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« Something was wrong » : l'Esthétique du malaise dans l'oeuvre de Brian Evenson / « Something was wrong » : The Esthetics of the faintness in Brian Evenson's workLechevalier Bekadar, Nawelle 13 June 2017 (has links)
Cette thèse se propose d’analyser les conditions de création et les modalités particulières du malaise définitoire de lafiction evensonienne. Ce mal-être caractérise d’abord une culture religieuse, celle du mormonisme, dont Evenson présente ce qu’il considère être la violence intrinsèque. Ainsi envisagé, le mormonisme sert de matrice aux délires des prophètes fous qui parcourent les textes, littéralisant le Verbe divin pour le pire. Ce malaise culturel et religieux trouve son pendant formel dans l’hybridation générique particulière de l’oeuvre. L’incongruité fondamentale des textes qui brassent des genres aussi divers que le gothique, le western, la fiction policère, et la sciencefiction, ouvre un espace de trouble herméneutique caractéristique du postmodernisme. En mettant en déroute nos horizons d’attente, le texte evensonien met en crise le partage entre réel et fiction, et nous confronte à l’angoisse terrifiante de la perte du sens. Ces textes qui défaillent sont le lieu de dissonances, signes de l’absurdité brutale du monde qui a perdu sa cohérence fragile. Les oeuvres nous invitent au coeur d’un désert moral dans lequel rougeoie l’effroi du sacré. Dans leur violence figurale, elles inaugurent une nouvelle relation au sensible en conditionnant une réception particulièrement affective du lecteur en proie à l’effondrement de ses repères moraux, herméneutiques, et existentiels / This dissertation wishes to analyze the conditions of creation and the particular modalities of the malaise defining of Evenson’s fiction. That feeling of uneasiness first characterizes Mormonism, a religious culture that Evenson presents asintrinsically violent. As such, Mormonism appears as a matrix to the delirium of the mad prophets found wandering in thetexts as they literalize the Word of God for the worst. This cultural and religious malaise finds its expression in the particulargeneric hybridization of the work. The fundamental incongruity of the text, cross-pollinating genres as diverse as the Gothic,the Western, detective fiction and Science-Fiction, opens a space of hermeneutical trouble defining of Postmodernism. Byunsettling our expectations, Evenson’s texts question the difference between reality and fiction, and thus shape a particularform of anxiety that emerges from the loss of meaning. Those works are the locus of dissonances that sign the brutal absurdity of a world whose fragile consistency has been shattered. They invite us at the heart of a moral desert, both sacredand dreadful. The figural violence of the texts programs a new kind of sensible, affective reception from the reader whosemoral, hermeneutical and existential bearings collaps
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Analyse des stratégies de légitimation publiques des groupes mormons monogames et polygames en Amérique du NordVanasse-Pelletier, Mathilde 06 1900 (has links)
Cette thèse aborde la relation entre le mormonisme et la société américaine, à travers une étude détaillée de matériaux médiatiques. Plus précisément, les stratégies de légitimation des groupes mormons et les stratégies de délégitimation utilisées par les détracteurs de ces groupes religieux marginaux sont analysées. Depuis la naissance du mormonisme, en terre américaine, ce courant a entretenu des relations tendues avec la culture mainstream. La thèse décrit tout d’abord l'évolution des rapports entre les mormons et la société américaine dominante, du 19e siècle à aujourd'hui, puis s’attarde à une analyse des productions médiatiques récentes mettant en scène des mormons monogames et polygames, avec une insistance particulière sur la série télévisée de fiction Big Love (HBO 2006-2011).
Mais plus qu'une étude de cas à propos des tensions entre mormons et société américaine, la thèse nous informe sur les notions de déviance et de normalité et sur leur évolution temporelle, et offre une relecture de l’histoire du mormonisme à partir de son articulation avec la sphère médiatique. L'analyse permet de faire ressortir la manière dont le discours public influence la position des groupes minoritaires. La thèse met également en lumière les effets positifs de l'utilisation des médias de masse par les petits groupes sociaux ou religieux. En montrant comment un groupe religieux d’une période à l'autre de son existence se retrouve tour à tour stigmatisé, toléré et même parfois célébré, la thèse ouvre des perspectives pour l’analyse d’autres groupes minoritaires. Un modèle théorique, qui expose les stratégies de légitimation et de délégitimation publiques des différents groupes mormons, est central à la thèse. Il est issu d'un processus de théorisation ancrée. / This thesis addresses the relationship between Mormonism and American society, through a detailed analysis of media materials. Specifically, legitimation strategies, put forward by Mormons communities, and delegitimation strategies, used by opponents of these marginal religious groups, are considered. Since the inception of Mormonism, in the United States, this religious movement has maintained tense relationships with mainstream culture. First, this thesis describes the evolution of relationships between Mormons and mainstream society, from the 19th century to the present era, and then includes an analysis of recent media productions presenting Mormons, with an emphasis on the fiction TV series Big Love (HBO 2006-2011).
More than a case study about tensions between Mormons and mainstream society, this thesis informs us about the notions of deviance and normality and their temporal evolution, and offers a reinterpretation of the history of Mormonism through its articulation with the media. The analysis sheds light on the way public discourse influences the position of minority groups, and on the positive effects of mass media use by small religious or social groups. By explaining how a religious group can, from one period of its existence to another, be stigmatised, tolerated and even sometimes celebrated, this thesis opens perspectives for the analysis of other minority groups. A theoretical model, exposing the legitimation and delegitimation strategies of Mormon groups, is central to the thesis. This model was derived from a grounded theory analysis.
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Devenir chrétien lorsque l'on est chinois : les fonctions sociales de la conversion religieuse / Chinese becoming Christians : the Social Functions of Religious ConversionVendassi, Pierre 10 October 2014 (has links)
Cette Thèse propose d’expliquer le succès du christianisme au sein de populations urbaines deChine en analysant les processus d’affiliation-conversion, non comme des ruptures radicalesmais comme des résultats d’évaluations et de choix relativement rationnels et contextualisés.Y sont examinés les évolutions institutionnelles, les dispositions culturelles, les facteursconjoncturels, ainsi le processus d’initiation religieuse conduisant certains Chinois à adhérer àdes croyances et des organisations chrétiennes, à partir d’entretiens et d’observations conduitsprincipalement dans diverses organisations chrétiennes à Shanghai. Rappelant la graduellelégitimation socio-politique d’une offre chrétienne diversifiée en Chine depuis plus d’unsiècle, Cette thèse montre d’abord que l’adhésion des acteurs à des représentations etaspirations cosmopolites ainsi que l’expérience d’une mobilité géographique etprofessionnelle rendent possible les affiliations. Celles-ci résultent ensuite de l’identificationdans une organisation religieuse de ressources orientées vers le développement personnel etfamilial dans une structure innovante et moralement conservatrice. La conversion repose enfinsur l’expérience vécue par les acteurs au cours de l’initiation religieuse, dotant l’organisationet ses croyances d’une nouvelle légitimité, divine de leur point de vue, et par laquelle ilsachèvent une subjectivation communautaire. L’homogénéité constatée des processusd’affiliation-conversion ne doit cependant pas masquer la diversité des identités et stratégiesadoptées par les organisations et les acteurs pour accroitre leurs marges de manoeuvres et leurreconnaissance sociale. / This dissertation offers to explain the growth and success of Christianity among urbanpopulations in China, by analyzing affiliations and conversions as the results of relativelyrational and contextualized choices. Institutional evolutions, cultural dispositions, situationalcontingencies and the process of religious initiation leading to the endorsement of Christianbeliefs and organizations are examined mostly from interviews and observations conducted indiverse Christian organizations in Shanghai. Reminding of the gradual socio-politicallegitimation of Christianity since more than a century, this dissertation firstly shows thataffiliations are made possible because of individual’s adhesion to cosmopolitanrepresentations and aspirations, as well as their experience of geographical and socialmobility. Affiliations are then resulting from the identification of resources for personal andfamily development within an innovating as well as morally conservative religiousorganization. Conversion finally results from the individual experiment of a religiousinitiation, through which both the organization and its beliefs gain a new kind of legitimacy,appearing as divine in the eyes of the convert, and through which converts are achieving acommunity-centered subjectivation. Despite strong homogeneity, affiliation-conversionprocesses lead to great diversity of identities and strategies put up by organizations andindividuals struggling to increase their range of motion and social recognition.
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Truman, "faith-based" diplomatie et ambigüités du Plan Marshall : cas de la France de l'après-guerre / Truman, faith-based diplomacy and ambiguities of the Marshall Plan in France in the Early Cold WarAutran, Jean-Marie 06 July 2015 (has links)
La "Faith-based" diplomatie américaine et les ambiguïtés du plan Marshall : le cas de la France dans l’après-guerre. Le Président Harry S. Truman (1945-1953) affirme dès 1946 que les E.U. doivent s’armer d'une « diplomatie fondée sur la foi » pour encourager la reconstruction spirituelle d'une Europe « déchristianisée » face au communisme. Pour faire barrage au marxisme de l’Union Soviétique, il fallait commencer par la France, vue comme la pierre de voûte spirituelle. Plus que toute autre nation, elle bénéficie avec le plan Marshall d'un puissant soutien financier militaire, économique et d'une conquête des cœurs et des esprits. De multiples agences interviennent dans cette période alors que les Églises américaines redécouvrent cette terre de mission. Généralement articulées autour de la conviction religieuse des Présidents, les initiatives sont relayées sur le terrain par l’engagement d’acteurs privés. Officialisée en 1998 par le président Clinton dans la promulgation de l’Acte international sur la liberté religieuse, cette approche a justifié la ténacité des missionnaires de 1945 à nos jours dans une France catholique religieusement peu diverse. Encouragées par le quatrième Réveil la plupart des missions américaines, églises protestantes historiques, nouvelles religions ou NMR (mormons, adventistes, témoins de Jéhovah etc...) et Évangéliques ont bien accueilli cette opportunité, phase d’introduction pour certaines ou de redémarrage pour d’autres déjà présentes dès le 19ème siècle. Bien que l'entreprise de « nation building » économique et culturelle de la France ait été perçue par l’opinion américaine de l’époque comme l'une des plus décevantes de l’après-guerre, les résultats de la transformation de la société française sont apparus avec un décalage dans le temps. Pouvons-nous alors retracer les sources des mutations transatlantiques des religions d'origine américaine et l’évolution du paysage religieux français aux activités gouvernementales et missionnaires en ce début de la Guerre froide ? / President Harry S. Truman (1945-1953) claims in 1946 that the U.S. should advance a "faith-based" diplomacy to encourage the spiritual reconstruction of a “dechristianized” Europe .To stand in the way of a Marxist and Godless Soviet Union, it has to begin with France, seen as the spiritual stone arch. More than in any other nation, the Marshall Plan brings a financial, economic and military support, willing to conquer hearts and minds. Many key governmental agencies are involved in this time period, while American churches engaged in aid relief are rediscovering France as a new mission territory. Usually strongly influenced by the religious conviction of the Presidents, "Faith-based policies” supporting Foreign policies are reinforced on the ground by the engagement of private voluntary organizations (PVOs). Formalized in 1998 by President Clinton as a tool in Foreign policy in the enactment of the Act on International Religious Freedom, this approach justifies the tenacity of missionaries from 1945 to the present day in a secular and catholic France. Encouraged by the Fourth Awakening, most American missions, mainstream Protestant churches, new religions like NRM (Mormonism, Adventists, Jehovah's Witnesses, etc...) and Evangelicals, welcome this mixed opportunity: a comeback for a few denominations already presents in the 19th century and for others a chance for a fresh beginning. Although the business of "nation building”, the reshaping of the economic and cultural life of France, is perceived by the American public opinion as one of the most disappointing of the post-war, a deeply transformed French society will later emerge. The overlapping of American public and private organizations, of American churches and missionaries lay the groundwork for the radical transformation of a French monolithic religious landscape. Without doubt this can be traced to this short and critical experimental period of the Early Cold War.
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L'intégration politique des mormons aux États-Unis : de Reed Smoot à Mitt Romney / The Political Integration of the Mormons in the United States : from Reed Smoot to Mitt RomneyCharles, Carter 12 December 2013 (has links)
L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, ou « Église mormone », émargea au cours de la première moitié du XIXe siècle dans une Amérique en proie à des mutations sociales et religieuses. Joseph Smith, son prophète-fondateur, l’inscrivit dès le départ dans une radicalité doctrinale en « protestant » les fondamentaux du christianisme tels qu’ils avaient été définis et acceptés auparavant. Il s’attira de ce fait le courroux des « Églises établies », en particulier de celles du protestantisme évangélique. Malgré une américanité foncière, sa religion fut affublée de l’étiquette « un-american » et ses disciples furent persécutés, poussés à édifier leur « Sion » sur la « Frontière », puis dans l’Ouest, à la périphérie de la société américaine. Contrairement à bien d’autres groupes religieux ou de mouvements utopiques, les « mormons » réussirent à transformer leur marginalisation en force, développant par la même occasion des particularismes qui firent d’eux un « peuple à part ». Or, ils s’éveillèrent aussi à l’évidence que pour échapper aux persécutions, ils devaient se positionner au cœur de l’action politique du pays. L’investiture de Mitt Romney par le Parti républicain pour l’élection présidentielle de 2012 témoigne de leur réussite. Mais comment cela fut-il possible ? Romney fut aussi l’objet d’une formidable opposition religieuse au cours de la phase des primaires du Parti qui n’est pas sans rappeler celles fomentées par les protestants contre les catholiques Al Smith (1928) et John F. Kennedy (1960). Comment expliquer ce refus de voir un mormon à la Maison blanche ? Nous répondons dans cette thèse à ces questions, et à bien d’autres, notamment en illustrant le fait que Romney, J. F. Kennedy et Al Smith eurent un prédécesseur en Reed Smoot, apôtre mormon dont l’élection en 1902 au Sénat fédéral fut à l’origine du plus grand procès politico-religieux d’Amérique. / The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, or “Mormon Church,” emerged during the first half of the 19th century while America was undergoing social and religious changes. Right from the outset, Joseph Smith, the prophet-founder, set the Church in a radical opposition, “protesting” the dogma of traditional Christianity as they had been defined and accepted for centuries. He attracted the ire of the “established Churches” of Evangelical Protestantism. In spite of the profound Americanness of his religion, it was labeled un-american and his followers were persecuted, driven out, and forced to build their “Zion” on the Frontier, and then in the West, on the margins of American society. Unlike several other religious groups and utopian movements, the “Mormons” managed to turn their marginalization into strength, developing thereby traits that made them “a peculiar people.” Yet, they also realized that to escape persecutions, they had to be at the center of the nation’s politics. The nomination of Mitt Romney by the Republican Party for the 2012 presidential election testifies to their success. How did that come about? Romney was also the object of a sturdy religious opposition during the Party’s primaries that reminded the ones set up by the Protestants in the cases of Al Smith (1928) and of John F. Kennedy (1960). How does one account for this refusal to see a Mormon in the White House? In this dissertation, we answer these questions, and to many more, particularly as we illustrate the fact that Romney, J. F. Kennedy and Al Smith had a predecessor in Reed Smoot, a Mormon apostle whose election in 1902 to the U.S. Senate set the tone for the greatest religiously and politically-motivated trial ever in American history.
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