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Jouer et déjouer. Construction sociale d'une jeunesse active à travers le théâtre amateur d'étudiants soviétiques, 1953-1975Ostromooukhova, Bella 06 December 2011 (has links) (PDF)
Ce travail retrace la manière dont des troupes de théâtre composées d'étudiants négociaient les marges d'autonomie vis-à-vis de l'appareil administratif et idéologique chargé d'encadrer les activités artistiques dans l'URSS de l'époque poststalinienne. Le jeu - en tant que mode d'expression dramatique mais aussi en tant que comportement social - pouvait-il conduire des jeunes à déjouer les normes morales, les paradigmes organisationnels, discursifs et esthétiques qui leur étaient imposés ? Même si les groupes semblaient reproduire la plupart de ces paradigmes, l'ironie et une certaine libéralisation de l'esprit, liées au travail artistique, leur permettaient de " jouer " avec les schémas d'action, et même occasionnellement les " déjouer ", tout en restant dans les limites du socialement et artistiquement admis. Sans toutefois constituer des foyers de rébellion, les groupes étudiés pouvaient donc constituer des niches où demeurait possible une autonomie d'action et de pensée. Fondé sur des entretiens et des archives privées, le travail reconstitue le fonctionnement et la production de plusieurs types de groupes : " ateliers de théâtre " animés par un professionnel, " studios " montés par des étudiants eux-mêmes, équipes d'un jeu intellectuel nommé le " KVN ", " brigades d'agitation " destinées à diffuser la culture citadine à la campagne et sur des grands chantiers.
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Hamlet in the Stalin Era and Beyond : Stage and Score / Les mises en scène et les mises en musique d’Hamlet en ère stalinienne et aprèsAssay Eshghpour, Michelle 23 January 2017 (has links)
Hamlet a longtemps été une partie inséparable de l'identité nationale russe. Cependant, les mises en scène d’Hamlet en Union soviétique (surtout en Russie) durant l'époque de Staline présentèrent des problèmes spécifiques liés aux doctrines idéologiques imposées sur les arts et la culture en général ainsi qu’aux idées reçues concernant l’opinion personnelle de Staline envers de la tragédie. Les deux mises en scènes principales d’Hamlet en Russie au cours de cette période ont été celles réalisées par Nikolai Akimov (1932) et Sergei Radlov (1938). Un réexamen approfondi de ces mises en scène, entrepris dans les chapitres centraux de cette thèse, révèle des détails précédemment inconnus au sujet de leurs conceptions, réalisations, réceptions et au-delà. Cela met en évidence l'importance du rôle de la musique de scène composée pour elles par Dimitri Chostakovitch et par Sergei Prokofiev, respectivement, et suggère l'interaction complexe des agendas individuels et institutionnels. Ce travail a été rendu possible grâce à de nombreuses visites aux archives russes, qui contiennent de précieux documents tels que des livrets des mises en scène et les rapports sténographiques de discussions, précédemment non référencées à l'Ouest. Ces chapitres centraux sont précédés d'un aperçu historique d’Hamlet en Russie et de la musique et de Shakespeare en général. Ils sont suivis par une enquête au sujet des adaptations notables d’Hamlet à la fin de l’époque de Staline et après la mort du dictateur, se concentrant sur ceux qui contiennent les contributions musicales les plus importantes. Le résultat est un aperçu plus riche et plus complexe de l'image familière d’Hamlet comme miroir de la société russe / soviétique. / Hamlet has long been an inseparable part of Russian national identity. Staging Hamlet in Russia during the Stalin era, however, presented particular problems connected with the ideological framework imposed on the arts and culture as well as with Stalin’s own negative perceived view of the tragedy. The two major productions of Hamlet in Russia during this period were those directed by Nikolai Akimov (1932) and Sergei Radlov (1938). Thorough re-examination of these productions, as undertaken in the central chapters of this dissertation, reveals much previously unknown detail about their conception, realisation, reception and afterlife. It highlights the importance of the role of music composed for them by Dmitry Shostakovich and Sergei Prokofiev, respectively, and it suggests a complex interaction of individual and institutional agendas. This work has been made possible by numerous visits to Russian archives, which contain invaluable documents such as production books and stenographic reports of discussions, previously unreferenced in Western scholarship. These central chapters are preceded by a historical overview of Hamlet in Russia and of music and Shakespeare in general. They are followed by a survey of major adaptations of Hamlet in the late-Stalin era and beyond, concentrating on those with significant musical contributions. The outcome is a richer and more complex account of the familiar image of Hamlet as a mirror of Russian/Soviet society.
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