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Les derniers siècles de l’époque angkorienne au Cambodge [env.1220 - env.1500] / The last centuries of the Angkorean period in Cambodia (ca. 1220 - ca. 1500)Provost-Roche, Ludivine 12 March 2010 (has links)
Cet ouvrage concerne le Cambodge à la fin de la période dite « angkorienne » (801-1431), soit de la disparition de Jayavarman VII (env. 1220) à l’abandon d’Angkor (1431) ; il s’attache en particulier au dernier siècle de cette période documenté par l’épigraphie (env. 1220 – env. 1327). Le faible nombre de sources épigraphiques, a souvent fait désigner cette période comme obscure. Cependant si ces sources ne fournissent qu’une chronologie dynastique discontinue puisqu’elle est interrompue pendant cinquante ans, elles mettent en lumière deux bouleversements majeurs dans l’histoire religieuse du Cambodge: l’essor du bouddhisme theravâda et une réaction iconoclaste due à des adeptes d’un sivaïsme particulièrement sectaire. C’est en confrontant les données de l’épigraphie à celles de l’histoire de l’art (peu utilisée jusqu’à présent) que l’on a visé à améliorer la connaissance de la période concernée. Un premier volet épigraphique (présentation critique des textes, datation de monuments par la présence d’inscriptions datées) est suivi d’un autre dédié à l’histoire de l’art (analyse de monuments dont le décor peut être attribué à la fin de la période angkorienne, définition des grandes tendances de l’art « post-Bayon »). On s’est ensuite attaché à brosser le paysage politique et religieux du Cambodge d’alors, en combinant ces sources. En définitive ce travail qui enrichit largement le corpus des monuments attribuables à la période étudiée, apporte des éléments de réponse aux problématiques, mettant notamment en lumière la radicalisation des mouvements religieux en présence et l’esprit de concurrence qui les anime. / This study deals with Cambodia during the end of the so-called “angkorean period”, that is to say between Jayavarman the VIIth disappearance and Angkor desertion by the royal court. It emphasizes the last century of that period documented by inscriptions (ca.1220-ca.1327). Due to the few inscriptions related to that period, it has often been deemed as an “obscure” one. As a matter of fact epigraphic data allow only to a discontinuous dynastic chronology with an interruption of fifty years. However they turn to light two important changes concerning religious history of Cambodia: on one hand, the rapid development of Theravâda Buddhism, and on the other an iconoclastic reaction due to saivite sectarian adepts. It is by collating epigraphic and art history data (that last having been quite neglected up to now), that this research want to contribute enlarge the knowledge of last Angkorean centuries. A first part deals with inscriptions (critical presentation then dating monuments through dated inscriptions); it is followed by a second one dedicated to art history [analysis of iconographic and decorative patterns attributable to the end of Angkorean period, artistic characteristics of “post-Bayon” art]. Then political and religious Cambodian context is depicted through the use of those two kinds of data. To summarize, that study which widely enlarges the monumental corpus of the dealt with period, brings answers to several issues and especially about the radicalization of concerned religious trends and about their rivalry.
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Entre modernité et tradition : le cas du yoga du Cachemire à MontréalRaina, Mariette R. 12 1900 (has links)
Le yoga est une pratique ancestrale qui a connu une effervescence phénoménale ces quarante dernières années. S’insérant dans un monde en changement où l’individu et son rapport à son environnement ne sont plus perçus de la même manière, le yoga est une pratique qui véhicule un concept flexible et malléable, ajustable à une société occidentale en changement. Le Québec, et plus spécifiquement Montréal où s'est effectuée notre ethnographie, porte une histoire religieuse encore fortement présente où l’on découvre une effervescence de nouvelles pratiques depuis la Révolution tranquille des années soixante. C’est dans ce cadre que nous avons découvert le yoga cachemirien qui se base sur la tradition du sivaïsme tantrique non-duel du Cachemire. Cette pratique est encore peu connue dans le monde du yoga, bien qu’elle soit déjà bien installée comme objet d’étude dans les milieux académiques (Inde, France, Angleterre, Italie, États-Unis et Canada). Ce yoga se dit « traditionnel » à cause de son orientation non-duelle qui fait écho à l’enseignement délivré dans les tantras de cette tradition. Par ailleurs, cette pratique, majoritairement basée sur le senti et l’exploration tactile, ne porte pas les caractéristiques des yogas type ashtanga, Iyengar ou hatha, disponibles sur le marché.
Notre exploration ethnographique s’est donc portée sur le vécu des membres de ce groupe et sur la pratique et le discours de l’enseignant. Les membres, majoritairement d’origine québécoise, appréhendent cette approche et cette sotériologie avec un vécu religieux culturel spécifiquement identifiable, que ce soit au niveau du corps, des idées ou de la formulation qu’ils en font. L’enseignant, quant à lui, présente la pratique comme l’application directe et vécue de la doctrine délivrée dans les tantras de la tradition du sivaïsme cachemirien. La pratique du yoga cachemirien se veut donc traditionnelle tout en s’acculturant au contexte contemporain dans lequel l’enseignement se délivre. Il est alors pertinent de comprendre la dynamique qui se génère dans ce processus de transposition traditionnelle au sein d’un contexte contemporain. C’est donc ce processus de construction/ transformation que nous allons tenter d’expliquer; celui-ci semble s’établir entre continuité traditionnelle et rupture d’éléments redéfinis et réinventés. Nous verrons que dans cette dynamique, observée tant dans le discours que la pratique, les limites ne sont pas aussi hermétiques qu'il n'y paraît : les concepts d’identité culturelle et de temporalité s’entrechoquent, se construisent les unes sur les autres dans un mouvement incessant et vivant. / The ancient practice of Yoga has seen a phenomenal revival in the last forty years. It has become integrated into a world in which the individual and their relationship with their environment are no longer perceived the same way; yoga conveys malleable concepts, custom-fitting to the ever-changing Western landscape. The province of Quebec, and more specifically the city of Montreal which is the site of my ethnography, has a rich religious past and present where one finds an effervescence of new spiritualities that have developed since the Quiet Revolution of the 1960s. In this setting, I discovered a form of yoga originating from the northwestern Indian region of Kashmir and which is founded on the traditions of “non-dualistic tantric kashmir sivaism”. This form of yoga is not yet well known, despite having been studied by academics in India, France, England, Italy, United States, and Canada. It is referred to as “traditional” owing to its non-dualistic orientation of its teachings, based on the tantras. Kashmirian yoga, which is fundamentally based on the senses and tactile exploration, does not exhibit the same characteristics as other mainstream yogas such as ashtanga, Iyengar, or hatha.
Our ethnographic exploration focuses on the members of this group and the practice and discourse of its teacher. The members, predominantly of French-Canadian origin, grasp this approach and its soteriology with a uniquely identifiable cultural-religious background, whether it be at the level of the body, ideas, or an amalgamation they envision. The teacher presents the practice as the direct application of the doctrines expressed in the traditional sciptures, the tantras, of Kashmirian Saiva tradition. The practice of Kashmirian yoga therefore seeks to remain traditional while nonetheless being acculturated within the contemporary context in which it is taught. It is therefore crucial to comprehend the dynamics inherent in this process of transposition of tradition within a contemporary context. It is therefore this process of construction and transformation that we will attempt to explain; the latter seemingly established between traditional continuity and the breach of redefined and reinvented elements. We will see that within this dynamic, observed as frequently in its discourse as in its practice, the limits are not as hermetic as they may appear, rather the concepts of cultural identity and temporality clash, building up one on top the other in a incessant and living movement.
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Entre modernité et tradition : le cas du yoga du Cachemire à MontréalRaina, Mariette R. 12 1900 (has links)
Le yoga est une pratique ancestrale qui a connu une effervescence phénoménale ces quarante dernières années. S’insérant dans un monde en changement où l’individu et son rapport à son environnement ne sont plus perçus de la même manière, le yoga est une pratique qui véhicule un concept flexible et malléable, ajustable à une société occidentale en changement. Le Québec, et plus spécifiquement Montréal où s'est effectuée notre ethnographie, porte une histoire religieuse encore fortement présente où l’on découvre une effervescence de nouvelles pratiques depuis la Révolution tranquille des années soixante. C’est dans ce cadre que nous avons découvert le yoga cachemirien qui se base sur la tradition du sivaïsme tantrique non-duel du Cachemire. Cette pratique est encore peu connue dans le monde du yoga, bien qu’elle soit déjà bien installée comme objet d’étude dans les milieux académiques (Inde, France, Angleterre, Italie, États-Unis et Canada). Ce yoga se dit « traditionnel » à cause de son orientation non-duelle qui fait écho à l’enseignement délivré dans les tantras de cette tradition. Par ailleurs, cette pratique, majoritairement basée sur le senti et l’exploration tactile, ne porte pas les caractéristiques des yogas type ashtanga, Iyengar ou hatha, disponibles sur le marché.
Notre exploration ethnographique s’est donc portée sur le vécu des membres de ce groupe et sur la pratique et le discours de l’enseignant. Les membres, majoritairement d’origine québécoise, appréhendent cette approche et cette sotériologie avec un vécu religieux culturel spécifiquement identifiable, que ce soit au niveau du corps, des idées ou de la formulation qu’ils en font. L’enseignant, quant à lui, présente la pratique comme l’application directe et vécue de la doctrine délivrée dans les tantras de la tradition du sivaïsme cachemirien. La pratique du yoga cachemirien se veut donc traditionnelle tout en s’acculturant au contexte contemporain dans lequel l’enseignement se délivre. Il est alors pertinent de comprendre la dynamique qui se génère dans ce processus de transposition traditionnelle au sein d’un contexte contemporain. C’est donc ce processus de construction/ transformation que nous allons tenter d’expliquer; celui-ci semble s’établir entre continuité traditionnelle et rupture d’éléments redéfinis et réinventés. Nous verrons que dans cette dynamique, observée tant dans le discours que la pratique, les limites ne sont pas aussi hermétiques qu'il n'y paraît : les concepts d’identité culturelle et de temporalité s’entrechoquent, se construisent les unes sur les autres dans un mouvement incessant et vivant. / The ancient practice of Yoga has seen a phenomenal revival in the last forty years. It has become integrated into a world in which the individual and their relationship with their environment are no longer perceived the same way; yoga conveys malleable concepts, custom-fitting to the ever-changing Western landscape. The province of Quebec, and more specifically the city of Montreal which is the site of my ethnography, has a rich religious past and present where one finds an effervescence of new spiritualities that have developed since the Quiet Revolution of the 1960s. In this setting, I discovered a form of yoga originating from the northwestern Indian region of Kashmir and which is founded on the traditions of “non-dualistic tantric kashmir sivaism”. This form of yoga is not yet well known, despite having been studied by academics in India, France, England, Italy, United States, and Canada. It is referred to as “traditional” owing to its non-dualistic orientation of its teachings, based on the tantras. Kashmirian yoga, which is fundamentally based on the senses and tactile exploration, does not exhibit the same characteristics as other mainstream yogas such as ashtanga, Iyengar, or hatha.
Our ethnographic exploration focuses on the members of this group and the practice and discourse of its teacher. The members, predominantly of French-Canadian origin, grasp this approach and its soteriology with a uniquely identifiable cultural-religious background, whether it be at the level of the body, ideas, or an amalgamation they envision. The teacher presents the practice as the direct application of the doctrines expressed in the traditional sciptures, the tantras, of Kashmirian Saiva tradition. The practice of Kashmirian yoga therefore seeks to remain traditional while nonetheless being acculturated within the contemporary context in which it is taught. It is therefore crucial to comprehend the dynamics inherent in this process of transposition of tradition within a contemporary context. It is therefore this process of construction and transformation that we will attempt to explain; the latter seemingly established between traditional continuity and the breach of redefined and reinvented elements. We will see that within this dynamic, observed as frequently in its discourse as in its practice, the limits are not as hermetic as they may appear, rather the concepts of cultural identity and temporality clash, building up one on top the other in a incessant and living movement.
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