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Les chambres de commerce napoléoniennes de Gênes, Bruges et Cologne (1802-1815) : intégration impériale, modèles institutionnels et pouvoirs locaux / The Napoleonic chambers of commerce of Genoa, Bruges and Cologne (1802-1815) : Imperial integration, institutional models and local powersNdiaye, David 22 September 2018 (has links)
Ce travail s’intéresse aux relations entre l’économie, la société et l’État au travers de la comparaison de trois institutions économiques – les chambres de commerce de Gênes, Bruges et Cologne – dans le contexte de la construction de l’Empire napoléonien. En s’appuyant sur une documentation issue des archives des chambres de commerce dans les trois villes étudiées, de fonds préfectoraux et des archives du ministère de l’Intérieur à Paris, il s’agit d’étudier les modalités du transfert culturel opéré à partir de 1802 avec la création des premières chambres de commerce dans les départements annexés de l’Empire français. Cette perspective, inscrite dans un questionnement global portant sur la rationalité du modèle institutionnel des chambres de commerce napoléoniennes, permet d’analyser les formes d’appropriations locales des institutions et pose la question de la spécificité de ces constructions institutionnelles dans les départements annexés. Ce travail montre que les règles, les ressources et les compétences des chambres sont en grande partie déterminés par les acteurs locaux, plutôt que par l’État. Il souligne également l’enracinement du fonctionnement de ces institutions dans un ensemble de réseaux sociaux et institutionnels construits sur l’initiative des négociants membres des chambres, sur lesquels reposent également les pouvoirs qui leur sont conférés par l’État et son administration dans la régulation des économies locales. Enfin, la localisation des chambres étudiées dans les départements annexés constitue plutôt une ressource dans la mesure où leur position d’intermédiaire auprès de l’État et des négociants locaux est renforcée / Comparing three economic institutions – the chambers of commerce of Genoa, Bruges and Cologne – this research focuses on the relationships between the economy, society and the State at the time of the expansion of Napoleon's Empire.Based on documents from the archives of these three chambers of commerce, as well as on archives from the Prefecture and the Ministry of the Interior in Paris, this research aims to study the process of cultural transfer from 1802 onwards, starting with the creation of the first chambers of commerce in departments annexed by the French Empire. This perspective, which is part of a broader reflection on the rationality of the model of the Napoleonic chambers of commerce, allows us to analyze the degrees of local ownership of the institutions and raises the question of the specific institutional construction of the chambers of commerce in the new French departments.This research intends to show that the rules, resources and competence of the chambers depend mostly on local actors, rather than on the State. It also highlights the fact that the workings of these institutions are rooted in social and institutional networks, established by merchants who are also members of the chambers of commerce. The power to regulate the local economy, vested in the chamber by the State, relies heavily on these valuable networks. Finally, the distant location of the three chambers, in newly annexed departments, proves to be an asset, by strenghtening their position as an intermediary between the State and local merchants
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La religion dans la ville : histoire relieuse de Provins pendant la Révolution et l’Empire (1789-1815) / Religion in city : religious history of Provins during the French Revolution and the Empire (1789-1815)Hermant, Maxime 18 November 2016 (has links)
La ville de Provins (Seine-et-Marne) est marquée par une Révolution tranquille, où les manifestations de violence se distinguent par leur rareté. En matière religieuse, la ville connaît les divisions et les inquiétudes suscitées par la politique des assemblées successives. Les habitants s’élèvent contre la nouvelle division paroissiale, tandis que les curés et les vicaires se divisent au sujet du serment constitutionnel (1790-1792). Les biens du clergé sont nationalisés. Plusieurs églises, abbayes et couvents se vident de leurs chanoines et de leurs moines, pour être ensuite vendus, réutilisés à des fins profanes, et même démolis. À mesure que la situation politique se radicalise après la chute de la monarchie et la proclamation de la République, le clergé fait l’objet de mesures de plus en plus coercitives. Une grande partie des ecclésiastiques est alors placée en réclusion en 1793-1794. Des restrictions limitent également la pratique du culte, en l’interdisant notamment dans l’espace public et en fermant momentanément toutes les églises. Comment les Provinois réagissent-ils à ces bouleversements ? La modération des comportements et la recherche de conciliation semblent qualifier les habitants. Au lendemain de la Terreur, les ecclésiastiques, de toutes tendances, unissent leurs forces pour assurer à nouveau la desserte du culte dans les églises, au-delà des querelles théologiques. C’est sur cette situation apaisée que peuvent s’appuyer les évêques concordataires, à partir de 1802, pour réorganiser officiellement l’Église provinoise et redonner à la religion catholique et à l’autorité spirituelle la place dominante qu’elles occupaient auparavant dans les esprits et dans la cité. / Provins (Seine-et-Marne) was marked by a quiet Revolution. The city was almost completely free of any manifestation of violence. In religious matters, the successive policies of the assemblies generated divisions and concerns. People rose against the new parishes, while priests and vicars were divided about the constitutional oath (1790-1792). Canons, monks and nuns left the churches. Abbeys and convents, which were subsequently sold, were reused for secular purpose and even destroyed. As the political situation became radicalized, after the fall of the monarchy in August 1792 and the proclamation of the Republic in september, State and deputies voted coercive measures against the clergy. Much of clergymen were sent to prison in 1793-1794. Restrictions also limited religious practice. Indeed, worship were prohibited in public spaces and all churches were momentarily closed. How the people of Provins reacted to these changes? Moderation and reconciliation seem define behaviours. After Terror, all parts of the Provins’ clergy joined their forces to ensure worship in churches again, beyond the theological and political disputes. Thanks to this soothed situation, the first bishops of XIXth century led a successful policy in order to reorganize local Church and give back to the Catholic religion and spiritual authority the dominant position they previously occupied in minds and in society.
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Le mythe de Napoléon en Russie au XIX et au début du XX siècle / The Napoleonic myth in the 19th and at the beginning of the 20th centuryMnatsakanova, Maria 06 July 2017 (has links)
La personnalité de l’empereur, le bilan de son règne ont suscité toujours de nombreuses discussions tant en France qu’à l’étranger et la Russie n’a pas fait exception. Le corpus poétique et historique consacré à Napoléon a retenu mon attention car je me suis demandé quelles ont été les causes de la naissance du mythe napoléonien en Russie et comment sa perception a évolué au fil du temps. En analysant les ouvrages écrits par les historiens russes entre la chute de Napoléon et le début du XXe siècle et les œuvres littéraires des écrivains de cette période, on voit les changements dans l’image de l’empereur. La légende noire était de courte durée et après sa mort Napoléon devint le héros préféré des poètes tandis que les historiens essayèrent d’expliquer les événements ayant eu lieu en Europe au début du siècle. Le transfert des cendres de Napoléon marqua l’apogée de la légende ; en Russie elle commença à s’effacer après la mort de Lermontov et surtout après la parution de Guerre et Paix de Tolstoï. Au début du XXe siècle le mythe napoléonien n’émerveillait plus les poètes russes mais les historiens s’intéressèrent de plus en plus à l’époque impériale, aux relations franco-russes, à la politique intérieure de Napoléon. L’alliance franco-russe et le centenaire de la guerre de 1812 influencèrent positivement les études historiques mais les événements survenus après 1917 ont donné à la légende une autre dimension et d’autres significations. / Napoleon’s personality and the results of his reign have always been a source of discussion both in France and elsewhere, nor is Russia an exception to this rule. The corpus of poems and writings on Napoleon attracted my attention: what were the causes of the birth of the Napoleonic myth in Russia, and how did attitudes towards the French emperor change over time? Analysis not only of works by Russian historians written after Napoleon’s death up to the beginning of the 20th century, but also of literary works from the same period, reveals changes in the image of the Emperor. The black legend lasted for only a brief time, and after his death Napoleon became a hero for poets. And historians looked positively on the emperor as they attempted to explain the events that had taken place in Europe at the beginning of the century. The transfer of Napoleon’s mortal remains back to France in 1840 marks the apogee of the golden legend. In Russia, this legend began to wane after the death of Lermontov and especially after the publication of Tolstoy’s War and Peace. At the beginning of the 20th century, whilst the Napoleonic myth no longer excited Russian poets, historians on the other hand grew more and more interested in imperial period, Franco-Russian relations, and Napoleon’s internal policy. The Franco-Russian alliance and the centenary of the Campaign of 1812 influenced historical studies positively, but the events occurring in Russia after 1917 gave the legend another dimension and other meanings.
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Le défi de l’enracinement napoléonien entre Rhin et Meuse (1810-1814). Étude transnationale de l’opinion publique dans les départements de la Roër (Allemagne), de l’Ourthe (Belgique), des Forêts (Luxembourg) et de la Moselle (France) / The Challenge of the Napoleonic Implantation between Rhine and Maas (1810-1814). Transnational Study of Public Opinion in the Napoleonic Departments Roer (Germany), Ourthe (Belgium), Forests (Luxembourg) and Moselle (France) / Die Herausforderung der napoleonischen Verwurzelung zwischen Rhein und Maas (1810-1814). Transanationale Studie zur öffentlichen Meinung im Roer- (Deutschland), Ourthe- (Belgien), Wälder- (Luxemburg) und Moseldepartement (Frankreich)Horn, Pierre 16 December 2013 (has links)
Posant la question de l’enracinement napoléonien entre Rhin et Meuse (1810-1814), ce travail est, du fait de sa nature franco-allemande, différent des nombreuses études consacrées, depuis le XIXe siècle, au traitement de l’opinion publique. Il l’est également dans la mesure où il se fixe pour objectif de répondre, de manière comparative et dans un cadre transnational (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg), à la question du rôle joué par l’opinion publique dans l’apogée du régime napoléonien (1810), puis dans son effondrement (1814). Au moyen de l’approche prônée par l’Histoire croisée, nous avons dégagé un certain nombre d’indices qui, sous l’Empire, nous semblent avoir été autant de pommes de discorde. De cette étude, il ressort tout d’abord qu’il existait des éléments structurels constituant, indépendamment de la conjoncture économique et de la politique napoléonienne, un frein à l’enracinement du nouveau régime. Il s’agit du fossé culturel et du souvenir des dominations d’Ancien Régime (Prusse, Autriche). Ensuite, les éléments relatifs à la politique (centralisation, ordre social, système économique) révèlent en quoi, indépendamment des structures et de la conjoncture, le régime napoléonien parvenait ou non à se faire progressivement accepter aussi bien des « anciens Français » que des « nouveaux Français » vivant dans les départements réunis. Enfin, les éléments conjoncturels se devaient également d’être abordés, indépendamment des précédents. Dans l’optique que soit définitivement tournée la page exagérée des histoires nationalistes, nous nous sommes attachés à écrire ce que l’on pourrait finalement considérer comme une Histoire ouest-européenne de l’opinion publique à l’époque napoléonienne. / Owing to its Franco-German nature, this historical study, which analyses the Napoleonic system’s implantation between Rhine and Maas (1810-1814), differs from the numerous studies devoted to public opinion since the 19th century. It is different in the sense that it innovatively sets out to address, from a comparative angle and within a transnational framework (France, Germany, Belgium and Luxembourg), the question of the part played by public opinion between climax (1810) and fall (1814) of the Napoleonic regime. By means of ‘Histoire croisée’, I have identified a certain number of fields which seem to have been, under the Napoleonic Empire, quite contentious issues. From this study emerges, first of all, that structural elements, independent of economic cycles and Napoleonic policies alike, curbed the new regime’s rooting. Instead, the latter was hampered both by cultural gaps and the memory of the preceding rule of the ‘Ancien Régime’ (Prussia, Austria). Second, the elements concerning the polity (centralisation, social order and economic system) reveal to what extent, independent of both structural elements and the economic situation, the Napoleonic regime succeeded, or failed to succeed, in being progressively accepted by ‘old Frenchmen’ as well as by ‘new Frenchmen’, i.e. those who had become annexed by the Republic and then found themselves being subjects of the Empire. Finally, the economic factors are addresses, independent, once again, of the previous ones. Leaving behind histories traditionally nationalist in tone, the present thesis may be considered as a Western European History on public opinion during the Napoleonic era. / Die vorliegende Arbeit beschäftigt sich mit der Frage nach der napoleonischen Verwurzelung zwischen Rhein und Maas (1810-1814) und unterscheidet sich aufgrund ihrer deutsch-französischen Natur von vielen anderen historischen Studien, die sich seit dem 19. Jahrhundert mit der öffentlichen Meinung beschäftigen. Sie hebt sich auch in der Hinsicht ab, als dass sie eine neue Fragestellung verfolgt, nämlich jene nach der öffentlichen Meinung zwischen dem Höhepunkt (1810) und in dem Zusammenbruch (1814) des napoleonischen Regimes, der mit einem komparativen Ansatz und in einem transnationalen Rahmen (Deutschland, Frankreich, Belgien, Luxemburg) nachgegangen wird. Mithilfe des Ansatzes der Histoire croisée wird eine Reihe Themen untersucht, welche schon unter Napoleons Empire Zankäpfel gewesen zu sein scheinen. Aus dieser Studie geht als Erstes hervor, dass einige Strukturmerkmale unabhängig von der wirtschaftlichen Konjunktur und von der napoleonischen Politik die Verwurzelung des neuen Regimes begrenzten. Hierbei geht es um kulturelle Gräben und um die Erinnerung an die vorangegangene Herrschaft der vorrevolutionären Regime (Preußen, Österreich). Als Zweites wird anhand mehrerer auf die Politik bezogener Parameter (Zentralisierung, soziale Ordnung, Wirtschaftssystem) untersucht, inwieweit es dem napoleonischen Regime gelungen ist, unabhängig von strukturellen und ökonomischen Faktoren, sowohl unter „Altfranzosen“ wie auch unter der durch französische Annektionen zu „Neufranzosen“ gewordenen Bevölkerung Akzeptanz zu finden. Darüber hinaus wurden die konjunkturell bedingten Faktoren analysiert, wiederum unabhängig von den vorigen Elementen. Im Kontrast zur stark nationalistisch geprägten Historiographie des 19. Jahrhunderts wird hier eine Arbeit vorgelegt, die als eine westeuropäische Untersuchung zur öffentlichen Meinung im napoleonischen Zeitalter Napoleons betrachtet werden darf.
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