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Le muṣḥaf dans les débuts de l'islam : recherches sur sa constitution et étude comparative de manuscrits coraniques anciens et de traités de qirā’āt, rasm et fawāṣil / The muṣḥaf in early days of islam : researchs on its constitution and comparative study of old Qur’ānic manuscripts and treatises qira'at , rasm and fawāṣilChahdi, Hassan 11 October 2016 (has links)
L’histoire de la constitution du muṣḥaf, telle que la rapporte la tradition musulmane, est caractérisée par de nombreuses contradictions. Ce travail tente de démontrer que le ḥadīṯ des sept aḥruf, la ʿarḏa aẖīra, le principe du Nāsiẖ-Mansūẖ et le ḥadīṯ qudsī sont des concepts qui ont contribué à légitimer la vulgate ʿuṯmānienne. La place d’al-Zuhrī dans la transmission et la légitimation du récit de la collecte du Coran est examinée en détail, de même que son statut de rapporteur qui est controversé au sein même de la tradition. Selon la nomenclature du ḥadīṯ, le mode de transmission du Coran durant les premières générations aurait dû être invalidé. Ni la mémorisation intégrale du texte coranique ni son enseignement ne se sont effectués à cette époque de la façon dont l’orthodoxie musulmane le professe. Cette étude montre que les qirā‘āt canoniques sont constitués de plusieurs micro-systèmes de lecture et qu’elles ne relèvent pas d’un enseignement prophétique exclusif, mais tirent en partie leur origine du qiyās et des dialectes tribaux. Sur un plan théologique, l’histoire du corpus coranique et ses qirā’āt ont été occultées dans l’argumentaire développé par les écoles théologiques autour du statut ontologique du Coran : quelles en sont les raisons profondes ? Peut-on parler de « théologisation progressive du texte canonisé » ? Enfin, la confrontation des codex et des données de traités de qirā’āt, rasm et fawāṣil montre que des codex non ʿuṯmāniens circulaient encore à une époque où la phase de canonisation aurait dû être achevée. En définitive, cette étude de la tradition musulmane et des codex suppose une histoire du Coran différente de celle élaborée par la tradition. / The history of the constitution of the mushaf, as detailed in Muslim tradition, is characterized by numerous contradictions. This undertaking aims to show that the ḥadīṯ of the seven aḥruf, the ʿarḏa aẖīra, the principle of the Nāsiẖ-Mansūẖ and the ḥadīṯ qudsī are concepts which have contributed legitimising the ʿuṯmānian vulgate. The place of al-Zuhrī in transmission and legitimisation of the recital of the collection of the Koran is examined in details, as well as his role as a rapporteur, a source of controversy within the tradition itself. According to the ḥadīṯ’s nomenclature, the mode of transmission of the Koran during the first generations should have been discredited. Neither memorisation of the entire Koranic text nor its teaching were carried out at that time of how Muslim orthodoxy professes. This study shows that the canonical qirā‘āt comprise several reading micro-systems and that they are not the result of exclusive prophetic instruction, but are rooted in part in qiyās and tribal dialects. From a theological perspective, the history of the koranic corpus and its qirā’āt has been shrouded by the argument forwarded by theological schools on the ontological status of the Koran: what are the deeper reasons for this? Are we able to refer to a “progressive theologisation of the canonised text”? Lastly, the confrontation of the different codices and treatises from qirā’āt, rasm and fawāṣil shows that non ʿuṯmānian codices were still circulating at the time when the canonisation phase should have been complete. In short, the study of Muslim tradition and the codices suggests a different history from the Koran to the one proposed by tradition.
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Le Pacte de Médine (VIIe siècle) : Une relecture critique / The Pact of Medina (VIIe century) : A critical rereadingBellahcene, Yahia 08 November 2017 (has links)
La ṣaḥīfa de Médine, a suscité l’attention des érudits occidentaux depuis la deuxième moitié du dix-neuvième siècle,à un tel point que P.L. Rose la considère comme « une struc- ture squelettique » qui contrôle les rapports de la Sīra. Elle a été préservée grâce à deux historiographes du 3ème/9ème siècle : Ibn Hishām et Abū ‘Ubayd ; la recherche contemporaine la place, dans l’ensemble, dans les cinq premières années de l’hégire. Elle illustre clairement, à travers ses variantes présentes et dans le texte lui- même et dans sa chaîne de transmission, les aléas, forcément dommageable,du passage d’une culture de l’oralité à l’écrit. L’accès à l’écrit n’était pas si simple que nous avons toujours cru. Le tournant capital était,lorsque le Barmakide, Ja‘far Ibn Yaḥya (m. 187/803), introduit, vers la fin du 8e/ début du 9e siècle, l’usage du papier dans les bureaux officiels. Cette réforme est due au coût moins élevé de cette matière,et notamment à l’impossibilité de gratter ou laver le papier, à l’inverse du papyrus et du parchemin. Cette Ṣaḥīfa a été fondamentalement produite durant la période prophétique,mais elle a été sans doute modifiée postérieurement,en rajoutant des paragraphes, omettant d’autres, en rajoutant des paragraphes, omettant d’autres, et en particulier en réorgani-sant ces derniers d’une façon qui ne se conforme pas toujours à son classement initial. Ce Texte nous fournit également les connotations originales des grands termes islamiques, comme mu’min et kāfir. / The Ṣaḥīfa of Medina, has drawn the attention of the Western scholars since the second half of the nineteenth century, to such an extent that P. L. Rose considers it as a “skeletal structure’’, which controls the veracity of Sīra-reports. It has been preserved thanks to two historiographers of the 3rd/9thcentury : Ibn Hishām and Abū ‘Ubayd ; the contemporary research situates it, on the whole, in the first five years of Hijra.It clearly illustrates, through its variants present in the text itself as well as in the chain of transmission, the vagaries, necessarily harmful, moving from an oral transmission, culture to a written one. The access to the writing was not so simple that we have always believed. The crucial turning point was when the Barmakid Ja‛far Ibn Yaḥya, (d. 187/803), introduced, by the end of the 8th/ beginning of the9th century, the usage of the paper in the government offices. This reform was due to the ower cost of this material and in parti- cular to the impossibility of scratching or washing paper, unlike papyrus and parchment.This Ṣaḥīfa wasfundamentally produced during the Prophet’s life time, however it was doubtless modified later, adding paragraphs,deleting others, and particularly organizing them in a way thatdoes not always comply with its initial ranking. This Text provides too original connota- tions of great Islamic words,like mu’min and kāfir.
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