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Penser et «panser» les plaies du Canada : le moment Laurendeau-Dunton, 1963-1971Lapointe-Gagnon, Valérie 19 April 2018 (has links)
Cette thèse s’attache à un moment particulier dans l’histoire canadienne et québécoise, le moment Laurendeau-Dunton. Apparue dans un contexte particulier au début années 1960, la Commission Laurendeau-Dunton a mis en scène des intellectuels engagés pour penser et panser les plaies du pays. Dans ce Canada des années 1960 en quête identitaire, confronté à un Québec où se consolident les assises souverainistes, dix commissaires vont tenter d’endiguer l’impasse canado-québécoise. Cette vaste enquête amena les commissaires à sillonner le pays, en multipliant les rencontres avec les responsables politiques, différentes associations et avec les citoyens canadiens. Elle va mettre des mots sur l’infériorité économique et culturelle des Canadiens français, mais elle va également mettre le doigt sur le nœud des tensions qui caractérisent le parcours canadien : le triomphe du préjugé sur la connaissance les uns des autres. Ce sont ces constats, combinés à la situation de plus en plus explosive au Québec, qui mènent les commissaires à souligner, dans le Rapport préliminaire, que le Canada traverse la « crise majeure de son histoire ». Comment gérer cette crise ? Quel remède prescrire et à quel moment l’appliquer ? La Commission constitue un milieu riche pour l’étude des remèdes proposés par des intellectuels engagés afin de guérir le mal canadien. Dans un premier temps, le contexte d’émergence de la Commission est étudié. La notion grecque de kairos, qui signifie le moment opportun, est ici employée afin de comprendre le terreau propice qui se dessine dans les années 1960 pour accueillir une enquête désireuse de régler les tensions entre le Québec et le reste du Canada. Par la suite, nous nous attachons à la Commission en elle-même, en mettant en lumière son fonctionnement, le travail de terrain des commissaires et leurs stratégies pour sensibiliser les citoyens canadiens à leur mandat. Puis, nous nous intéressons aux idées des commissaires concernant le remède canadien. Enfin, nous traçons les contours du moment Laurendeau-Dunton, un moment où, à force de multiplier les rencontres, les conférences, les séminaires et les activités académiques, les portes se sont ouvertes pour entreprendre un dialogue fructueux entre les différents éléments composant le Canada.
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Les pilotes du Saint-Laurent et l'organisation du pilotage en aval du havre de Québec, 1762-1920Leclerc, Jean 25 April 2018 (has links)
Cette thèse porte sur les pilotes du Saint-Laurent et l'organisation du pilotage en aval du havre de Québec, de 1762 à 1920. Les questions au centre de cette recherche sont les suivantes : qu'est-ce qui caractérise l'histoire des pilotes et de l'organisation du pilotage sur cette importante voie de navigation ? Comment les autorités françaises et anglaises ont-elles réglementé ce secteur ? De quelle manière s'effectuait le service de pilotage à l'époque de la libre concurrence (1805-1859) ? Pourquoi, les pilotes ont-ils demandé, avec tant de conviction et de persévérance, un acte constitutif du Parlement du Canada-Uni, au cours de la décennie 1850-1860, et comment l'ont-ils obtenu? En quoi leur regroupement en corporation, en 1860, a-t-il changé l'organisation du pilotage et la vie des pilotes ? Voilà autant d'interrogations qui nous ont conduit à entreprendre cette étude de la plus ancienne et la plus importante circonscription de pilotage au Canada, tant par l'effectif de pilotes qui s'y rattachait, que par son étendue géographique et, enfin, que par l'avant-garde de son organisation professionnelle. Cette étude montre que les autorités françaises et anglaises ont toujours cherché à maintenir un groupe de pilotes qualifiés pour guider les navires hauturiers dans les eaux restreintes, de l'île du Bic à Québec. En 1805, dans le contexte de l'augmentation du trafic maritime au Port de Québec, une importante structure, la Maison de la Trinité de Québec (MTQ), fut mise en place par le Parlement du Bas-Canada pour régir les pilotes et leurs apprentis dans le cadre de la libre entreprise. Durant 54 ans (1805-1859), le métier fut alors caractérisé par le laisser-faire. En effet, les pilotes munis de chaloupes à voiles et d'autres équipés de goélettes, se concurrençaient pour offrir leur service aux capitaines de vaisseaux. À cette fin, les pilotes s'aventuraient jusque dans le golfe du Saint-Laurent, bien au-delà du lieu de rendez-vous fixé en 1805, à la pointe au Père. Nous avançons l'hypothèse que le régime de la libre entreprise a favorisé la désorganisation du pilotage, en encourageant notamment le dépassement du lieu de rendez-vous fixé initialement, à la pointe au Père. Cette situation eut un double effet : d'une part, elle rendit, à toute fin pratique, inapplicables les règlements de l'autorité de pilotage et d'autre part, elle fut responsable de pas moins de 133 noyades de pilotes, d'apprentis et d'hommes à gages, de 1815 à 1855. Cette étude montre aussi que 1860 marqua un changement radical dans l'organisation du service de pilotage avec la création de la Corporation des pilotes pour le havre de Québec et au-dessous (CPHQ). À la demande des 250 pilotes, une loi (23 Victoria, chap. 123, 19 mai 1860) mit un terme à la libre entreprise, en la replaçant par le mode d'affectation à tour de rôle, et en adoptant la mise en commun des recettes du pilotage. Étant un service qui requiert des spécialistes de la navigation locale, le pilotage en aval de Québec devint alors en situation de monopole réglementé et ce, dans l'intérêt public. Tous les pilotes brevetés de la «circonscription» appartenaient automatiquement à cette corporation professionnelle. Pendant 54 ans, de 1860 à 1914, la Corporation des pilotes fut responsable de l'administration du service de pilotage dans ce que l'on appellera, en 1873, «la circonscription de pilotage de Québec». La CPHQ était devenue en quelque sorte, l'agent de la Couronne responsable du service; ses pouvoirs étaient considérables. En effet, elle percevait les droits de pilotage et distribuait les revenus mis en commun entre ses membres, elle veillait à la discipline, dressait la liste d'affectation des pilotes et les transportait à bord de ses propres goélettes. Depuis 1876, la CPHQ administrait le Fonds des pilotes invalides de Québec. Enfin, de 1905 à 1912, son conseil d'administration nomma aussi les surintendants des pilotes. La corporation eut un pouvoir assez important pour que les Intérêts maritimes veuillent, à plusieurs reprises, faire rappeler par le Parlement la loi qui, en 1860, les avait tirés des noyades, de l'exploitation et des misères engendrées par le régime de la libre entreprise. Au début du XXe siècle, le ministère de la Marine et des Pêcheries se chargea du service de bateaux-pilotes à la station d'embarquement unique de Pointe-au-Père. En 1915, la direction et le contrôle des pilotes et des apprentis ne relèvent plus de la Corporation des pilotes de Québec, mais bien du surintendant général des pilotes, un employé du gouvernement fédéral. Entre 1913 et 1920, la CPHQ traversa une période particulièrement difficile dans ses relations avec les Intérêts maritimes. Elle connut aussi une crise au sein de son organisation avec «l'affaire Paquet», une saga judiciaire qui dura trois ans, et qui força les pilotes à former, le 2 août 1920, une nouvelle société pour rester unis : Y Union des pilotes licenciés pour le havre de Québec et au-dessous. Les sources utilisées sont principalement les documents parlementaires, les archives de la Corporation des pilotes pour le havre de Québec et au-dessous, celles du port de Québec, les journaux de l'époque, les actes notariés, etc. Le plan est divisé en quatre parties : I- émergence du métier de pilote en Nouvelle-France et structure de l'autorité de pilotage sous le Régime anglais; II- la pratique du pilotage à l'époque de la libre concurrence (1805-1859); III- la Corporation des pilotes, de 1860 à 1919; IV- la profession de pilote après 1860. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Monseigneur, the catholic Bishop, Joseph-Octave Plessis, church, state, and society in Lower Canada : historiography and analysisLambert, James H. 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Les procès-verbaux sur la commodité et l'incommodité des districts paroissiaux de Mathieu Benoît Collet (1721)Dubois, David 11 April 2018 (has links)
C'est en février 1721 que débute une enquête qui mène Mathieu Benoît Collet et Nicolas Gaspard Boucault aux quatre coins de la colonie canadienne sur la commodité ou l'incommodité des districts paroissiaux. On reprend ainsi la coutume française qui exige de prendre en compte l'opinion des personnes visées par tous changements des limites paroissiales. Mandatés par les autorités coloniales, les deux hommes se déplacent à la rencontre de milliers de paroissiens de toutes qualités. Cette démarche vise à recueillir les impressions des gens sur la situation qui prévaut dans leur paroisse. Dans l'optique d'une réorganisation des paroisses et de leurs limites, les enquêteurs tentent de questionner les gens sur la viabilité de nouvelles entités et sur les incommodants qu'un tel processus pourrait enrayer. Ce sont 65 paroisses qui sont ainsi visitées par les deux administrateurs de Québec. Des gens de fonction tels les curés, seigneurs, officiers militaires, officiers de milices, notaires, marguilliers se présentent en grand nombre. Les simples habitants sont également au rendez-vous. Nous y voyons alors un portrait de la société rurale canadienne rassemblée sous un même toit pour discuter de l'avenir de ses communautés. L'engouement d'une telle enquête pour la population rurale est représentatif de l'importance que les gens accordent au cadre social et au lieu de socialisation qu'est la paroisse. Les paroissiens profitent de l'occasion pour exprimer leurs insatisfactions de toutes sortes, sur ce qui les incommode. Les informations recueillies sont par la suite compilées sous forme de procès-verbal. Ces documents serviront par la suite aux autorités afin de statuer sur les nouvelles limites entérinées par un arrêt royal en 1722. Étant une source partiellement exploitée des historiens, les procès-verbaux de Collet sont pourtant une mine de renseignements sur la société rurale de Nouvelle-France. Ce mémoire veut lever le voile sur cette enquête et sur sa contribution à la compréhension de l'histoire du XVIIIe siècle canadien. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Le chrétien au Québec : à la recherche d'une pratique politiqueRousseau, Jean-Yves 11 January 2022 (has links)
Au Québec, les chrétiens cherchent à vivre une pratique politique cohérente avec les valeurs de leur foi. Une étude de l'histoire du Québec révèle le passage d'un engagement politique institutionnel et idéologique de l'Église à une responsabilité personnelle des chrétiens en solidarité avec les personnes et les groupes qui luttent pour la justice sociale. Le rappel des pratiques politiques des chrétiens au Québec nous apprend à tirer les leçons de l'histoire permettant de situer les chances et les handicaps d'un chrétien engagé en politique. Enfin, nous ouvrons quelques chantiers où les chrétiens d'aujourd'hui peuvent agir en cohérence avec leur foi et en solidarité avec les personnes qui luttent pour la justice sociale dans le cadre d'un projet de société.
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Les Sept Nations du Canada : traditions d'alliance dans le Nord-Est, XVIIIe-XIXe siècles / Traditions d'alliance dans le Nord-Est, XVIIIe-XIXe sièclesSawaya, Jean-Pierre 24 April 2018 (has links)
L'alliance formée par la fédération des Sept Feux du Canada au XVIIIème et XIXème siècle regroupe les Amérindiens chrétiens des villages d'Oswegatchie, de Kahnawake, d'Akwesasne, de Kanehsatake, de la Pointe-du-Lac, d'Odanak, de Wôlinak, de Wendaké et de Restigouche. Les nations membres occupent collectivement un vaste territoire. La fédération unit les gouvernements de chacun des villages alliés. Les Grands Conseils politiques se déroulent dans le village iroquois de Kahnawake. Les règles, les mécanismes et les rouages établis relèvent de leurs traditions politiques et diplomatiques ancestrales. Les Sept Nations du Canada pratiquent tous les rituels politiques et suivent les protocoles diplomatiques de la conférence internationale. La fédération entretient des relations avec les autres organisations politiques du Nord-Est, la confédération des Wabanakis, la Ligue des Six Nations iroquoises, et les diverses coalitions politiques des Grands Lacs. Elle s'allie aussi aux Français et aux Anglais. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Naître, aimer et mourir : le corps dans la société québécoiseMarchand, Suzanne 13 April 2018 (has links)
Basée principalement sur les témoignages de ceux et celles qui y ont vécu, aimé et souffert, cette recherche porte sur le corps dans la société québécoise francophone de la première moitié du 20e siècle. Elle dresse un bilan des pratiques et croyances relatives au corps prévalant dans cette société, en abordant des thèmes tels que l'importance accordée à la fécondité, les craintes et les espoirs des futurs parents pendant la grossesse, les soins prodigués aux jeunes enfants, la manière dont se déroulaient les fréquentations amoureuses, les normes régissant le choix d'un conjoint ou d'une conjointe, la vie des couples mariés, et la façon dont étaient perçues la vieillesse, la maladie et la mort. En insistant tout particulièrement sur les conditionnements sociaux auxquels étaient soumis les deux sexes à cette époque, cette étude souligne par ailleurs le fait que, de l'enfance à la vieillesse, le rapport que les hommes et les femmes entretenaient avec leur corps était très différent. Cette thèse jette également un nouvel éclairage sur les croyances et pratiques recueillies au Québec, en les reliant à un espace culturel beaucoup plus vaste et en faisant la synthèse des interprétations qu'en ont proposées les divers chercheurs et chercheuses qui les ont étudiées. Il y est, entre autres, démontré que les préoccupations, les sentiments et les rêves des Québécois et Québécoises n'étaient pas très différents de ceux des hommes et des femmes qui vivaient dans certains pays européens ou américains à la même époque, et que, parfois même, ils étaient universellement partagés. Enfin, en s'appuyant sur des données concernant la société québécoise contemporaine et en inscrivant les pratiques et croyances recueillies au Québec dans la longue durée, cette recherche fait ressortir le fait que les hommes et les femmes qui ont vécu avant nous avaient sensiblement les mêmes préoccupations et appréhensions que celles qui sont les nôtres actuellement et qui, très souvent, remontent à un passé lointain.
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Sir Henri Gustave Joly de Lotbinière : visionnaire et promoteur de la conservation des forêts, au Québec, à la fin du XIXe siècle / Visionnaire et promoteur de la conservation des forêts, au Québec, à la fin du XIXe siècleGadoury, Marc 24 April 2018 (has links)
Figure importante de l'histoire environnementale au Québec, Sir Henri Gustave Joly de Lotbinière s'est partagé, toute sa vie durant, entre une carrière politique remarquable et sa véritable passion: la foresterie. À la fin du XIXème siècle, grâce à son implication active dans le mouvement de conservation des forêts, il a suscité auprès des gouvernements et de la population, un intérêt pour la conservation et la préservation des ressources forestières. Visionnaire, il l'a été en réprouvant l'exploitation effrénée du couvert forestier et en remettant en question le mythe de la "forêt inépuisable". Promoteur, il l'a été aussi en donnant la première impulsion au mouvement de conservation de la forêt sur le territoire. Cette recherche explore le rôle de Sir Henri Gustave Joly de Lotbinière dans le mouvement de conservation au Québec, dès la fin du XIXème siècle, et veut démontrer que sous son impulsion et son exemple, une prise de conscience s'est engagée, un embryon de réflexion s'est constitué appelant un nouveau rapport de l'homme à la forêt sur le territoire. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Le rôle de l'intelligentsia dans la modernisation de l'État au Québec : nuancements de la vision salutaire de la révolution tranquilleMorin, Philippe 16 April 2018 (has links)
La Révolution tranquille est un mythe solidement ancré dans la mémoire collective québécoise, bien que le caractère mythique des années 1960 soit de plus en plus remis en question dans le discours savant. L'analyse d'une centaine de curriculum vitae de grands commis de l'État du gouvernement Lesage a permis de valider ce repositionnement idéologique. En effet, il ressort de notre analyse que les membres de l'élite traditionnelle - les avocats, les médecins et surtout les hommes d'affaires -, omniprésents sous la férule de Duplessis, occupent toujours une place prépondérante au sein des appareils d'État québécois de la Révolution tranquille. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Entre tradition et innovation : l'enseignement du catéchisme chez les Frères des Écoles chrétiennes au Québec, 1936-1946Lanouette, Mélanie 25 April 2018 (has links)
Entre 1936 et 1946, les Frères des Écoles chrétiennes ont participé activement au renouveau pédagogique et au mouvement catéchistique qui s'observent alors à l'échelle québécoise. L'analyse de leurs revues pédagogiques et de la série catéchistique Mon cahier de religion qu'ils mettent sur le marché en 1944, révèle que les Frères des Écoles chrétiennes ont opéré un véritable renouvellement méthodologique selon les principes de l'école active. Cette rénovation favorisa le passage d'un enseignement catéchistique traditionnel, centré sur les exposés magistraux et les récitations orales, à un enseignement religieux plus concret et plus vivant, basé sur la participation de l'élève et sur la compréhension du message religieux. Même si les Frères ne remettent pas en cause le catéchisme diocésain par questions-réponses qui demeure un manuel obligatoire que les enfants doivent mémoriser, ils innovent en mettant sur pied des activités comme les Semaines de l'enseignement religieux, des expositions catéchistiques, des recherches expérimentales et des publications. Les questionnements rejoignent l'ensemble des pédagogues dans une réflexion collective de fond qui constitue une première étape importante avant les grands bouleversements issus de la Commission royale d'enquête sur l'enseignement dans la province de Québec au début des années 1960. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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