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Cognition sociale et traitement du contexte dans la schizophrénie : effets des stéréotypes

Charest, Anick 12 1900 (has links)
Un déficit de la cognition sociale incluant l’attribution d’états mentaux, la perception sociale et la perception des émotions est l’une des caractéristiques les plus handicapantes de la schizophrénie. Les résultats d’une étude par Hardy-Baylé et al. (2003) suggèrent que les difficultés des schizophrènes (SZ) à attribuer des intentions aux autres seraient dues à l’incapacité à utiliser l’information contextuelle. Certaines études (Ivanko & Pexman, 2003; Pexman & Olineck, 2002b) démontrent que des facteurs comme le degré d’incongruité entre le contexte et l’énoncé, l’intonation de la voix et les caractéristiques des personnages peuvent influencer la compréhension de l’intention ironique chez les sujets sains (CT). L’objectif de cette étude est de manipuler des informations contextuelles afin de déterminer si le type de métier du locuteur est un indice social facilitant la compréhension de l’intention du locuteur (théorie de l’esprit ; TdE) et de la perception sociale chez les patients SZ. Trente participants SZ appariés avec trente participants CT ont été recrutés. Ils ont été évalués sur la compréhension de l’ironie et sur la mémoire de travail. Les histoires étaient développées selon deux conditions de métier: un métier favorisant la compréhension de l’ironie (e.g. comédien) et un métier ne favorisant pas la compréhension de l’ironie (e.g. prêtre). Les résultats montrent que les patients SZ ont un trouble de TdE et ils ne semblent pas sensibles aux stéréotypes contrairement aux participants CT. Toutefois, les résultats indiquent que les participants SZ n’ont pas de déficit concernant la perception sociale. / Individuals with schizophrenia (SZ) have a deficit in social cognition including mental state attribution, social perception and emotional perception. The results of a study by Hardy-Baylé et al. (2003) suggest that their inability to infer intentions and beliefs to others may result from their inability to use contextual information. Studies (Ivanko & Pexman, 2003; Pexman & Olineck, 2002b) showed that several factors such as level of incongruity between context and speaker’s utterance, vocal inflections and character’s features can influence the comprehension of an ironic intent among healthy (HT) subjects. The aim of this study is to manipulate contextual information to determine if stereotypes (type of speaker’s occupation) are social factors that cue comprehension of speaker’s intention (theory of mind; ToM) and social perception in schizophrenia. Thirty SZ patients and thirty HT participants were recruited for this study. Participants were tested on working memory and irony comprehension. Each story had been manipulated with two conditions of speaker’s occupation: occupation that cues ironic intent (e.g. actor), and occupation that does not cue ironic intent (e.g. priest). The results showed that SZ patients have an impaired ToM and are not sensitive to stereotypes as CT participants. However, the results revealed that SZ participants do not have a deficit in social perception.
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Cognition sociale et traitement du contexte dans la schizophrénie : effets des stéréotypes

Charest, Anick 12 1900 (has links)
Un déficit de la cognition sociale incluant l’attribution d’états mentaux, la perception sociale et la perception des émotions est l’une des caractéristiques les plus handicapantes de la schizophrénie. Les résultats d’une étude par Hardy-Baylé et al. (2003) suggèrent que les difficultés des schizophrènes (SZ) à attribuer des intentions aux autres seraient dues à l’incapacité à utiliser l’information contextuelle. Certaines études (Ivanko & Pexman, 2003; Pexman & Olineck, 2002b) démontrent que des facteurs comme le degré d’incongruité entre le contexte et l’énoncé, l’intonation de la voix et les caractéristiques des personnages peuvent influencer la compréhension de l’intention ironique chez les sujets sains (CT). L’objectif de cette étude est de manipuler des informations contextuelles afin de déterminer si le type de métier du locuteur est un indice social facilitant la compréhension de l’intention du locuteur (théorie de l’esprit ; TdE) et de la perception sociale chez les patients SZ. Trente participants SZ appariés avec trente participants CT ont été recrutés. Ils ont été évalués sur la compréhension de l’ironie et sur la mémoire de travail. Les histoires étaient développées selon deux conditions de métier: un métier favorisant la compréhension de l’ironie (e.g. comédien) et un métier ne favorisant pas la compréhension de l’ironie (e.g. prêtre). Les résultats montrent que les patients SZ ont un trouble de TdE et ils ne semblent pas sensibles aux stéréotypes contrairement aux participants CT. Toutefois, les résultats indiquent que les participants SZ n’ont pas de déficit concernant la perception sociale. / Individuals with schizophrenia (SZ) have a deficit in social cognition including mental state attribution, social perception and emotional perception. The results of a study by Hardy-Baylé et al. (2003) suggest that their inability to infer intentions and beliefs to others may result from their inability to use contextual information. Studies (Ivanko & Pexman, 2003; Pexman & Olineck, 2002b) showed that several factors such as level of incongruity between context and speaker’s utterance, vocal inflections and character’s features can influence the comprehension of an ironic intent among healthy (HT) subjects. The aim of this study is to manipulate contextual information to determine if stereotypes (type of speaker’s occupation) are social factors that cue comprehension of speaker’s intention (theory of mind; ToM) and social perception in schizophrenia. Thirty SZ patients and thirty HT participants were recruited for this study. Participants were tested on working memory and irony comprehension. Each story had been manipulated with two conditions of speaker’s occupation: occupation that cues ironic intent (e.g. actor), and occupation that does not cue ironic intent (e.g. priest). The results showed that SZ patients have an impaired ToM and are not sensitive to stereotypes as CT participants. However, the results revealed that SZ participants do not have a deficit in social perception.

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