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Rapport à l’école et aux savoirs scolaires de jeunes d'origine haïtienne en contexte scolaire défavorisé à Montréal

Lafortune, Gina 03 1900 (has links)
La recherche explore le rapport à l’école et aux savoirs scolaires de jeunes d’origine haïtienne en contexte scolaire défavorisé. Considérant des trajectoires contrastées d’élèves en réussite scolaire, d’élèves vulnérables et de jeunes décrocheurs, elle examine les processus qui concourent à la réussite socioscolaire des uns et à la moindre réussite des autres en interrogeant le sens que les jeunes accordent à l’école et à l’acte d’apprendre. La recherche documente par ailleurs la manière dont ce sens s’est construit dans la trajectoire socioscolaire depuis la maternelle. Cette approche basée sur des entretiens approfondis à caractère biographique permet d'avoir des hypothèses explicatives sur un résiduel non expliqué par les recherches quantitatives. Elle bonifie aussi la perspective de Charlot (2001) jugée trop centrée sur l'élève (Thésée, 2003). L’élève est au centre de la démarche, mais son rapport aux savoirs scolaires est analysé à travers l’exploration de la trajectoire de socialisation scolaire, familiale et communautaire et en croisant les regards des jeunes, des parents, enseignants et autres personnes significatives sur cette trajectoire. Selon les résultats de notre recherche, le rapport à l’école et aux savoirs scolaires semble plus complexe et critique chez les élèves en réussite qui identifient la valeur formative, qualifiante et socialisante de l’école. Ces derniers se mobilisent fortement dans leur apprentissage. En comparaison, les élèves en difficulté mettent plutôt l’accent sur la socialisation et la qualification et ils font preuve d’une moindre mobilisation scolaire. Certains d’entre eux se rapprochent des jeunes décrocheurs avec un rapport aux savoirs de non-sens et de désengagement. Mais au-delà de ces grandes lignes, le rapport à l’école et aux savoirs scolaires se décline différemment d’un jeune à l’autre, suivant des caractéristiques personnelles, familiales et sociales spécifiques et suivant le savoir/apprentissage scolaire considéré et son mode de transmission par l’enseignant. Les résultats de la recherche mettent en évidence le rôle d’acteur de l’élève dans son apprentissage, mais aussi celui des principaux contextes dans lesquels il évolue. L’école est particulièrement interpellée. Les élèves dénoncent la forme scolaire scripturale, perçue monotone lourde et rigide, et certaines pratiques enseignantes qui ne favorisent pas l’apprentissage (Fabre, 2007 ; Pépin, 1994). Les familles sont aussi interpellées quant à leurs valeurs, pratiques et cohésion. Enfin, la recherche souligne l’influence du réseau des pairs et des milieux communautaires. Apprendre et réussir à l’école se révèlent un enjeu individuel et social qui implique une mobilisation collective. / The research explores the relationship with school and with scholastic knowledge of young native Haitians in disadvantage academic context. Considering some contrasting trajectories of students academically successful, vulnerable students, and students who dropout, it examines the processes that contribute to socio-academic achievement among the first group and to less successful outcomes among the latter two groups by exploring the meaning that these youths attach to school and to the act of learning. The research also documents the way this meaning is constructed in the youths’ socio-academic pathways. This approach, based on in-depth biographical interviews, generated explanatory hypotheses regarding a residual variance that remained unexplained by quantitative studies. It also enhances Charlot’s perspective (2001), which has been considered overly student-centred (Thésée, 2003). While the student is at the centre of this approach, his/her relationship with academic knowledge is analyzed by exploring the pathway of academic, family and community-based socialization. It examines these in terms of the perspective of the youths themselves as well as that of parents, teachers and other significant people involved in this trajectory. The results indicate that these youths’ relationship with school and with academic knowledge appears to be more complex and more critical among students who succeed academically and who recognize the value of school for developing skills, acquiring qualifications and socializing. These students actively engage in their learning. In contrast, students who experience difficulties put greater emphasis on socialization and qualifications and put less effort into their schooling. Their relationship with academic knowledge, similarly to that of youths who drop out of school, is sometimes characterized by a lack of meaning and disengagement. However, beyond these broader tendencies, the youths’ relationship with school and with academic knowledge plays out differently for each youth depending on specific personal, family and social characteristics, the academic knowledge considered, and the way teachers transmit this knowledge. Lastly, the results highlights the student’s role as an actor in this process, as well as the active role played by the main environments in which the student moves. The school is particularly challenged. Students denounce the scriptural scholastic form, perceived monotonous, heavy and rigid. Besides, according to them, some teaching practices do not promote learning (Fabre, 2007; Pépin, 1994). The research also highlights the importance of values, practices and cohesion, of the family. Finally, the research emphasizes the influence of the network of peers and community settings. Learning and succeeding in school emerge as an individual and social challenge that involves collective mobilization.
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Rapport à l’école et aux savoirs scolaires de jeunes d'origine haïtienne en contexte scolaire défavorisé à Montréal

Lafortune, Gina 03 1900 (has links)
La recherche explore le rapport à l’école et aux savoirs scolaires de jeunes d’origine haïtienne en contexte scolaire défavorisé. Considérant des trajectoires contrastées d’élèves en réussite scolaire, d’élèves vulnérables et de jeunes décrocheurs, elle examine les processus qui concourent à la réussite socioscolaire des uns et à la moindre réussite des autres en interrogeant le sens que les jeunes accordent à l’école et à l’acte d’apprendre. La recherche documente par ailleurs la manière dont ce sens s’est construit dans la trajectoire socioscolaire depuis la maternelle. Cette approche basée sur des entretiens approfondis à caractère biographique permet d'avoir des hypothèses explicatives sur un résiduel non expliqué par les recherches quantitatives. Elle bonifie aussi la perspective de Charlot (2001) jugée trop centrée sur l'élève (Thésée, 2003). L’élève est au centre de la démarche, mais son rapport aux savoirs scolaires est analysé à travers l’exploration de la trajectoire de socialisation scolaire, familiale et communautaire et en croisant les regards des jeunes, des parents, enseignants et autres personnes significatives sur cette trajectoire. Selon les résultats de notre recherche, le rapport à l’école et aux savoirs scolaires semble plus complexe et critique chez les élèves en réussite qui identifient la valeur formative, qualifiante et socialisante de l’école. Ces derniers se mobilisent fortement dans leur apprentissage. En comparaison, les élèves en difficulté mettent plutôt l’accent sur la socialisation et la qualification et ils font preuve d’une moindre mobilisation scolaire. Certains d’entre eux se rapprochent des jeunes décrocheurs avec un rapport aux savoirs de non-sens et de désengagement. Mais au-delà de ces grandes lignes, le rapport à l’école et aux savoirs scolaires se décline différemment d’un jeune à l’autre, suivant des caractéristiques personnelles, familiales et sociales spécifiques et suivant le savoir/apprentissage scolaire considéré et son mode de transmission par l’enseignant. Les résultats de la recherche mettent en évidence le rôle d’acteur de l’élève dans son apprentissage, mais aussi celui des principaux contextes dans lesquels il évolue. L’école est particulièrement interpellée. Les élèves dénoncent la forme scolaire scripturale, perçue monotone lourde et rigide, et certaines pratiques enseignantes qui ne favorisent pas l’apprentissage (Fabre, 2007 ; Pépin, 1994). Les familles sont aussi interpellées quant à leurs valeurs, pratiques et cohésion. Enfin, la recherche souligne l’influence du réseau des pairs et des milieux communautaires. Apprendre et réussir à l’école se révèlent un enjeu individuel et social qui implique une mobilisation collective. / The research explores the relationship with school and with scholastic knowledge of young native Haitians in disadvantage academic context. Considering some contrasting trajectories of students academically successful, vulnerable students, and students who dropout, it examines the processes that contribute to socio-academic achievement among the first group and to less successful outcomes among the latter two groups by exploring the meaning that these youths attach to school and to the act of learning. The research also documents the way this meaning is constructed in the youths’ socio-academic pathways. This approach, based on in-depth biographical interviews, generated explanatory hypotheses regarding a residual variance that remained unexplained by quantitative studies. It also enhances Charlot’s perspective (2001), which has been considered overly student-centred (Thésée, 2003). While the student is at the centre of this approach, his/her relationship with academic knowledge is analyzed by exploring the pathway of academic, family and community-based socialization. It examines these in terms of the perspective of the youths themselves as well as that of parents, teachers and other significant people involved in this trajectory. The results indicate that these youths’ relationship with school and with academic knowledge appears to be more complex and more critical among students who succeed academically and who recognize the value of school for developing skills, acquiring qualifications and socializing. These students actively engage in their learning. In contrast, students who experience difficulties put greater emphasis on socialization and qualifications and put less effort into their schooling. Their relationship with academic knowledge, similarly to that of youths who drop out of school, is sometimes characterized by a lack of meaning and disengagement. However, beyond these broader tendencies, the youths’ relationship with school and with academic knowledge plays out differently for each youth depending on specific personal, family and social characteristics, the academic knowledge considered, and the way teachers transmit this knowledge. Lastly, the results highlights the student’s role as an actor in this process, as well as the active role played by the main environments in which the student moves. The school is particularly challenged. Students denounce the scriptural scholastic form, perceived monotonous, heavy and rigid. Besides, according to them, some teaching practices do not promote learning (Fabre, 2007; Pépin, 1994). The research also highlights the importance of values, practices and cohesion, of the family. Finally, the research emphasizes the influence of the network of peers and community settings. Learning and succeeding in school emerge as an individual and social challenge that involves collective mobilization.
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Analyse des attitudes envers les sciences chez des élèves du secondaire d'origine haïtienne de milieux défavorisés de la région de Montréal

Fils-Aimé, Nestor 01 1900 (has links)
Ayant en perspective la faible représentativité des élèves d’origine haïtienne issus des milieux défavorisés de la grande région de Montréal dans les filières scientifiques à l’école secondaire et dans les orientations de carrière, cette étude vise à examiner l’incidence de caractéristiques individuelles ainsi que de facteurs associés à l’environnement familial, scolaire, socioéconomique et culturel sur les attitudes de ces élèves envers les sciences. L’analyse des données est basée sur les résultats d’un questionnaire portant sur le profil sociodémographique d’un groupe d’élèves de quatrième et cinquième année fréquentant deux écoles secondaires multiethniques de la couronne-nord de Montréal ainsi que sur des entretiens avec quinze de ces élèves qui sont d’origine haïtienne. Des entretiens ont également été réalisés avec des parents, un membre d’un organisme communautaire, des membres du personnel des écoles ainsi que des professionnels et scientifiques haïtiano-québécois dans le but de porter un regard croisé sur les différentes positions exprimées par les quinze élèves. Le modèle écosystémique de Bronfenbrenner (1979, 1986) a servi de cadre de référence permettant de dégager les pôles les plus marquants dans les attitudes envers les sciences chez les élèves d’origine haïtienne. La synthèse des opinions exprimées par les différents répondants souligne l’existence d’un environnement peu valorisant des sciences autour des élèves d’origine haïtienne. Les conditions socioéconomiques, les pratiques familiales, le statut ethnoculturel ainsi que des représentations individuelles des sciences concourent à créer et à maintenir des attitudes très peu engageantes envers les sciences chez ces élèves. L’étude met en évidence l’urgence de démystifier les sciences en brisant certains stéréotypes qui empêchent certaines catégories d’élèves d’accéder aux sciences. Elle commande aussi les politiques en matière d’éducation d’être plus ouvertes aux différences ethnoculturelles et d’explorer des manières dynamiques de rendre la culture scientifique accessible à tous les groupes sociaux. / Having in perspective the slight representativeness of students, from Haitian background, from the most unprivileged sections of the great region of Montreal in the scientific fields in High School and in the choices of career, this study intends to examine the effect of the individual characteristics as well as the associated factors related to the familial, scholastic, socio-economic, and cultural environment upon the attitudes of those students toward sciences. The analysis of the datum is based on the results of a questionnaire focusing on the socio-demographic profile of a group of students from fourth and fifth year attending two multiethnic High Shools of the North-Crown of Montreal as well as on the interviews with fifteen of those students who are from a haitian background. There were also interviews with some parents, a member of a community organism, some staff members of some schools as well as some Haitian-Quebecer professionals and scientists, in order to have a critical viewpoint upon the different positions expressed by the fifteen students. The Bronfenbrenner’s ecosystemic model (1979, 1986) has been used as scope of reference allowing to draw the prominent aspects from the attitudes toward science in the students, from haitian background. The synthesis of ideas expressed by different interviewee reveals the existence of a environment not much enhancing the value of sciences around of students, from Haitian background. The socio-economic conditions, the familial practices, the ethnocultural status as well as some individual representations of sciences contribute to create and maintain some attitudes very little committed to sciences in those students. The study shows how much it is urgent to demystify the sciences by breaking with some stereotypes that prevent some categories of students from acceding to sciences. It also commands to politicians, concerning education, to be more open to ethnocultural differences and to explore some dynamic ways in order to make the scientific culture accessible to all social groups.
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Analyse des attitudes envers les sciences chez des élèves du secondaire d'origine haïtienne de milieux défavorisés de la région de Montréal

Fils-Aimé, Nestor 01 1900 (has links)
Ayant en perspective la faible représentativité des élèves d’origine haïtienne issus des milieux défavorisés de la grande région de Montréal dans les filières scientifiques à l’école secondaire et dans les orientations de carrière, cette étude vise à examiner l’incidence de caractéristiques individuelles ainsi que de facteurs associés à l’environnement familial, scolaire, socioéconomique et culturel sur les attitudes de ces élèves envers les sciences. L’analyse des données est basée sur les résultats d’un questionnaire portant sur le profil sociodémographique d’un groupe d’élèves de quatrième et cinquième année fréquentant deux écoles secondaires multiethniques de la couronne-nord de Montréal ainsi que sur des entretiens avec quinze de ces élèves qui sont d’origine haïtienne. Des entretiens ont également été réalisés avec des parents, un membre d’un organisme communautaire, des membres du personnel des écoles ainsi que des professionnels et scientifiques haïtiano-québécois dans le but de porter un regard croisé sur les différentes positions exprimées par les quinze élèves. Le modèle écosystémique de Bronfenbrenner (1979, 1986) a servi de cadre de référence permettant de dégager les pôles les plus marquants dans les attitudes envers les sciences chez les élèves d’origine haïtienne. La synthèse des opinions exprimées par les différents répondants souligne l’existence d’un environnement peu valorisant des sciences autour des élèves d’origine haïtienne. Les conditions socioéconomiques, les pratiques familiales, le statut ethnoculturel ainsi que des représentations individuelles des sciences concourent à créer et à maintenir des attitudes très peu engageantes envers les sciences chez ces élèves. L’étude met en évidence l’urgence de démystifier les sciences en brisant certains stéréotypes qui empêchent certaines catégories d’élèves d’accéder aux sciences. Elle commande aussi les politiques en matière d’éducation d’être plus ouvertes aux différences ethnoculturelles et d’explorer des manières dynamiques de rendre la culture scientifique accessible à tous les groupes sociaux. / Having in perspective the slight representativeness of students, from Haitian background, from the most unprivileged sections of the great region of Montreal in the scientific fields in High School and in the choices of career, this study intends to examine the effect of the individual characteristics as well as the associated factors related to the familial, scholastic, socio-economic, and cultural environment upon the attitudes of those students toward sciences. The analysis of the datum is based on the results of a questionnaire focusing on the socio-demographic profile of a group of students from fourth and fifth year attending two multiethnic High Shools of the North-Crown of Montreal as well as on the interviews with fifteen of those students who are from a haitian background. There were also interviews with some parents, a member of a community organism, some staff members of some schools as well as some Haitian-Quebecer professionals and scientists, in order to have a critical viewpoint upon the different positions expressed by the fifteen students. The Bronfenbrenner’s ecosystemic model (1979, 1986) has been used as scope of reference allowing to draw the prominent aspects from the attitudes toward science in the students, from haitian background. The synthesis of ideas expressed by different interviewee reveals the existence of a environment not much enhancing the value of sciences around of students, from Haitian background. The socio-economic conditions, the familial practices, the ethnocultural status as well as some individual representations of sciences contribute to create and maintain some attitudes very little committed to sciences in those students. The study shows how much it is urgent to demystify the sciences by breaking with some stereotypes that prevent some categories of students from acceding to sciences. It also commands to politicians, concerning education, to be more open to ethnocultural differences and to explore some dynamic ways in order to make the scientific culture accessible to all social groups.

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