulations présentées dans l’hémichamp droit, les TR aux
stimulations bilatérales étaient moins rapides. Nous n’avons pas observé de différence entre le
GR maximal obtenu dans l’une ou l’autre des tâches de cette étude. Nous concluons que
lorsque l’information spatiale n’est pas pertinente pour accomplir la tâche, les stimulations
unilatérales et bilatérales sont équivalentes. La manipulation de la pertinence de l’information
spatiale permet donc d’induire une altération du GR en fonction de la localisation des
stimulations.
Lors d’une seconde étude, nous avons investigué si la différence entre les gains
comportementaux résultants de l’intégration multimodale et intramodale dépend de la
configuration spatiale des stimulations. Les résultats montrent que le GR obtenu pour les
conditions multimodales surpasse celui obtenu pour les stimulations intramodales. De plus, le
GR des conditions multimodales n’est pas influencé par la configuration spatiale des
stimulations. À l’opposé, les stimulations intramodales produisent un GR plus important
iii
lorsque les stimulations sont présentées bilatéralement. Nos résultats suggèrent que
l’intégration multimodale et intramodale se distinguent quant au GR qu’ils produisent et quant
aux conditions nécessaires à cette amélioration.
La troisième étude examine le rôle du corps calleux (CC) dans l’observation du GR obtenu
pour les stimulations multimodales et intramodales lorsque celles-ci sont présentées
unilatéralement et bilatéralement. Quatre patients ayant une agénésie congénitale du corps
calleux (AgCC) et un patient callosotomisé ont été comparés à des individus normaux dans
une tâche de détection. Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que le CC n’est pas nécessaire
pour l’intégration interhémisphérique de stimulations multimodales. Sur la base d’études
précédentes démontrant le rôle des collicules supérieurs (CS) dans l’intégration multimodale,
nous concluons qu’en l’absence du CC, les bénéfices comportementaux résultants d’un
traitement sous-cortical par les CS ne reflètent pas les règles d’intégration observées dans les
études neurophysiologiques chez l’animal. / The integration of stimuli from the same or different modalities offers many benefits such as enhanced discrimination and accelerated reaction to objects. This thesis investigates the effects of stimuli’s spatial location on the redundancy gain (RG) obtained with cross-modal and within-modal stimulations. The RG is a decrease in reaction times (RT) when two or more stimuli are presented simultaneously rather than a single stimulation.
The first study investigated cross-modal visuo-tactile integration in a single reaction time task and a choice reaction time task. Each unisensory stimulus was presented to either the left or right hemispace, and multisensory stimuli were presented in a unilateral (e.g. visual right/tactile right) or bilateral configuration (e.g. visual right/tactile left). The first task was a simple reaction time (SRT) paradigm where participants had to responded to all stimulations, irrespective of spatial position. Results showed that multisensory gain and coactivation were the same for spatially aligned and misaligned visuotactile stimulations. In the second task, a choice reaction time (CRT) paradigm where participants responded to rightsided stimuli only, bilateral stimuli yielded slower reaction times. No difference in multisensory gain was found between the SRT and CRT tasks for unilateral stimulations. Overall, the results suggest that when spatial information is task-irrelevant, multisensory integration of unilateral and bilateral stimuli is equivalent. However, manipulating task requirements can alter this effect.
In the second study, we investigated if the behavioral enhancements resulting from within-modal and cross-modal integration depend on the spatial congruency of the redundant stimuli. Results show that the redundancy gains (RG) obtained from the cross-modal conditions were far greater than those obtained from combinations of two visual or two tactile targets. Moreover, we found that the spatial alignment of the targets did not influence the RG obtained in cross-modal conditions, whereas within-modal stimuli produced a greater RG when the targets where delivered in separate hemispaces. These results suggest that within-modal and cross-modal integration are not only distinguishable by the amount of facilitation they produce, but also by the spatial configuration under which this facilitation occurs.
The third study examines the role of the corpus callosum (CC) in mediating the RG observed for unilateral and bilateral cross-modal integration. Using a simple detection task, we tested four congenitally acallosal and one callosotomized individuals. No significant difference between congenitally acallosal individuals and controls were found for unilateral within-modal conditions or for multisensory conditions. Overall, these results demonstrate that the CC in not required to integrate cross-modal information across hemispheres and that intrahemispheric processing is preserved in acallosal individuals. Based on previous studies demonstrating the role of the superior colliculus in multisensory integration, our results suggest that in the absence of the CC, the behavioral benefit resulting from subcortical processing by the superior colliculus does not reflect the neurophysiological constraints of multisensory integration.
|
Page generated in 0.1652 seconds