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La consommation de crack chez les jeunes de la rue de Montréal méfaits de la consommation et facteurs de risque du premier usage

Paquette, Camille January 2009 (has links)
La consommation de crack serait en augmentation au Canada. On observe entre autres ce changement chez les usagers de drogues du centre-ville de Montréal. On ne connaît pas très bien l'ampleur du phénomène chez les jeunes de la rue, qui sont très vulnérables aux conséquences de l'usage de substances psychoactives (SPA). Cette forme de cocaïne serait associée à divers comportements à risque d'infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Cela pourrait donc avoir un impact majeur sur le fardeau de morbidité et de mortalité que supportent déjà les jeunes de la rue. Par ailleurs, on ignore quels sont les facteurs de risque d'une première consommation de crack chez ces jeunes. Objectifs. (1) Estimer la prévalence à vie et récente de la consommation de crack chez les jeunes de la rue de Montréal; (2) Estimer le taux d'incidence de la consommation de crack chez les jeunes de la rue de Montréal; (3) Évaluer la présence d'association entre l'usage de crack et certaines conduites à risque d'ITSS concomitantes; (4) Identifier les facteurs de risque liés à la première consommation de crack chez ces jeunes. Méthode. Des analyses secondaires ont été réalisées à partir de données collectées lors d'une étude de cohorte portant sur l'incidence du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et de l'hépatite C chez les jeunes de la rue de Montréal. De juillet 2001 à décembre 2005, des jeunes âgés de 14 à 23 ans (n=858) ont été vus en entrevue aux six mois. Le questionnaire administré portait sur les caractéristiques sociodémographiques, les comportements sexuels et de consommation de drogues. On a estimé la prévalence d'usage du crack à partir des données collectées à l'entrée dans l'étude. Le taux d'incidence a été estimé pour (a) l'ensemble des jeunes qui n'avaient jamais consommé de crack au recrutement et parmi eux, pour (b) ceux qui avaient prisé de la cocaïne auparavant. On a évalué l'association entre l'usage de crack et certaines conduites concomitantes de consommation de SPA et sexuelles par régression logistique multiple. Les facteurs de risque d'initiation au crack ont été déterminés par régression de Cox multivariée. Résultats. La prévalence d'usage de crack à vie était de 66,6% intervalle de confiance à 95% [63,4-69,8] ; celle d'usage récent était de 38,0% [34,7-41,3]. Les taux d'incidence d'usage du crack étaient de (a) 136,6/1000 personnes-années (p-a) [104,5-175,5]) et de (b) 205,8/1000 p-a [150,2-275,3]. Après ajustement, les jeunes de la rue consommant du crack étaient plus à risque de manifester les conduites sexuelles suivantes: se prostituer, avoir plus de deux partenaires sexuels et avoir un partenaire sexuel à risque (ayant le VIH, étant un homme ou une femme qui se prostitue, étant un homme ayant des relations homosexuelles). Ils étaient aussi plus à risque d'avoir bu de l'alcool dans le dernier mois, de s'être injecté des drogues et d'avoir consommé plus d'une SPA. Le nombre de types de drogues consommés dans les six mois précédant l'entrevue augmentait le risque de s'initier au crack (ratio de risque ajusté (RRA)=1,84 [1,55-2,18]), alors que le fait d'avoir un parent ayant une consommation problématique de substances diminuait ce risque (RRA=0,48 [0,26-0,89]). Les facteurs de risque étaient identiques chez les jeunes qui avaient prisé de la cocaïne auparavant. Conclusion. L'usage de crack est répandu chez les jeunes de la rue de Montréal et l'initiation est très fréquente. Les jeunes en consommant ont davantage de conduites à risque et s'exposent davantage au VIH et à l'hépatite C. Il est difficile pour l'instant d'identifier les jeunes plus à risque de s'initier au crack. Il serait important d'approfondir le phénomène d'initiation si l'on souhaite développer des mesures préventives ciblées et efficaces pour ces jeunes.
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Epidémiologie des Entérobactéries productrices de beta-lactamases à spectre élargi dans les unités à risque du CHU de Liège

Christiaens, Geneviève 28 May 2008 (has links)
The University Hospital of Liège has 955 beds in 8 intensive care units, 15 medical wards, 10 surgical wards and 1 paediatric ward. Approximately 36,000 patients are admitted each year, giving a total of 265,000 patient-days hospitalization. Extended-spectrum beta-lactamase-producing Enterobacteriaceae (E-ESBL) constitute, along with methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA), the main multi-resistant bacteria recovered in our hospital. The aims of the present study were to: - evaluate the epidemiology of E-ESBL - evaluate the impact of an infection control programme to reduce the spread of E-ESBL in the University Hospital of Liège. In order to do this, several studies were carried out between 2001 and 2007: 1. Determination of the high risk units in the CHU (2001) The high risk units were determined by comparing the incidence rates of each type of unit. Two types of high risk unit were identified in this way: the Intensive Care Units (ICUs) and the Onco-Haematology Unit. 2. Epidemiology of E-ESBL in the Onco-Haematology unit (2002-2003 and 2005-2006) Digestive tract colonization by E-ESBL was found to be relatively high (7.3%) and this explains the high incidence of E-ESBL in Onco-Haematology in comparison with the rest of the hospital. However, the clinical gravity associated with exposure to the risk factor (digestive tract colonization by E-ESBL) was found to be relatively weak. 3. Importance of digestive tract colonization by E-ESBL in General ICUs (2002-2003) Digestive tract colonization by E-ESBL was found to be relatively common (8.8%) and faecal carriage of E-ESBL was found to be a good marker for infection with E-ESBL at another body site. Even though the number of infected patients was found to be low, the risk of infection due to E-ESBL was multiplied by 14.7 in a group of digestive carriers of E-ESBL with regard to a group of non carriers. Our data also showed that Enterobacter aerogenes is the most frequent species producing extended-spectrum beta-lactamase (ESBL) and that TEM-24 is the most prevalent ESBL produced by E-ESBL species in our ICUs. No CTX-M-type genes were identified. With regard to antibiotic susceptibility, meropenem and cefepime appeared to be the most active agents against the majority of isolates. 4. Impact of an infection control programme to reduce the spread of E-ESBL (2006-2007) A surveillance programme was carried out to evaluate the implementation of infection control procedures including surveillance of ESBL-producing strains, utilization of computer alerts for E-ESBL positive patients and the application of contact precautions for colonized or infected patients. Infection control compliance observations were performed by trained referring nurses. During the 2 years of application, one or more E-ESBL were identified in 500 patients. A total of 2268 internal messages regarding the identification of E-ESBL were sent within the hospital, among which 91.84 % were received (at least 1 for every patient). An alert was associated with 406 patients, who were always hospitalized as the identification of the E-ESBL by the laboratory was obtained. A total of 257 registration forms were filled in by the referring nurses, resulting in a survey compliance of 63%. This survey showed that door signs identifying positive patients, hydro-alcoholic solution and gloves were present in 90% of the cases, but that gowns were only present in 59%. The overall incidence of nosocomial acquisition of E-ESBL between 2006 and 2007 was 0.92/1000 patient-days, more or less the same as in 2002. In relation to this research, several questions remain: - Even though the rates of digestive tract colonization with E-ESBL in the 2 types of high risk unit were found to be more or less the same (7.3 and 8.8%), the impact on infections due to E-ESBL was very different. - Are the infections due either to E-ESBL endogenous infections (owing notably to the use of broad spectrum antibiotics) or to secondary infections (resulting from cross-transmission) or to both? The implementation of an infection control programme to limit the spread of E-ESBL has been based on the limitation of the cross-transmission of these micro-organisms. An enhanced barrier precautions policy has been in place in our institution for 2 years, and we have seen no erosion in compliance. We should not however lose sight of the fact that, whatever the institutional policy for the management of multi-resistant bacteria, the correct application of standard precautions for all patients is the first measure to limit the cross-transmission of all micro-organisms.

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