Cette recherche a comme toile de fond la situation d'échec des étudiants français en premiers cycles. À partir du constat qu'un grand nombre de jeunes échoue durant leurs premières années d'étude, nous nous sommes intéressée à l'analyse de la participation des aspects métacognitifs en soulignant l'importance de ceux-ci pour la réussite dans un contexte universitaire de masse. Cette thèse explore en particulier les processus métacognitifs que les étudiants mettent en jeu dans la production écrite et la relation entre ces éléments et la performance à l'écrit. L'hypothèse centrale est que les rédacteurs produisant les écrits de meilleure qualité sont ceux qui font preuve d'une plus forte participation des composantes métacognitives. La notion de métacognition est approfondie sur la base des apports de J. Flavell (1977) qui conçoit une double perspective : d'une part les connaissances qu'un individu a de sa propre cognition (métaconnaissances), d'autre part les stratégies d'autorégulation. Cette recherche met en rapport la conception de J. Flavell (1977) avec le cadre de la théorie sociocognitive d'A. Bandura qui envisage le rôle médiateur que les processus métacognitifs ont sur le plan des interactions entre la personne, son comportement et son environnement.<br /><br />La démarche méthodologique harmonise une méthode qualitative (des entretiens d'explicitation) et une autre quantitative (traitement statistique d'un questionnaire) avec un double objectif : d'abord, la description des composantes métacognitives participant à la démarche des rédacteurs, puis l'identification des éléments métacognitifs associés à la réussite des étudiants. Les résultats d'un questionnaire construit dans le cadre de cette recherche sont corrélés avec une mesure de la performance écrite (notes obtenues dans la rédaction d'un écrit), ce qui permet de préciser la relation entre les variables métacognitives et la performance à l'écrit. <br />La supposition capitale de ce travail est relativisée, participant ainsi à construire une vision d'un rapport flexible entre la métacognition et la performance. En mettant en lumière le rôle central des métaconnaissances et des stratégies de planification, cette thèse résout la question des éléments les plus associés à la performance. En soulignant l'absence de rapport entre certaines sous-composantes métacognitives et la qualité des écrits, elle nous oriente vers une analyse accentuée des facteurs environnementaux. Cette direction lancée, nous contribuons à contraster l'idée selon laquelle l'individu autodirige en solitaire ses processus d'apprentissage.

L'activité de conception peut être analysée grâce aux signes produits par les sujets concepteurs et par le discours qu'ils tiennent sur les nouveaux modèles d'artéfacts désirés qui en résultent. L'analyse psycho-sémiologique de l'activité d'étudiants en Master professionnel de design montre deux processus. D'une part, pour résoudre les problèmes abordés, les étudiants rendent compte seuls régulièrement de leur activité en énonçant par divers instruments de représentations les différentes tâches accomplies. D'autre part, pour élaborer les différents modèles d'artéfacts, ils falsifient les contraintes que les enseignants leurs imposent plus ou moins avec insistance. Parce qu'ils communiquent sur le travail qu'ils réalisent et parce qu'ils dialoguent avec des interlocuteurs, les étudiants prennent conscience de l'activité de conception en train de se faire. C'est aussi de cette façon qu'ils organisent des métaconnaissances, des valeurs, des habiletés, c'est-à-dire une compétence de conception. Cette compétence est fondée non pas seulement sur la reproduction d'héritages conceptuels et méthodologiques, sur des routines ou sur des habitudes, mais sur de véritables dispositions à remettre en cause les héritages par des stratégies opportunistes. Réfléchir sur une didactique de la conception, c'est retenir que les étudiants constituent eux-mêmes, aidés par les enseignants, un renouvellement de l'activité professionnelle de conception. Cette thèse tente de montrer qu'une didactique de la conception, afin d'être formalisée, doit prendre en compte le processus d'énonciation comme activité cognitive indispensable à l'acquisition d'une compétence de conception. / Design activity can be analyzed through the signs produced by design developers and their discourse on the new models of artifacts they wished to develop. Psycho-semiotic analysis of student activity in Professional Master of Design shows two processes. First, to solve problems, students report regularly and alone their activities with statements of the different tasks using various representation instruments. Second, to develop different models of artifacts, they falsify the constraints the teachers required with more or less insistence. As students communicate about their work and interact with many people they become aware of their ongoing design activity and organize metaknowledge, values, skills, meaning design abilities. All these acquired abilities are not only based upon the reproduction of conceptual and methodological legacies, routines or habits, but on real inclinations to challenge these legacies using opportunistic strategies. To think about design didactics allows us to understand that students, assisted by teachers, induce themselves a renewal of the design activity. This thesis is an attempt to show that a design didactics, to be formalized, requires taking into account the statement process as an essential cognitive activity for the acquisition of design skills.

Nous présentons dans cette thèse les travaux réalisés concernant la vérification automatique de Bases de Connaissances de Systèmes Experts. Cette étude comporte un panorama des systèmes existants, puis deux parties indépendantes. La première traite de la Cohérence de bases de règles d'ordre Zéro Plus. Nous présentons le système MELOMIDIA, qui fournit, quand elles existent, les bases de faits initiales conduisant à des déductions contradictoires. Le système permet aussi d'améliorer l'exploitation de la base de règles analysée (élimination des règles inutiles, filtrage de la base de faits initiale), et de visualiser les contradictions qu'elle contient (traceur d'incohérences). La seconde concerne la vérification de bases de règles d'ordre Un. Elle consiste à s'assurer que la base respecte des spécifications exprimées sous la forme de propriétés attachées aux prédicats présents dans la base de règles. Ces propriétés sont fournies suivant un modèle qui distingue quatre niveaux de description des prédicats : les niveaux syntaxique, physique, mathématique et fonctionnel.