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Le Viêt Nam et ses exilés (1945-2009) : permanence et fluctuations d'une politique d'attention et de lien / Viêt Nam and its exiles (1945-2009) : permanence and fluctuations of a policy of attention and linkVigne, Christophe 25 September 2017 (has links)
En s’inscrivant dans le champ des études transnationales, cette thèse souhaite analyser l'évolution de la politique d’attention menée par le Viêt Nam à l'égard de ses exilés (Việt Kiều) de 1945 à 2009. Il s'agit d’étudier, à travers le prisme du concept de nationalisme à distance (ou nationalisme transnational), comment ce Parti-État est entré en interaction avec son champ migratoire afin de l’associer à la réalisation de ses desseins nationaux. La première partie de cette thèse expose les raisons pour lesquelles la République démocratique du Viêt Nam (RDVN) (1945-1976) a, dès sa création, intégré les exilés vietnamiens à son processus de construction nationale pour ensuite les solidariser à son effort de guerre. Dans la seconde partie, nous verrons que la paix revenue, la désormais République socialiste du Viêt Nam (RSVN) rencontre des difficultés pour faire évoluer ses relations avec les exilés (1975-1992). Ces hésitations, freinant la concrétisation d’une politique pragmatique au service du développement économique du pays, s’expliquent essentiellement par l’anticommunisme virulent qui s'est développé dans la communauté outre-mer. La troisième partie s’attache à exposer les moyens mis en œuvre (diplomatiques, médiatiques, juridiques) par le Viêt Nam pour normaliser sa présence au sein des communautés vietnamiennes outre-mer (1992-2009). Nous verrons en conclusion qu’en deçà des ses réserves idéologiques et sécuritaires, le Parti-État vietnamien a sans cesse porté de l’intérêt aux Việt Kiều et s’est efforcé d’adapter son nationalisme à distance en fonction de ses besoins et des caractéristiques de son champ migratoire. / In the field of transnational studies, this thesis aims to analyze the evolution of Vietnam's policy towards its exiles (Việt Kiều) from 1945 to 2009. It is to study, through the concept of long -distance nationalism (or transnational nationalism), how this Party-State interacted with its migratory population in order to incorporate it into the make it part of the national goals. The first section of this thesis explains why the Democratic Republic of Viêt Nam (DRVN) (1945-1976), from its inception, integrated the Vietnamese exiles into its national construction process in order to have them join in its war effort. In the second part, we will see that with the return of peace, the country known from this moment on as the Socialist Republic of Viêt Nam (SRVN) encountered difficulties advancing its relations with the exiles (1975-1992). These setbacks, hindering the realization of a pragmatic economic development policy for the country, can be largely explained by the virulent anticommunism that developed in the overseas community. The third part aims to explain the means (diplomatic, media, and legal) used by Vietnam to normalize its presence in the Vietnamese communities overseas (1992-2009). In conclusion, we will see, despite its ideological and security reservations, that the Vietnamese Party-State has always been interested in the Việt Kiều and has sought to adapt its concept of long-distance nationalism according to its needs and the characteristics of its migratory population.
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Les pratiques politiques médiatisées des migrants marocains : entre écriture de soi et écriture du pays d'origine / The mediatized political practices of Moroccan migrants : between self-writing and writing the homelandAzizi, Asmaa 31 October 2014 (has links)
Cette recherche examine les pratiques politiques médiatisées des migrants marocains. En mobilisant une double approche diachronique et synchronique, on montre dans un premier temps que ces pratiques ne datent pas d’aujourd’hui mais qu’elles sont concomitantes aux premières vagues migratoires marocaines. A travers l’analyse d’un corpus de « presse militante », on approche la façon dont se manifestent les appartenances, les différentes stratégies de représentation d’un soi collectif ainsi que les formes d’expression des identités politiques de ces migrants, pendant la période coloniale et durant le processus de démocratisation du Maroc. On étudie dans un deuxième temps les pratiques politiques qui se construisent, circulent et se donnent à voir dans différents espaces en ligne pour comprendre comment elles participent à la construction et à la réécriture de la marocanité. Toutes ces pratiques politiques médiatisées ne se déroulent pas dans un vide social. Il est primordial de prendre en compte, pour leur appréhension, du cadre sociopolitique dans lequel elles se déroulent mais aussi de la question de la stratification sociale. Au delà de la question de la technique, c’est l’action symbolique d’écriture de la politique qui réunit l’ensemble des acteurs migrants engagés dans ce type de pratiques depuis les années 1930 et jusqu’à nos jours. Le geste d’écriture, comme action performative promettant d’obtenir une existence et une visibilité, est toujours accompagné par cet espoir de reconquérir une parole confisquée par un pouvoir politique dominant. A travers la médiation de l’écriture, ces pratiques médiatisées sont l’expression d’une volonté d’action de quelques groupes de migrants, déterritorialisés et non investis d’autorité, mais qui veulent prendre la parole pour s’exprimer sur ce qui se passe là-Bas, dans leur pays d’origine. / This research examines the mediatized political practices of Moroccan migrants. By mobilizing a double diachronic and synchronic approaches, this paper shows firstly that these practices are not new but concomitant with the first Moroccan migration waves. Through the analysis of an “activist press” corpus, this research shows how memberships, the different strategies of representation of collective, and political identities of these migrants during the colonial period and during the process of democratization in Morocco, are manifested. Secondly, this paper studied political practices, which circulate in different online spaces, to understand how they contribute to the construction and rewriting of the “Moroccaness”. For a better understanding, it is essential to take into account the socio-Political context in which these mediatized political practices are developed, in addition to issues of social stratification. Beyond the question of technology, it is the symbolic action of writing the policy that gathers all migrant actors who have been engaged in such practices since the 1930s until today. The act of writing as a performative action, which holds the promise of achieving existence and visibility, is always accompanied by the hope of regaining a voice, which has been cloaked by the dominant political power. Through the mediation of writing, these practices are the expression of the action of some migrant groups, who are deterritorialized and not invested with any authority, but who want to take the floor to articulate about what is happening in their homeland.
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