La maladie de Parkinson (MP) est un trouble progressif qui atteint principalement le fonctionnement moteur, mais est également associé à un ensemble de symptômes non-moteurs notamment les symptômes psychologiques et comportementaux, ainsi que le trouble cognitif léger (TCL) et la démence. Les altérations cognitives ont d’ailleurs un impact majeur sur le fonctionnement et la qualité de vie du patient et de son aidant. Depuis les dernières années, plusieurs chercheurs s’intéressent au TCL dans la MP (MPTCL) puisqu’il est associé à un risque accru de développer une démence avec la progression de la pathologie. À travers le monde, il n’existe aucun traitement pharmacologique permettant de guérir la maladie et de rétablir la cognition dans le MPTCL. Il apparaît donc important d’explorer d’autres avenues thérapeutiques telles que les méthodes d’interventions cognitives qui pourraient engendrer des effets positifs sur le fonctionnement cognitif dans le TCL. L’effet des interventions cognitives sur les symptômes cognitifs de la MP est cependant encore peu connu. Ce mémoire doctoral consiste à effectuer une recension critique et systématique des écrits scientifiques pour évaluer les effets de la stimulation cognitive, de l’entraînement cognitif et de la réadaptation cognitive sur le fonctionnement cognitif chez des patients atteints de la MP cognitivement intacts ou présentant un MP-TCL. Les résultats ont montré un certain bénéfice significatif des interventions cognitives dans plusieurs domaines cognitifs ainsi que sur le plan psychologique, comportemental et fonctionnel bien que plusieurs limites dans les études ne permettent pas de tirer des conclusions robustes. Le Chapitre 1 détaille l’état actuel des connaissances et situe la problématique dans son contexte scientifique. Le Chapitre 2 présente les résultats de la recension systématique quantitative. Enfin, le Chapitre 3 propose des pistes de réflexions en lien avec les résultats obtenus, de même qu’une critique de l’état de la littérature actuelle portant sur le sujet de recherche. Des recommandations pour orienter les recherches futures sont également abordées.

L’objectif du présent mémoire doctoral est de réaliser une revue systématique sur l’efficacité des interventions non pharmacologiques pour réduire le fardeau et les symptômes psychologiques et pour améliorer la qualité de vie des proches aidants de personnes âgées avec un trouble cognitif léger (TCL). Cette revue systématique inclut deux essais cliniques randomisés contrôlés et un essai clinique contrôlé qui mesurent l’efficacité d’un programme cognitif (c.-à-d., entraînement au calendrier et à la prise de notes) et à composantes multiples (c.-à-d., remédiation cognitive combinée à des éléments de psychoéducation et de soutien ainsi qu’une thérapie cognitivo-comportementale combinée à des éléments de psychoéducation et de remédiation cognitive). Les bases de données consultées pour la recherche des articles sont MedLine, Cochrane, Embase, PsycNet, AgeLine et ProQuest Dissertations and Theses pour la période qui s’étend entre 1999 et 2016. Pour l’entraînement au calendrier et à la prise de notes, l’intervention a diminué l’humeur dépressive chez les proches aidants de personnes âgées ayant un TCL et ce, jusqu’à 6 mois posttraitement. Le fardeau subjectif (attitudes et réactions émotionnelles à l’égard de la prestation de soins), les symptômes anxieux et la qualité de vie demeurent inchangés. Les traitements combinant des éléments d’interventions cognitives et psychologiques n’ont pas eu d’effet sur les mesures de fardeau, de qualité de vie et la santé psychologique des proches aidants. Dans l’ensemble, l’hétérogénéité clinique et méthodologique entre les études rend difficile la comparaison entre les essais cliniques. Néanmoins, certaines données de la documentation scientifique suggèrent que les interventions non pharmacologiques peuvent soutenir les proches aidants de personnes âgées avec un TCL.

Les saignements utérins anormaux (SUA) touchent jusqu'à 30% des femmes préménopausées entrainant des traitements pharmacologiques et des interventions chirurgicales. L'ablation/résection de l'endomètre et le système intra-utérin au lévonorgestrel (SIU-LNG) sont des traitements bien établis pour les SUA afin d'éviter des alternatives plus invasives comme l'hystérectomie. Des revues systématiques antérieures ont conclu que les deux options avaient des effets thérapeutiques similaires mais n'ont pas réussi à expliquer l'hétérogénéité entre les études. La revue systématique présentée dans ce mémoire avait comme objectif de comparer l'efficacité et la sécurité des deux options dans le traitement des femmes préménopausées ayant des SUA. Aucune différence significative n'a été observée en termes d'hystérectomie subséquente, de satisfaction, de qualité de vie, d'aménorrhée et d'échec au traitement lorsqu'on compare les deux traitements. Par contre, les effets secondaires étaient moins fréquents chez les femmes traitées par ablation/résection de l'endomètre. Finalement, les femmes plus jeunes présentaient un risque plus faible de nécessiter éventuellement une hystérectomie lorsqu'elles étaient traitées avec le SIU-LNG. En cas d'un échec aux différentes options de traitement, l'hystérectomie est offerte aux patientes. L'approche laparoscopique est préférable lorsque l'hystérectomie vaginale n'est pas possible (accès vaginal limité, utérus trop volumineux ou maladie adhésive majeure). Afin d'éviter la conversion en laparotomie, la morcellation du spécimen utérin est parfois nécessaire. La prédiction du besoin de morcellation est importante pour l'obtention d'un consentement éclairé vu les risques associés de dissémination néoplasique et pour l'organisation des soins puisqu'elle est associée à un temps opératoire augmenté. Le but de l'étude de cohorte présentée dans ce mémoire était d'identifier les facteurs prédictifs de la morcellation pendant l'hystérectomie laparoscopique totale (HLT) et de calculer la probabilité d'y avoir recours selon les facteurs de risque de la patiente. Dans cette étude, le poids utérin estimé par imagerie préopératoire ainsi la présence et la taille d'un léiomyome ont été identifiés comme des prédicteurs de la morcellation. / Abnormal uterine bleeding (AUB) is a disorder affecting up to 30% of premenopausal women resulting in pharmacological treatments and surgical interventions. Endometrial ablation/resection and levonorgestrel intrauterine system (LNG-IUS) are well-established treatments for AUB to avoid more invasive alternatives like hysterectomy. Previous systematic reviews have concluded that the two options have similar treatment effects but have failed to explain the heterogeneity between studies. The systematic review presented aimed to compare the efficacy and safety of the two options in the treatment of premenopausal women with AUB. No significant difference was observed in terms of subsequent hysterectomy, satisfaction, quality of life, amenorrhea and treatment failure. In contrast, side effects were less common in women treated with endometrial ablation/resection compared to the LNG-IUS. Finally, younger women had a lower risk of eventually requiring hysterectomy when treated with the LNG-IUS. In case of failure of the various treatment options, hysterectomy is offered to patients. Laparoscopic hysterectomy is a preferable approach when vaginal hysterectomy is limited by the size of the uterus, by the vaginal access or by a major adhesive disease. In the presence of a large uterus, morcellation can be performed in order to maintain a laparoscopic or vaginal approach and to prevent from converting to laparotomy. Predicting the need for morcellation is important for obtaining informed consent given the associated risks and for preoperative organization since it is associated with an increased operative time. The aim of the cohort study was to identify the predictive factors of morcellation during laparoscopic total hysterectomy (TLH). In this study, the uterine weight estimated by preoperative imaging as well as the size and number of leiomyomas were identified as predictors of morcellation.