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Postures littéraires et modernité dans les chroniques sur les régions d'Arthur Buies

Dans notre étude, nous cherchons à démontrer qu'Arthur Buies se présente comme le témoin d'une forme de modernité dans ses chroniques sur les régions qui sont publiées dans les années 1870 dans divers journaux puis rassemblées en trois recueils. En effet, nous nous appuyons sur l'idée qu'il observerait sensiblement les mêmes traits dans ses chroniques rurales que dans ses chroniques urbaines. Nous pensons aussi que les postures littéraires (Jérôme Meizoz) qu'il adopte permettent à Buies de transmettre - de manière formelle - sa vision de la modernité. Au terme de la recherche, il ressort que Buies, conscient de ce qu'est la modernité, juge qu'elle ne se trouve pas inéluctablement dans les villes. Pour lui, Paris et San Francisco sont modernes, alors que Québec ne l'est pas. De plus, pour lui, il existe bel et bien une forme de modernité dans les chroniques rurales, puisqu'il y observe sensiblement les mêmes traits que ceux qu'il relevait dans ses chroniques sur Paris et San Francisco. Aussi, Buies est-il convaincu que la colonisation au Québec stagne. Il en vient à ce constat lorsqu'il la compare à celle se produisant simultanément aux États-Unis. Toutefois, il remarque un certain progrès au cours de la décennie, insuffisant, selon lui, pour compenser l'absence de chemin de fer sur la rive nord du Saint-Laurent. Nous concluons, à partir de nos analyses, que les postures littéraires que Buies choisit - particulièrement celle du flâneur et celle du géographe - lui permettent de véhiculer les traits de la modernité dans l'écriture même de ses chroniques. / In our study, we focus on demonstrating that Arthur Buies presents himself as a witness of a form of modernity in his chronicles on the country published in the 1870's in three collections. We lean on the idea that he would observe approximately the same characteristics in his rural chronicles as in his urban chronicles. We also think that the 'literary postures' (Jérôme Meizoz) adopted by Buies allow him to pass on - in a formal way - his vision of modernity. By the research's end, it stands out that Buies, aware of the concept of modernity, judges that it doesn't inevitably appear in the cities. For Buies, Paris and San Francisco are modern whereas Quebec City is not. Furthermore, for him, there really is a form of modernity in his rural chronicles because he notices in them more or less the same characteristics as the ones he found in the chronicles about Paris and San Francisco. Also, Buies is convinced that the colonization in Quebec stagnates. He comes to this observation when he compares it to the American colonization happening simultaneously. However, he notices some progress regarding Quebec colonization over the decade, but insufficient, according to him, to make up for the absence of a railroad on the northern bank of the St. Lawrence River. Based on our analysis, we conclude that the 'literary postures' chosen by Buies - especially the 'flâneur' and the geographer ones - are figures through which the characteristics of modernity are conveyed within the writing of the chronicles itself.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11722
Date08 1900
CreatorsLavoie-Coutu, Isabelle
ContributorsCambron, Micheline
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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