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L'emploi des mots "noir" et "nègre" dans l'hexagone aux XIXe et XXe siècles / The use of words "black man" or "negro" in the 19th and 20th centuries in FranceMontrésor Timpesta, Pascale 19 June 2017 (has links)
De Toussaint Louverture à Fanny – l'héroïne du roman de Marie Ndiaye En Famille– l'emploi et la réception des mots « noir » ou « nègre » correspondent soit à une lutte de la reconnaissance réciproque entre le maître et l'esclave soit à la révolte du sujet noir qui impose son droit à la parole ou encore au déni de cette lutte pour fonder un projet sociétal qui ne repose plus sur l'occultation de l'Autre mais sur un dialogue interculturel. Au XIXème siècle, contrairement aux textes scientifiques qui réifient le sujet nègre afin de le catégoriser, la littérature, quant à elle, promeut l'interaction et l’intersubjectivité en mettant en scène l'appréhension du sujet noir et du sujet blanc au sein de la métropole. L'expérience de l'Ailleurs se vérifie aussi en France où les sujets s'interrogent sur leurs places respectives dans l'espace commun. Si ce siècle est marqué par des valeurs européo-centristes qui rejettent l'humanité du sujet noir, le XXème siècle, quant à lui, révèle, une parole nègre qui les conteste en revendiquant sa dignité. Cependant, les désillusions des indépendances et des départementalisations découvrent aussi bien les limites de l'européocentrisme que celles de cette parole nègre car les essentialismes n'enraient ni la solitude ni le désarroi de l'être. Dans les textes littéraires, scientifiques et politiques, la production et la réception des mots « noir » et « nègre » témoignent des tentatives d'émancipation de la domination de l'Autre pour constituer une poétique et un projet sociétal qui s'appuie sur l'éthique d'un dialogue entre les cultures et entre les genres. / From Toussaint Louverture to Fanny – the heroine of Marie NDiaye novel’s En famille – the use and reception of these words refer either to a struggle for recognition between mas-ters and slaves or to the uprising of the black man who imposes his right to the freedom of speech or the denial of this struggle in order to found a society project which no longer relies on the obliteration of the Other but on an intercultural dialogue. In 19th century, despite the scientific texts reifying the Black man in order to categorize him, literature promotes interac-tion and intersubjectivity by portraying the apprehension of Blacks and Whites. Experiencing each other in France is questioned within a common space. Whereas this century marked by Eurocentrism values denying the humanity of the Black man, the 20th century reveals that the Negro speech puts into question these values by claiming his dignity. After the Second World War however, the independence and the departmentalization brought disillusion, revealing both the limits of Eurocentrism and the word Negro since essentialisms have neither the soli-tude nor the dismay in being. In literature, science and politics, the production of the words « black » and « negro » and its response bears witness to the attempts of the emancipation from the Other’s domination to create a common poetics and society based on a project effi-cient dialogue between culture and genders.
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Une approche sémantique et dialogique de l'innovation "en train de se faire", entre co-construction de sens et activisme de la signification : une application au marché des nanotechnologies / A semantic and dialogical approach to « in the making » innovation, between co-construction of sense and meaning activism : an application to the nanotechnologies marketBellion, Amélie 17 November 2014 (has links)
L’objet de notre thèse est de situer l’analyse de l’innovation au niveau précis de la signification. Le point d’ancrage de l’étude d’une innovation est déplacé d’un point de vue purement technique à une approche représentationnelle et dialogique de l’innovation. Il s’agit de proposer une approche interprétative de l’innovation en procédant à l’analyse des imaginaires et représentations de trois catégories d’acteurs (offre, consommateurs et résistants) participant à la construction de sens d’un marché innovant « en train de se faire » : les nanotechnologies. En envisageant l’innovation comme un signifiant aux signifiés variables selon les acteurs – i.e un praxème -, nous tentons à la fois de renverser les schémas traditionnels en marketing de l’innovation - qui proposent une lecture déterministe, mécaniste et linéaire du rapport entre offre et marché -, et d’instaurer une lecture dialogique entre les acteurs de l’offre, les consommateurs et les résistants à l’innovation. Par une approche qualitative, nous étudions les modalités discursives et rhétoriques que s’opposent les acteurs de « l’arène sémantique » que constitue l’innovation. Ces modalités s’inscrivent tantôt dans une co-construction de sens et de marché, tantôt dans une déconstruction-reconstruction de sens et de marché. Ce travail vise d’une part à valoriser l’importance du sens, des jeux rhétoriques et symboliques en contexte innovant et, d’autre part, à montrer en quoi la signification d’une innovation n’est pas prédéfinie unilatéralement par l’offre, mais procède davantage d’un affrontement sémantique entre acteurs engagés dans un rapport dialogique. / The purpose of our research is to situate the analysis of the innovation at the precise level of meaning. The basis for this innovation research is a move away from a purely technical perspective to a representational and dialogical approach.To achieve this aim, we propose an interpretive approach of innovation by analysing imaginaries and representations of three categories of actors (offer, consumers and opponents) who participate in the construction of meaning in an innovative « in the making » market : nanotechnologies. By considering innovation as a term with multiple meanings according to the different actors – i.e. a praxeme -, we attempt to overthrow traditional schemes in marketing of innovation which propose a deterministic, mechanistic and linear reading of the relation between the offer and the market -, and to encourage a dialogical reading between the offer, the consumers and the innovation resistants. By a qualitative approach, we study the discursive and rhetoric modes that are opposed by the actors of the « semantic arena » that constitutes the innovation. These modes, on the one hand, fit into a co-construction of meaning and a co-construction of the market. On the other hand, they fit into a deconstruction-reconstruction of sense and of the market. This work aims, on the one hand, to highlight the importance of meaning, of the rhetoric and symbolic games in the innovative context, and, on the other hand, to show that the meaning of an innovation is not predetermined unilaterally by the offer, but results more from a semantic confrontation between actors involved in a dialogical relation
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