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Diversité et implication des amibes libres dans la survie et la persistance des mycobactéries non tuberculeuses au sein d'un réseau d'eau potable / Diversity and implication of free-living amoebae in the survival and persistence of nontuberculous mycobacteria in drinking water networksDelafont, Vincent 21 October 2015 (has links)
Les amibes libres sont des microorganismes unicellulaires eucaryotes dont l'écologie au sein des réseaux d'eau potable est mal connue. Les amibes libres représentent un enjeu de santé publique, du fait de leur capacité à favoriser la présence de bactéries potentiellement pathogènes, parmi lesquelles des mycobactéries.Une campagne de prélèvement menée sur le réseau d'eau potable de Paris a permis d'évaluer la diversité des amibes libres et de leur microbiome bactérien, par pyroséquençage ciblant les gènes ribosomaux (16S et 18S). Ces analyses ont suggéré la prédominance des genres Acanthamoeba, Vermamoeba, Echinamoeba et Protacanthamoeba. Le microbiome des amibes a révélé une grande diversité bactérienne, dominée par Pseudomonas, Stenotrophomonas, Bradyrhizobium, Sphingomonas et Pseudoxanthomonas. L'intégration des paramètres physicochimiques a permis de suggérer l'importance de l'origine de l'eau, la température, le pH et la concentration en chlore dans la dynamique des populations amibiennes. Une endosymbiose originale entre V. vermiformis et des bactéries du phylum TM6 a également été mise en évidence.Les amibes ont été fréquemment co-isolées avec des mycobactéries dans le réseau, principalement les espèces M. llatzerense et M. chelonae. Des expériences d'infection chez A. castellanii ont permis d'observer la capacité de ces mycobactéries à survivre et croitre en présence d'amibes. Par génomique comparative et analyses transcriptomiques, plusieurs facteurs de virulence, conservés entre M. llatzerense, M. chelonae et M. tuberculosis, ont été identifiés et sont surexprimés au cours de l'infection. Ces données suggérent leur implication dans la résistance à la prédation amibienne.L'ensemble de ces travaux a permis d'améliorer la connaissance des populations amibiennes et de leur microbiome au sein du réseau d'eau potable, apportant des éléments supplémentaires concernant leur implication dans la survie et la persistance des mycobactéries. / Free-living amoebae are unicellular eukaryotes whose ecology in drinking water networks remains poorly understood. They may represent a public health concern, because of their ability to favour the presence of potentially pathogenic bacteria, among which are mycobacteria.A sampling scheme based on Paris drinking water network allowed identifying the diversity of both freeliving amoebae and their bacterial microbiome, using ribosomal RNA targeted pyrosequencing. These analyses indicated the major presence of Acanthamoeba, Vermamoeba, Echinamoeba and Protacanthamoeba genera. The microbiome was highly diverse and dominated by Pseudomonas, Stenotrophomonas, Bradyrhizobium, Sphingomonas and Pseudoxanthomonas. The coupling of physicochemical parameters to this analysis allowed underlining the importance of water origin, temperature, pH and chlorine concentration in shaping amoebal populations. Also an original endosymbiosis between V. vermiformis and a bacterium of the TM6 phylum was described. Free-living amoebae were frequently co-isolated with mycobacteria in the water network, mainly M. llatzerense and M. chelonae species. Infection experiments on A. castellanii illustrated the capacity of these species to resist and grow in presence of amoebae. Through genomics and transcriptomics approaches, several virulence factors, conserved between M. llatzerense, M. chelonae and M. tuberculosis were identified, and found to be upregulated during infection experiments. These results suggest their involvement in mycobacterial resistance to amoebal predation.Altogether, this work helped to better understand the ecology of free-living amoebae and their microbiome in drinking water networks, as well as the role of free-living amoebae in the survival and persistence of mycobacteria in such environments.
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Evaluation des méthodes de phytostabilisation adaptées à la restauration écologique d'une friche industrielle incluse dans une zone protégée : cas de l’usine de l’Escalette dans la zone coeur du parc national des Calanques / Evaluation of the phytostabilisation methods adapted to the ecological restoration of an industrial wasteland included in a protected areaHeckenroth, Alma 05 January 2017 (has links)
Sur le site de la friche industrielle de l'Escalette dans le parc national des Calanques (Marseille), une réflexion alliant écologie de la restauration et phytoremédiation est menée dans le but d'optimiser les fonctions écosystémiques qui limitent les transferts d'éléments traces métalliques et métalloïdes (ETMM) des sols. Une caractérisation in situ de la composition et la structure des communautés végétales natives et spontanées a été menée sur des sites fortement contaminés, permettant de sélectionner des plantes tolérantes. La réponse de deux espèces pérennes natives à l'hétérogénéité de la contamination des sols en ETMM a été évaluée in situ, notamment via l'analyse des interactions sol-plantes microorganismes de la zone rhizosphérique. Enfin, des essais de restauration écologique des communautés végétales natives, basés sur la capacité de plantes natives tolérantes à stabiliser les ETMM et les dynamiques de résilience des communautés végétales, ont été menés sur une zone fortement contaminée. Les résultats indiquent qu'un siècle de contamination en ETMM a affecté de façon significative les communautés végétales en terme de composition, diversité et structure. Ils mettent en évidence une tolérance des plantes natives impliquant des microorganismes symbiotiques. Les résultats préliminaires des essais de restauration écologique confirment le choix d'espèces natives pour relancer une dynamique de végétation sur sols très contaminés et l’importance de créer des microsites favorables dans des milieux (semi-)arides hétérogènes. Ils apportent une contribution au développement d'écotechnologies pour la restauration des sols contaminés dans un contexte méditerranéen. / On the Escalette brownfield, included in the area of the Calanques National Park (Marseille, southeastern France), a research project combining restoration ecology and phytoremediation is carried out, in order to optimize the ecosystem functions which limit the transfers of metals and metalloids (MM) and to restore the functions of the contaminated soils. We developed an in situ characterization approach of the composition and structure of plant communities that grow on MM contaminated sites. This enabled the selection of native plants, tolerant to high concentrations of MM. In a second step, the response of two native perennial species to surface and depth heterogeneity of MM soil contamination was evaluated in-situ, regarding the soil-plant-microorganism interactions at the rhizosphere level. Finally, ecological restoration trials of native plant communities were carried out in a polluted hotspot, based on the ability of native plants to stabilize MM and the resilience dynamics of plant communities.The results indicated that a century of MM pollution pressure produced a significant correlation with plant community dynamics in terms of composition, diversity and structure. They showed that the tolerance of native plants involves symbiotic microorganism interactions. Preliminary results from ecological restoration trials confirmed the method for native plants species selection to recover a vegetation dynamic on highly polluted soils and the importance of creating favorable microsites in heterogeneous (semi-)arid environments. They contribute to the development of ecotechnologies for the restoration of contaminated soils in a Mediterranean context.
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