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Plaisance et environnement. Pratiques, représentations et impacts de la fréquentation nautique de loisir dans les espaces insulaires. Le cas de l'archipel de Glénan (France).Peuziat, Ingrid 06 December 2005 (has links) (PDF)
La plaisance et les loisirs nautiques en France représentent 4 millions d'usagers. On dénombre environ 450 000 embarcations actives et la filière économique du nautisme est, dans la branche des loisirs, l'une des plus florissantes. Dans ce contexte de développement de cette activité, lié à une demande sociale toujours plus forte d'accès aux loisirs nautiques, et à un intérêt marqué pour la mer, se posent les questions de l'accompagnement de l'activité, de son encadrement en termes d'aménagement du territoire, de la gestion des usages et de la protection des espaces et des écosystèmes.<br />A travers l'étude de la fréquentation touristique liée au nautisme dans les îles côtières métropolitaines, cette recherche propose une typologie des espaces insulaires prenant en compte les spécificités des îles et la multiplicité des activités de plaisance. Elle pose la problématique de la gestion de la fréquentation des espaces marins et terrestres et de la préservation des littoraux sensibles. L'archipel de Glénan, haut lieu du nautisme en France, a été choisi pour une analyse fine des pratiques plaisancières. Le plaisancier dans ses modes de fréquentation s'inscrit dans des logiques sociales (les pratiques), mais aussi techniques (liées à l'utilisation d'une embarcation), que la thèse développe dans leurs dimensions spatiale et temporelle. L'étude détaillée de la fréquentation a permis d'identifier les impacts environnementaux négatifs réels et potentiels de la plaisance sur le site des Glénan. Parmi les pratiques susceptibles de perturber les équilibres écologiques de l'archipel, le mouillage (sur corps-mort et à l'ancre) dans l'herbier de zostères a été retenu pour une analyse d'impact approfondie, suivant une approche pluridisciplinaire relevant de la géographie (étude de fréquentation, télédétection, systèmes d'information géographique) et de la biologie (observations et prélèvements in situ et approche expérimentale). L'étude montre le caractère contextuel des incidences anthropiques sur cet habitat et la plus grande capacité de l'herbier marin Z. marina à se reconstituer par rapport à son homologue Méditerranéen (Posidonia oceanica). Les résultats de la thèse contribuent à la connaissance d'usages encore mal appréhendés au regard de leur développement et à la compréhension des interactions Nature/Société sur les espaces littoraux dans la perspective d'une Gestion intégrée de la zone côtière.
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Écologisation d’un « centaure » ? Analyse d’une appropriation différenciée des enjeux environnementaux par les usagers récréatifs de nature / Ecologisation of a “centaur”? Analyse of a differencing appropriation of environmental stakes by the recreational users of natureKrieger, Sarah-Jane 18 December 2015 (has links)
La mise en protection de la nature s’accélère et s’étend, le Programme desNations Unies pour l’Environnement (PNUE) dénombre plus de 100 000 sites terrestres et marins protégés. Implantés sur des espaces naturels habités ou fréquentés, la protection motive des missions d’information et d’éducation auprès des résidents et autres usagers de ces sites. Elle conditionne aussi un certain consensus sur les politiques à mettre en oeuvre et le respect des règles édictées. Pensée ainsi, la protection tend à occulter le travail de redéfinition et d’adaptation qu’opèrent les usagers à partir de leurs propres connaissances, expériences et collectifs d’appartenance. Notre recherche va de l’autre côté du miroir et s’intéresse à ce travail invisible que nous étudions sur deux espaces naturels : l’un protégé, le Parc marin du Saguenay—Saint-Laurent, l’autre en projet lors de notre enquête, le Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis. En aval de la production des connaissances, des normes et des valeurs naturalistes qui président à l’identification des enjeux environnementaux, il s’agit de comprendre comment les usagers des espaces de nature, à travers leurs pratiques récréatives territorialisées, s’approprient ce qui est considéré comme des enjeux environnementaux. En prenant appui sur un cadre conceptuel qui mobilise la théorie de l’acteur en situation dans le champ de la sociologie de l’environnement, trois grandes hypothèses ont été formulées pour orienter notre questionnement. Ainsi, nous tentons de voir en quoi l’espace naturel, entendu à la fois comme écosystème et comme construction sociale, influence l’appropriation des enjeux environnementaux par les caractéristiques objectives dont il est porteur et les représentations sociales qu’il véhicule, mais également par les politiques de protection mises en oeuvre, ainsi que la proximité au territoire ressentie par ses usagers. Aussi, nous essayons de comprendre comment les usages récréatifs et leur culture associée influent sur cette appropriation à travers la pression du collectif, la légitimité de l’accès au territoire ou des techniques propres à la pratique. Enfin, nous nous intéressons à la « sensibilité écologique » et à « l’engagement vert » des usagers récréatifs pour saisir cette appropriation différenciée. Mobilisant une méthode comparative mixte, nous avons opté pour une démarche qualitative (entretiens et observations) qui permet d’analyser en finesse les différentes variables convoquées, que sont l’origine géographique, l’usage récréatif et ses modalités de pratique, ainsi que la sensibilité écologique et l’engagement vert, mais aussi les caractéristiques sociologiques classiques qui pourraient expliquer l’appropriation des enjeux environnementaux. L’enjeu est de discuter de l’écologisation des sociétés. Écologisation, qui derrière l’idéal d’ensauvagement, participerait plutôt de la domestication des usages de nature et par-là même concourrait à une nouvelle forme de domination sociale. / The protection of nature is accelerating and spreading. The United NationsEnvironment Programme (UNEP) counts more than 100,000 terrestrial and marineprotected areas. Since protection of nature is established on inhabited or visited natural spaces, it justifies information and education missions among people living or using theses sites. It also sets the terms of a consensus on the policies to achieve and the respect of established rules. Therefore, protection tends to conceal the redifinition and adaptation work made by the users according to their own knowledge, experiences and group of affiliation. Our research concentrates on this invisible work observed on two natural sites. One of these sites is a protected site : the Saguenay-St. Lawrence Marine Park. The second one is the Parc marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis, which was in a planning stage during our research. More than the production of knowledge, norms and naturalist values, our purpose is to understand how the users of nature, through their leisure customs on definite territories, appropriate themselves what is considered as environmental stakes.We held on a conceptual frame considering the theory of the actor in situation in thefield of environmental sociology and drew three hypothesis guiding our questioning. So, we try to observe how the natural space, considered as an ecosystem and a social construction, influences the appropration of environmental stakes through the objective characteristics and the social representations it carries, as well as through the protection policies and the proximity between the territory and its users. We also try to understand how the leisure customs and their associated culture influence this appropriation via the pressure of the group, the legitimity of the access to the territory or the technics specific to the practice. To conclude, we observe this « ecological sensitivity » and the « green commitment » of customers to understand this differenciated appropriation. We based our research on a mixed comparative method and chose a qualitative approach – interviews and observations – making us able to analyse the different variables that are the geographical origin, the leisure custom and how it is practiced, the ecological sensitivity and the « green commitment », but also the usual sociological characteristics which could make clear the appropriation of the environmental stakes. The purpose is to deal with the ecologisation of societies which, helped by the wilderness ideal, would rather take part in the domestication of the uses of nature, and as a consequence, in a new kind of social domination.
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