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Les recueils de poésie funèbre imprimés en Italie, en France et dans les Îles britanniques (1587-1644) / Collections of funeralverse printed in Italy, France and the British Isles (1587-1644)Desmoulière, Paule 18 January 2016 (has links)
Cette thèse est une étude à la fois globale et détaillée consacrée aux recueils de poésie funèbre imprimés en Italie, en France et dans les Îles britanniques entre 1587 et 1644. Les recueils de poésie funèbre nécessitent une approche comparatiste, à plusieurs titres. Du point de vue linguistique et culturel tout d'abord, l’on remarque que ce sont des ouvrages polyglottes. En outre, du point de vue esthétique, ils font appel aux ressources de la littérature et des beaux-arts (gravures), en partie parce que les textes qu'ils contiennent ont souvent fait partie du monument funèbre lui-même, ce qui encourage à les relier aux programmes iconographiques élaborés au cours des funérailles. Enfin, ces « tombeaux poétiques » sont avant tout une œuvre qui émane d’un groupe d’auteurs, ce qui mène à les analyser non seulement comme œuvre littéraire, mais aussi comme des témoignages précieux sur l’histoire de la littérature. Cette thèse commence par montrer quelles sont les origines de cette pratique, notamment comment divers modèles de recueils funèbres furent élaborés à partir du Quattrocento, d'abord en Italie, puis dans les deux autres pays. Au terme de cette évolution, à la fin du seizième siècle, on peut affirmer que les trois pays disposent d'un socle culturel commun à partir duquel se constituent ces recueils. Le chapitre suivant analyse comment ces recueils évoluèrent des années 1580 à 1644, quelle était l’identité des défunts commémorés et qui élaborait ces ouvrages. La variété des formes et des discours sur la mort est ensuite examinée. Puis, à travers des études de cas, les enjeux de l’écriture collective sont étudiés. Enfin, les rapports entre ces ouvrages imprimés et les funérailles sont examinés. / This dissertation is both a global and detailed study dedicated to collections of funeral verse published in Italy, France and the British Isles between 1587 and 1644. It follows a comparative approach, for several reasons. Firstly, because these works were written and published in several languages. Secondly, because of the number of engravings they contain and the close relationship they often bear to the fine arts. Since many of the poems printed within these works were first pinned to funeral hearses or catafalques, they must be considered in the light of funerary art and architecture. Thirdly, these works warranted a sociological and historical analysis because of their collective nature: they are the product of a group of authors, whose ideals and aspirations they embody. The initial part of this study presents the development of this type of funerary commemoration from its origins in late Quattrocento Italy to its later expressions in mid-sixteenth-Century England and France. The second chapter examines the evolution of these collections from the 1580s to the 1640s, as well as the identity of the deceased and their commemorators. The third chapter gives an overview of the great formal and rhetorical variety of the poems published in these collections. The case studies in chapter four illustrate how and why groups of authors assembled in order to conceive collections of funeral poetry. Finally, the last chapter is a brief survey of the relationships that these works bear with different types of funeral ceremonies.
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Jean de La Fontaine et la fable ésopique. Genèse et généalogie d'une filiation ambiguë / Jean de La Fontaine and the AEsopic Fable : genesis et genealogy of an Ambiguous FiliationBiscéré, Antoine 29 November 2018 (has links)
Au seuil de ses Fables, La Fontaine affirme qu’il « chante les héros dont Ésope est le Père ». Souvent prise pour argent comptant, cette généalogie affichée a conduit la critique à envisager la composition des Fables dans le cadre d’un face-à-face schématique entre le « Père » supposé du genre et son Fils incarné dans la France du Grand Siècle. Cette thèse se propose de reprendre sur nouveaux frais la question des sources de l’inspiration « ésopique » de La Fontaine : « chante[r] les héros dont Ésope est le père », qu’est-ce à dire exactement ? À quelle figure auctoriale et à quels ouvrages le nom d’Ésope pouvait-il être associé dans l’esprit d’un poète du XVIIe siècle ? Au travers de quels filtres la « matière ésopique » était-elle passée avant que La Fontaine ne se l’approprie ? Après un examen approfondi de l’origine et de la nature du corpus des fables dites d’Ésope et de la biographie fictive du fabuliste grec (Vie d’Ésope), l’enquête se porte sur la réception et la transmission de ces textes aux XVe, XVIe et XVIIe siècles. Elle révèle que la filiation apparemment directe, évidente et sans médiation entre l’inventeur légendaire de l’apologue et son héritier majeur demande une révision de nos préjugés critiques, à la lumière de l’archéologie d’un modèle, d’un genre et d’une tradition qui s’avèrent d’une complexité et d’une diversité que La Fontaine lui-même ne soupçonnait peut-être pas, mais qui promet à l’analyste moderne la révélation d’un mode d’invention et de réception du genre fable beaucoup plus ouvert, fluide, voire confus, que ne le laisserait supposer l’annotation des éditions du fabuliste français. / At the beginning of his Fables, La Fontaine claims that he « sings the heroes whose father is Æsop ». Because it was often accepted at face value, this self-styled genealogy led the critics to consider the composition of the Fables as a « tête-à-tête » between the so-called « father » of the genre and his spiritual son. In this dissertation, I try to renew the study of the Æsopic sources of La Fontaine. What does « singing the heroes whose father is Æsop » really mean ? Which books could be related to the name of Æsop in the mind of a 17th-century French poet ? After a carefull examination of the origin and nature of the so-called Æsop’s fables as well as the fictionnal biography of the Greek fabulist, the present investigation analyses the reception and the transmission of both Æsop’s life and fables in Early Modernity (15th, 16th and 17th centuries). In the light of this archeological research, the belief in an obvious and direct relationship without any mediation between the legendary inventor of the fable and his most gifted heir turns out to be completely deceptive. The Æsopic tradition proves to be far more various and complex than one might think after reading the comments and footnotes of the critical editions of La Fontaine’s Fables choisies mises en vers.
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Les vers latins en France au XIXème siècle / Latin verses in France in the nineteenth centuryJalabert, Romain 03 September 2015 (has links)
Les vers latins ne furent pas un pensum pour tous les collégiens du XIXe siècle. Ils eurent un rôle récréatif dans l’enseignement des humanités, au sein duquel ils favorisaient l’étude des poètes de langue française, parfois contemporains, par le biais de traductions. Ils furent une introduction aux belles-lettres pour quelques-uns, dont Sainte-Beuve, Musset, Baudelaire, Bourget et Rimbaud. Des périodiques et des recueils de poésie néo-latine, qui n’étaient pas tous scolaires, poursuivaient une tradition humaniste privilégiant l’épigramme et les jeux versifiés. Ces publications reflétaient également l’évolution des formes poétiques : essoufflement de l’épopée et de la fable, fortune de l’ode civique et des genres didactiques et descriptifs, recherche d’une synthèse entre esthétique des belles-lettres et philosophie sensualiste, succès du romantisme lamartinien. Dans cette tradition, le poème de Baudelaire « Franciscae meae laudes », dont la fortune se confondit avec celle du latin décadent dans la littérature française, constituait un cas à part. Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, la période 1750-1830 fut considérée comme l’âge d’or des humanités. Elle fut l’apogée de l’institution Sainte-Barbe et du concours général et correspondit à une génération d’élèves et de professeurs arrivés aux responsabilités à la fin du XVIIIe siècle et revenus au pouvoir après la Révolution. La poésie de cette période eut une inspiration commune, en latin ou en français. / Latin verses were not an extra duty for all students in the nineteenth century. They had a recreational role in teaching humanities, as they favoured the study of French poets, sometimes the contemporary ones, through translations. They were in deed an introduction to the belles-lettres for some students like Sainte-Beuve, Musset, Baudelaire, Rimbaud and Bourget. Periodicals and neo-Latin publications, which were not all bound to school, followed a humanist tradition favouring epigrams and versified games. These publications also reflected the evolution of poetic forms : the slowing of epic and fable, the health of civic ode and didactic and descriptive poems, search for a synthesis between aesthetics of belles-lettres and philosophy sensualist, fame of Lamartine’s romanticism. In this tradition, Baudelaire's poem "Franciscae meae laudes", whose success was bound to that of the decadent Latin in French literature, was a special case. During the second half of the nineteenth century, the 1750-1830’s period was considered as the golden age of the humanities. It was the apogee of the Sainte-Barbe’s institution and the concours général and corresponded to a generation of students and teachers who arrived to political responsibilities in the late eighteenth century and returned to power after the Revolution. The poetry of this period had a common inspiration, in Latin or in French.
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