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Effets de six pesticides à toxicité réduite sur deux acariens prédateurs (Acari : Phytoseiidae)Lefebvre, Maxime 12 1900 (has links) (PDF)
En programme de lutte intégrée (PLI), les pesticides visant la répression des insectes ravageurs doivent s'agencer avec la lutte biologique qui s'y déroule. La description de l'impact des pesticides utilisés est donc essentielle pour la conservation des agents de lutte biologique en vergers. Dans cette étude, les effets toxicologiques de six nouveaux pesticides à base de spinetoram, novaluron, spirotetramat, chlorantraniliprole, flubendiamide et clothianidin sont décrits, envers les acariens prédateurs Galendromus occidentalis (Nesbitt) et Neoseiulus fallacis (Garman). Réalisés en laboratoire, les épreuves biologiques sont effectués en condition d'exposition extrême, où les toxicités de contact et résiduelle ont été évaluées sur l'éclosion des œufs, le stade larvaire, les femelles adultes et la fécondité. Le spinetoram et le spirotetramat se révèlent toxiques dans la majorité des tests réalisés. La concentration appliquée en verger du spinetoram est 34,33 fois supérieure à la valeur de la CL50 chez G. occidentalis et 14,02 fois supérieure chez N. fallacis. Le novaluron est néfaste aux larves des deux espèces. Le clothianidin démontre une toxicité intermédiaire généralisée, plus prononcée chez N. fallacis. Le flubendiamide et le chlorantraniliprole ne sont pas toxiques, à l'exception de ce dernier sur des larves de G. occidentalis. Le spinetoram et le spirotetramat devraient être évités en PLI en présence de ces acariens prédateurs. À ceux-ci s'ajoute le clothianidin en présence de N. fallacis. La tolérance de ces deux Phytoseiidae devra être vérifiée sur le terrain concernant le novaluron, en plus du chlorantraniliprole et le clothianidin spécifiquement pour G. occidentalis. L'étude démontre la compatibilité du flubendiamide avec les deux espèces et du chlorantraniliprole avec N. fallacis. Ces connaissances essentielles permettront de mieux gérer l'utilisation de ces produits en PLI et ainsi conserver ces agents efficaces de lutte biologique dans nos vergers.
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Facteurs d'adoption de la lutte intégrée dans le secteur maraîcher en Montérégie (Québec)Bourgeault, Julie January 2009 (has links) (PDF)
La lutte intégrée est une approche de gestion des ravageurs (insectes, maladies, mauvaises herbes, etc.) qui est véhiculée depuis 1997 par la Stratégie phytosanitaire du Québec afin d'encourager les producteurs agricoles à pratiquer des techniques qui réduisent la pression environnementale associée à l'usage des pesticides. Cette étude tente d'identifier quels sont les facteurs qui favorisent ou limitent l'adoption de la lutte intégrée dans le secteur maraîcher en Montérégie, selon les agriculteurs et selon les intervenants agricoles. Dans un premier temps, nous avons effectué une cueillette de données grâce à un sondage téléphonique réalisé auprès de 60 producteurs maraîchers de la Montérégie. En ce qui a trait à la pratique de la lutte intégrée, nous savons, de par notre étude, que 5% des producteurs maraîchers interrogés sont en transition-niveau 1 vers la lutte intégrée, que 26,7% font des pratiques minimales-niveau II, que 26,7% font des pratiques intermédiaires-niveau III et que 41,7% font des pratiques avancées-niveau IV. Au niveau des facteurs significatifs, les résultats montrent que l'augmentation de la taille de la culture principale et l'augmentation en âge du producteur sont des freins à l'adoption de la lutte intégrée. De plus, il semblerait qu'une meilleure diffusion de l'information et l'augmentation de la documentation de l'avantage relatif permettraient d'augmenter le nombre de producteurs choisissant d'adopter la lutte intégrée ainsi que les niveaux de pratique. Dans un second temps, nous avons effectué des entretiens semi-dirigés auprès de huit intervenants clés du milieu maraîcher en provenance du Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ), de l'Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), des Clubs-conseils en agroenvironnement (CCAE) et du Centre de recherche et de développement en horticulture de Saint-Jean-sur-Richelieu (CRDH). Les résultats de cette étude montrent que plusieurs facteurs semblent limiter l'adoption de la lutte intégrée tels que: l'implication respective des acteurs (chercheurs, gouvernements, consommateurs, producteurs), l'absence d'un écolabel et de formation spécifique en lutte intégrée pour le secteur maraîcher, la répartition géographique inégale des clubs-conseil, le manque de documentation sur l'avantage relatif ainsi que d'information et d'outils sur des ravageurs et des alliés pour les producteurs, des recherches insuffisantes et la difficulté d'effectuer, pour certaines cultures, la transition en lutte intégrée. Par ailleurs, les facteurs qui semblent favoriser l'adoption de la lutte intégrée sont: la disponibilité des informations pour les conseillers en agroenvironnement, la non fragmentation de l'information et la compatibilité des pratiques de lutte intégrée avec le système de production agricole. La présence de relève agricole ne semble pas être, pour sa part un facteur influent. Cette étude nous permet de reconnaître une vision assez similaire entre les producteurs maraîchers et les intervenants agricoles au sujet des facteurs influençant positivement ou négativement l'adoption de la lutte intégrée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Lutte intégrée, Producteurs maraîchers, Facteurs d'adoption, Entretien/entrevue semi-dirigé(e), Sondage, Intervenants agricoles, Montérégie, Québec, Canada.
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Lutte intégrée contre Varroa destructor : comparaison des comportements hygiéniques de l'abeille domestique Apis melliferaMorin, Marie-Lou 13 December 2023 (has links)
La sélection génétique d'abeilles mellifères (Apis mellifera) offre à l'industrie apicole la possibilité de combattre le parasite Varroa destructor et ainsi réduire la dépendance envers les acaricides. En effet, certaines populations d'abeilles possèdent des traits comportementaux hygiéniques héritables qui leur permettent de résister au Varroa. Cependant, les liens entre ces différents traits comportementaux ne sont pas encore bien définis, ce qui limite le progrès génétique. Dans ce contexte, nous avons mesuré les traits comportementaux de résistance au Varroa suivants : les tests de mort du couvain par congélation (freeze-kill brood assay, FKB) et de l'aiguille (pin-kill brood assay, PKB), le varroa-sensitive hygiene (VSH), le retrait des pupes, le mite non-reproduction (MNR) et la réoperculation des cellules de couvain. Ces mesures ont été utilisées pour calculer les corrélations et deux d'entre elles étaient négatives et significatives: (1) entre la réoperculation des cellules infestées par le Varroa et la réoperculation totale et (2) entre la réoperculation des cellules infestées par varroa et le varroa-sensitive hygiene (VSH). Nous avons également sélectionné le meilleur modèle prédictif des niveaux d'infestation par le varroa dans les colonies en utilisant l'approche « step-wise » basée sur le critère AIC. Notre modèle révèle que le MNR et le FKB sont significativement liés à la population de varroas avec une relation négative, tandis que la réoperculation était significativement liée à des niveaux d'infestation de varroas avec une relation positive. Ainsi, les scores MNR ou FKB plus élevés sont significativement reliés à de faibles niveaux d'infestation d'acariens dans les colonies à la fin août, tandis qu'une activité de réoperculation des cellules de couvain plus élevée est significativement reliée à un niveau d'infestation élevé d'acariens dans les colonies. Notre travail indique que le comportement de réoperculation pourrait être un trait de caractère utile pour aider la sélection de lignées d'abeilles résistante à Varroa mais que d'autres travaux doivent être faits pour mieux comprendre sa signification. / The genetic selection of honeybees (Apis mellifera) offers the beekeeping industry the possibility of combating the Varroa destructor parasite and thus reducing its dependence on acaricides. Indeed, some bee populations have heritable hygienic behavioural traits that allow them to resist Varroa infestation. However, the links between these different behavioural traits are not yet well defined, which limits genetic progress. In this context, we measured the following behavioural Varroa resistance traits: freeze-kill brood assay (FKB) and pin-kill brood assay (PKB), varroa-sensitive hygiene (VSH), pupae removal, mite non-reproduction (MNR) and recapping activity. Correlations between these measures show that two are negative and significant: (1) between the recapping of cells infested with Varroa and the total number of recapped cells and (2) between the recapping of cells infested with Varroa and varroa-sensitive hygiene (VSH). We also selected the best predictive model of varroa infestation levels using the "step-wise" approach based on the AIC criterion. Our model revealed that MNR and FKB were significantly related to the varroa population levels with a negative relationship, while recapping was significantly related to mite infestation levels with a positive relationship. Thus, a higher MNR or FKB score is significantly related to low levels of mite infestation in colonies at the end of August, while a higher recapping activity is significantly related to a high level of mite infestation. Our work indicates that recapping behavior could be a useful trait to aid the selection of Varroa-resistant bee lines but that further work needs to be done to better understand its significance.
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Déterminants de l'adoption de la lutte intégrée en horticulture au QuébecHounhouigan, Nounanwa Rock Eric 23 April 2018 (has links)
En raison des préoccupations grandissantes du public pour la sécurité sanitaire des aliments et la protection de l’environnement, le gouvernement a considérablement accru la promotion de techniques de production durables comme la lutte intégrée. En 2014, un sondage a été administré auprès de 1 973 producteurs de fruits et légumes au Québec. Nous avons construit un modèle de régression logistique ordonné dont la variable dépendante est basée sur le potentiel de rationalisation des pesticides relatif à l’adoption des pratiques de lutte intégrée. Les résultats montrent que la méconnaissance (p< 0,0001), le faible niveau de souci environnemental (p=0.03), la vente directe au consommateur uniquement (p=0,01) et la production de légumes versus fruits sont négativement associés à l’adoption. Aussi, l’information reçue (p< 0,0001) et l’incitation à adopter d’un conseiller indépendant (p=0,001) sont positivement reliées à l’adoption. Les bases et principes qui régissent la lutte intégrée demeurent encore incompris et constituent un frein à l’adoption. / Because of growing public concerns about food safety and environmental protection, governments have increased the promotion of efficient and sustainable agriculture production techniques, such as Integrated Pest Management (IPM). In 2014, a mailed questionnaire about IPM adoption was distributed to a sample of 1,973 Quebec fruit and vegetable growers. We constructed an ordered logistic regression model whose dependent variable was the overall potential reduction in pesticide use calculated based on the number of IPM practices adopted. Results show that lack of IPM knowledge (p < 0.0001), low environmental concern (p = 0.03), selling produce directly to consumers (p = 0.01) and vegetable production, as opposed to fruit production, each significantly reduced IPM adoption. However, quantity of information (p < 0.0001) and encouragement by an independent crop advisor (p = 0.001) were positively associated with IPM adoption. Many producers are still poorly informed about IPM practices and principles, which is a barrier to adoption.
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Amélioration de la lutte biologique contre le tétranyque à deux points en framboisières sous grands tunnels : essais d'un supplément nutritif, de plantes-réservoirs et de brumisationSt-Laurent, Marianne 29 May 2018 (has links)
Les grands tunnels procurent de nombreux avantages pour la culture de framboises, dont l’amélioration des rendements et la qualité des fruits. Cependant, ils fournissent également un environnement idéal pour la prolifération du tétranyque à deux points, Tetranychus urticae, un important ravageur. Bien que plusieurs acaricides soient disponibles, les délais avant-récolte et le développement de résistance chez le tétranyque peuvent être problématiques. Les acariens prédateurs phytoséiides, tel Neoseiulus fallacis, sont reconnus pour leur efficacité à contrôler les tétranyques. Toutefois, de nombreuses introductions doivent souvent être faites au cours d’une saison, entraînant des coûts importants. Le principal objectif de cette étude était d’améliorer l’efficacité de la lutte intégrée contre les tétranyques tout en diminuant le nombre d’introductions de prédateurs dans la culture du framboisier sous grands tunnels. Les objectifs spécifiques étaient de déterminer l'efficacité de quatre stratégies de lutte intégrée en framboisière sous grands tunnels et d’estimer le coût ($/ha) de ces stratégies en les comparant à la lutte conventionnelle. Les méthodes de lutte testées combinent les différentes stratégies suivantes : l’introduction des prédateurs Neoseiulus fallacis, l’ajout de la plante-réservoir Sorbaria sorbifolia, l’utilisation du supplément nutritif à base de pollen pour prédateurs « Nutrimite » de Biobest ainsi que la brumisation des tunnels. Les essais se sont déroulés chez deux producteurs de framboises de la grande région de Québec. Les données recueillies par dépistage des tétranyques et des prédateurs ont démontrées que le supplément de pollen a un effet positif sur la capacité de prédation de N. fallacis et que la brumisation tend à diminuer les densités de population de T. urticae. / High tunnels show many benefits for raspberry production, including increased yield and improved fruit quality. However, this crop management approach also provides an environment that fosters outbreaks of the two-spotted spider mite, Tetranychus urticae. Although some miticides are available, pre-harvest application intervals and pesticide resistance development can be problematic. Phytoseiid predatory mites, such as Neoseiulus fallacis, are recognized for their efficacy in controlling spider mites. However, repeated introductions often must be made during a season, resulting in significant cost. To reduce these costs and thereby make biological control more attractive to growers, we tested a food supplement for predators, a banker plant and misting. The main objective of this study was to improve the effectiveness of integrated control against spider mites while decreasing the number of predator introductions in raspberry production under high tunnels. The specific objectives were to determine the effectiveness of four integrated pest management (IPM) strategies in raspberry under high tunnels and estimate their cost ($ / ha) in comparison to conventional control (mitices only) methods. The tested approaches combined different strategies: introduction of Neoseiulus fallacis predators; addition of Sorbaria sorbifolia as a banker plant; use of a pollen-based food supplement for predators, “Nutrimite", from Biobest; and misting. Tests were conducted at two raspberry farms in the greater Quebec City (Quebec, Canada) area. Data collected by monitoring populations of both spider mites and predators show that the pollen supplement has a positive effect on the predatory ability of N. fallacis and that misting tends to reduce T. urticae densities.
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DIVERSITE GENETIQUE ET PHENOLOGIE DE CYPERUS ESCULENTUS L. (CYPERACEAE) POUR UNE GESTION INTEGREE DE L'ESPECE DANS LES CULTURES DE HAUTE LANDEDodet, Marine 04 December 2006 (has links) (PDF)
Nous avons étudié le développement, la phénologie, la démographie et la diversité génétique de Cyperus esculentus (souchet comestible), espèce pérenne clonale invasive des cultures basses de Haute Lande, dans le sud-ouest français, afin de comprendre sa capacité colonisatrice et ainsi élaborer des propositions de gestion dans le cadre d'un système de lutte intégrée.<br />La capacité colonisatrice de C. esculentus dans les cultures de Haute Lande résulte (1) d'un développement végétatif important du système souterrain de l'espèce, associant exploration du milieu grâce aux rhizomes et multiplication grâce aux tubercules, les seuls organes qui permettent le passage de la mauvaise saison, (2) des pratiques culturales locales qui répondent à l'ensemble des besoins de l'espèce en eau (irrigation), en luminosité (cultures basses, de faible stature) et en l'absence d'espèces compétitrices (gestion efficace des autres adventices). Les analyses génétiques ont montré la faible diversité génétique et la structuration spatiale des populations échantillonnées. Nous avons pu mettre en évidence des phénomènes d'introductions multiples à partir d'une unique source, ainsi qu'une dispersion intra-régionale liée aux activités anthropiques de type agricole. Dans le contexte d'une gestion de l'espèce, la faible diversité génétique de C. esculentus permet de supposer une réponse homogène aux techniques de lutte envisagées et les modes de dispersion identifiés indiquent la nécessité d'une prophylaxie renforcée. Les analyses phénologiques et démographiques réalisées en terrain nu et sous couvert végétal et à différentes dates de levée ont permis de mettre en évidence la sensibilité de l'espèce à la compétition, surtout pour la lumière, et à un retard de levée : la production finale de tubercules est fortement réduite comparativement à une levée printanière classique en milieu ouvert. Cependant, en raison notamment des modifications de patrons d'allocation des ressources lorsque la levée est retardée, la tubérisation n'est jamais complètement éliminée par l'une ou l'autre de ces techniques et reste suffisante pour assurer le maintien sinon l'expansion de l'infestation.<br />L'ensemble des connaissances acquises au cours de ce travail nous a permis (1) de proposer un indicateur de développement afin de déclencher les interventions avant l'initiation de la tubérisation et (2) de modéliser le cycle de développement de C. esculentus afin de prévoir l'impact des itinéraires techniques à envisager pour lutter efficacement contre l'espèce.
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Mécanismes physiologiques sous-jacents à la plasticité de la thermotolérance chez la drosophile invasive Drosophila suzukii / Underlying physiological mechanisms of thermal tolerance plasticity in the invasive fly Drosophila suzukiiEnriquez, Thomas 17 May 2019 (has links)
Drosophila suzukii est une drosophile invasive en Europe, Amérique du Nord et Amérique du Sud. Contrairement aux autres espèces de drosophiles, les femelles parasitent les fruits mûrs que les larves consomment, engendrant d’importants dégâts sur les cultures fruitières. Les stratégies mises en place par cette espèce pour tolérer les températures hivernales sous nos latitudes sont encore peu comprises. Par conséquent, l’objectif de ma thèse était d’acquérir des connaissances fondamentales sur la thermotolérance de cette espèce, en m’intéressant notamment à la plasticité de la tolérance au froid et aux mécanismes physiologiques sous-jacents à l’acclimatation. J’ai évalué la thermotolérance basale de D. suzukii en soumettant des adultes et des pupes à un large panel de températures (froides et chaudes). Ces expérimentations ont permis de confirmer que cette espèce était intolérante au froid et que des températures supérieures à 32°C impactaient grandement sa survie. Par la suite, j’ai évalué la plasticité de sa tolérance au froid. Mes travaux ont permis de confirmer que sa thermotolérance était effectivement plastique, puisque l’utilisation de températures fluctuantes ou l’acclimatation permettaient de réduire sa mortalité lors d’expositions aux basses températures. L’acclimatation chez D. suzukii était corrélée à de nombreuses modifications physiologiques, telles que l’accumulation de cryoprotecteurs, un réajustement de la composition des phospholipides membranaires et des réserves lipidiques, une régulation des gènes liés à l’activité des transporteurs ioniques ainsi qu’un maintien de l’homéostasie métabolique. Ces modifications, également observées chez d’autres espèces d’insectes, pourraient être liées à l’augmentation de la tolérance au froid de D. suzukii, jouant probablement un rôle important dans sa survie hivernale et donc dans le succès de son invasion. Ces connaissances acquises sur sa thermobiologie contribueront sans doute à mieux cerner les limites physiologiques de cette espèce et prédire l’évolution de son invasion, ainsi que sa phénologie et les variations de populations au cours des saisons dans les zones déjà envahies. Mes résultats ouvrent également des perspectives intéressantes pour la mise en place de techniques de lutte intégrée contre D. suzukii. / Drosophila suzukii is an invasive pest in Europe, North and South America. Unlike other drosophilids, females oviposit in ripe fruits that larvae consume, provoking important damages on fruit productions. The overwintering strategies of this fly are yet poorly understood. Therefore, the aim of my thesis was to acquire new fundamental knowledge about the thermal biology of this fly, and more specifically the plasticity of its thermal tolerance and the physiological mechanisms underpinning cold acclimation. In order to define its basal thermal tolerance, adults and pupae were subjected to a large set of high and low temperatures. My data confirmed that this pest was chill susceptible, and showed that survival was greatly compromised during exposures above 32°C. Next, I evaluated its thermal tolerance plasticity. My data confirmed the high plasticity of its cold tolerance, as fluctuating thermal regimes and acclimation were able to decrease the mortality due to cold exposures. Acclimation in this species was correlate with several physiological adjustments, such as: cryoprotectant accumulation, remodeling of membrane phospholipids and lipidic reserves, upregulation of genes linked with activity of ionic transporters and maintenance of metabolic homeostasis. Those modifications (which are shared among temperate insect species) are likely linked with cold tolerance increase provoked by acclimation. Therefore, these physiological adjustments could play an important role in its overwintering success in Europe and Canada, which can facilitate its invasion in these regions. These new data will participate to a better understanding of its physiological limits, and are thus of importance for predicting the evolution of its invasion front and its phenology and demographic variations in invaded areas. My results are also of interest regarding the set-up of integrated pest management strategies against this fly.
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Évaluation du risque de Trypanosomose Animale au Ghana, et suivi de l’impact de l’intervention d’éradication de la maladie et du vecteur dans la region Ouest du Ghana / EVALUATION OF RISK FACTORS OF ANIMAL TRYPANOSOMOSIS IN GHANA, AND THE MONITORING OF THE IMPACT OF DISEASE AND VECTOR ERADICATION INTERVENTION IN THE UPPER WEST REGION OF GHANAAdam, Yahaya 05 December 2014 (has links)
Les Trypanosomoses Animales Africaines (TAA) sont une contrainte majeure à la viabilité et à la durabilité des systèmes de production de bétail au Ghana. Sous la tutelle de la Campagne Pan-Africaine d'Eradication des Tsé-tsé et des Trypanosomoses (PATTEC), le Ghana collabore avec le Burkina Faso au sein d'un projet sous régional pour créer une zone libérée de glossines à leur frontière commune. Les objectifs de cette thèse sont de i) déterminer la situation initiale avant intervention en ce qui concerne le vecteur et la prévalence de la maladie dans la zone de lutte, ii) déterminer la structure des populations de glossines et ses conséquences sur la durabilité des efforts de lutte anti-vectorielle, iii) évaluer l'efficacité de la Pulvérisation Séquentielle d'Aérosols insecticides (SAT) pour contrôler les glossines riveraines et iv) évaluer les risques environnementaux associés à cette stratégie de lutte. Les résultats de l'enquête de base conduite dans la région nord-ouest du Ghana (zone d'étude) ont montré une large distribution de Glossina tachinoides alors que Glossina palpalis gambiensis était limitée à la limite sud de la zone d'étude. La prévalence parasitaire moyenne chez les bovins était de 2.5% (IC 95%: 1.06-5.77) et la prévalence sérologique de 19% (IC: 14.03-25.35). La densité apparente par piège et par jour (DAP) des glossines était de 8.7, 1.9 et 1.3 respectivement le long des rivières Volta noire, Kulpawn et Sissili. Une structuration génétique importante des populations de G. tachinoides a été observée entre sites d'étude d'un même bassin versant et entre bassins versants. Une densité locale de 0.48-0.61 glossines/m² a été inférée, ainsi qu'une distance de dispersion d'environ 11m par génération [IC 9 - 17]. Aucun biais de dispersion sexe-spécifique n'a été détecté. La dispersion observée était suffisante pour qu'une zone libérée de G. tachinoides puisse être ré-envahie par les populations mitoyennes des bassins versants adjacents.L'efficacité de la SAT à éliminer les espèces de glossines riveraines dans une section particulièrement difficile (canopée très dense et fortes densités de glossines) et l'efficacité ultérieure, un an après la SAT, d'une stratégie de lutte intégrée, ont également été testées. Les résultats montrent l'échec de l'éradication, attribué à une pénétration insuffisante des aérosols insecticides dans les galeries forestières denses. Toutefois, le taux de réduction global obtenu par la SAT fut important (98%) et la stratégie intégrée parvint à maintenir un niveau important de suppression des glossines. Enfin, une mesure de l'impact environnemental du projet a montré un impact non significatif de la deltaméthrine en aérosols sur les arthropodes aquatiques et terrestres non-ciblés. / African animal trypanosomosis (AAT) is a major constraint to viable and sustainable livestock production systems in Ghana. Under the umbrella of the Pan African Tsetse and Trypanosomosis Eradication Campaign (PATTEC), Ghana is collaborating with Burkina Faso in a sub-regional initiative aiming at creating tsetse-free areas across their common borders. The objective of this thesis was to conduct research to guide project implementation and specifically seeks to i) determine the pre-intervention vector and disease situation of the intervention area, ii) determine tsetse population structuring and the consequences on sustainable tsetse control efforts, iii) evaluate SAT for the control of riverine tsetse species in Ghana and iv) evaluate the environmental risk of the intervention programmes. Results of a baseline survey conducted in the Upper West Region (study area) indicated a wide-spread prevalence of Glossina tachinoides but Glossina palpalis gambiensis was limited to the southern edge of the study area. Average parasitological prevalence in cattle was estimated at 2.5% (95% CI: 1.06–5.77) and serological prevalence measured at 19% (95% CI: 14.03–25.35). The mean Index of Apparent Abundance (IAA) of tsetse was 8.7, 1.9 and 1.3 for samples taken along the Black Volta, Kulpawn and Sissili Rivers, respectively. Investigations of the G. tachinoides populations confirmed significant structuring within and between the three main river-basins of the study area, and indicated a local density of 0.48-0.61 flies/m² and dispersal distance that approximated 11 m per generation [CI 9 - 17]. No significant sex-biased dispersal was detected. However, the observed dispersal was deemed sufficient for a G. tachinoides-cleared area to be reinvaded from neighbouring populations in adjacent river basins. The potential of Sequential Aerosol Technique (SAT) to eliminate riverine tsetse species in a challenging subsection (dense tree canopy and high tsetse densities) and the subsequent efficacy of an integrated strategy, one year after the SAT operations, were also investigated. Results indicated failure to achieve elimination, attributed to insufficient penetration of insecticide aerosols in thick riverine forest galleries. However the overall reduction rate due to SAT was important (98%) and the subsequent integrated strategy maintained high levels of tsetse suppression. Finally an environmental impact assessment revealed no significant impact of deltamethrin aerosols on non-targeted aquatic and terrestrial arthropods.
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Usage des rodenticides anticoagulants et conséquences en termes d'exposition et d'impact pour les populations de renard rouxJacquot, Marion 08 November 2013 (has links) (PDF)
Les rodenticides anticoagulants (RA) constituent le principal moyen de lutte contre les rongeurs. L'exposition aux RA du renard roux et l'impact des RA sur les populations de ce prédateur sont étudiés. En France, on distingue un contexte " biocide " (BCD) où les RA sont principalement utilisés près des bâtiments et un contexte " phytopharmaceutique " (PP) où la bromadiolone (un RA) est également utilisée en plein champs contre le campagnol terrestre. La contamination des rongeurs aux RA est mesurée : 5 RA sont détectés en contexte BCD alors que la bromadiolone est la molécule majoritaire en contexte PP ; les espèces de rongeurs non ciblées par les RA étant exposées dans les 2 contextes. L'exposition est maximale chez les espèces ciblées ou celles au mode de vie similaire. L'exposition du renard est évaluée par la mesure des résidus de RA dans des fèces collectées in situ. La bromadiolone est retrouvée dans 97 % des fèces positives et les RA sont plus retrouvés dans les fèces en cas de traitements PP. En contexte PP, le ratio de fèces positives augmente non linéairement avec la surface traitée dans un rayon d'1 km autour des fèces. L'impact des traitements PP sur les populations de renards est évalué (période 2003-2009, département du Doubs). Les indices d'abondance de renard mesurés sur une commune le printemps d'une année n diminuent avec l'augmentation des quantités d'appâts utilisées les années n-1 et n-2. Pendant la période suivie, la mise en place d'une lutte intégrée contre le campagnol terrestre s'est traduite par une diminution des quantités d'AR utilisées et donc par une diminution des impacts sur les populations de renards.
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Effets bottom-up et top-down des variations de fertilisation et d'irrigation sur des réseaux tri-trophiques en agroécosystèmes / Bottom-up effects of fertilization and irrigation on plant-herbivorous insect-natural enemy tri-trophic interactions in agroecosystemsHan, Peng 23 September 2014 (has links)
Le système « plante-ravageur-ennemi naturel » fournit un modèle de base idéal pour comprendre comment les communautés d'arthropodes sont structurées et comment les interactions (directes et indirectes) entre les différents acteurs contribuent à façonner la structure des communautés. Dans les agroécosystèmes, les forces "top-down" correspondent aux effets de contrôle que les organismes arthropodes des niveaux trophiques supérieurs (par exemple, les prédateurs) ont sur les espèces des niveaux inférieurs (par exemple, leurs proies). Les communautés d'arthropodes peuvent également être influencées par des forces "bottom-up" induites par des variations dans les régimes de fertilisation ou d'irrigation ou par des variations de certains traits des plantes (résistance aux herbivores ou adaptations aux stress environnementaux). De plus, les forces "bottom-up" peuvent affecter l'impact "top-down" des ennemis naturels sur les herbivores soit directement (par exemple, les effets sur prédateur omnivore) ou médiées par les insectes herbivores intermédiaires. Dans ce contexte, les objectifs de cette thèse ont été de comprendre comment les variations de l'apport des ressources dans les agroecoécosytsèmes (disponibilité en azote et en eau) peuvent influencer les interactions entre les plantes, les herbivores et les ennemis naturels. Cette question a été étudiée aussi bien à l'échelle individuelle (traits d'histoire de vie des insectes) que populationnelle (dynamique des populations). Les études ont été réalisées sur deux agroécosystèmes basés sur les cultures de la tomate et du coton. / The “Plant-herbivorous insect-natural enemy” system provides an ideal basic model to understand how the plant-inhabiting arthropod communities are structured and how various mechanisms (i.e. direct and indirect interactions) contribute to shape the community structure. In agro-ecosystems, top-down forces encompass the controlling effects that arthropod organisms of the higher trophic level (e.g., predators) have on species at the next lower level (e.g., prey). Arthropod communities may also be influenced by bottom-up forces induced by environmental variations (e.g. fertilization or irrigation regimes) or plant traits (plant insect-resistance or plant-adaptive traits). Furthermore, bottom-up forces may affect top-down forces on herbivores either directly (e.g., effects on omnivorous predator) or mediated by the intermediate herbivorous insects. In this context, the aims of the PhD study were to disentangle how variations in resource inputs (i.e. nitrogen and water availability) affect interactions among plant, herbivores and their natural enemies at both the individual (life-history traits) and population (population dynamic) levels. The studies were carried out on two agrosystems based on tomato and cotton. On tomato, the system 'Solanum lycopersicum L - leafminer Tuta absoluta - omnivorous predator Macrolphis pygmaeus' was used under laboratory and greenhouse conditions in France. We found strong evidence of bottom-up effects of nitrogen and/or water inputs on the herbivore and the omnivorous predator. Feeding ecology of the predator was also strongly influenced by water availability.
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