: « C’est mon/notre patrimoine », cette expression est caractéristique de la relation que la société actuelle entretien avec le passé. Qu’y a-t-il derrière cette énonciation et la pensée patrimoniale d’aujourd’hui ? Cette étude part de l’idée d’une actualisation du sens de la notion de patrimoine. Elle serait le résultat d’une nouvelle prise en charge par le monde social. Il semble exister une conception patrimoniale partagée par les personnes ordinaires sur laquelle elles fondent leur compétence « profane » à caractériser des objets de l’espace urbain. Chacun fabrique du patrimoine dans le quotidien de son rapport au petit monde qui l’entoure et, ainsi, lui donne sens. Ces bricolages sont des pratiques qui se différencient de la patrimonialisation en ce qu’ils ne relèvent pas des institutions. Les expressions d’une telle fabrique ont été observées auprès des pratiquants du quartier de la Libération à Nice, dans le moment propice d’un projet d’aménagement, sur fond de conflit patrimonial. Il a fallu dépasser les mobilisations pour accéder à la conception patrimoniale ordinaire et la saisir à partir de différents processus, à la charnière entre vision du monde et acte quotidien d’habiter. D’abord, celui de la représentation spatiale et temporelle du quartier propre à l’expérience que chacun en fait. Puis celui de la démonstration du caractère patrimonial de certains éléments par le biais de l’authentification et du plaidoyer. Enfin, celui de l’épreuve c'est-à-dire d’un ressenti patrimonial conduisant à qualifier des objets de l’environnement immédiat. Désormais le patrimoine de l’homme ordinaire se caractérise par la conscience de la signification qu’il a appris à lui donner. / : « This is my/our heritage », this expresses an element of the nature of the links modern society maintains with the past. What is the true foundation of this statement and the overall notion of heritage today? This study stems from the concept of updating what defines heritage in the modern mindset. It could arise from a new sense of responsability within our society. There appears to be a common perception shared by ordinary people on which they base their uninitiated evaluation of elements in their environment. Each person creates their "own" heritage drawn from their daily surroundings. These makeshift assembly differ from the institutionalised practice of acrediting an element as "true" heritage. The outcome of this mechanism was observed amongst active local people in the Liberation District (Quartier de Liberation) in Nice during an important stage in a development project, which resulted in a clash of beliefs about heritage. It became necessary to go beyond the standard conception of heritage and start from other angles, to the transition between general expectations and daily life. Firstly taking into consideration the spatial and temporal representations of this district based on individual experience, then by demonstrating patrimonial nature of these elements throught authentification and plea. Finally the last factor being simply the patrimonial sentiments towards objects in our localized surroundings. Henceforth, each ordinary person’s heritage seems to be defined by the awareness we have acquired of it and the importance we have learnt to attribute to it.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013NICE2006 |
Date | 13 February 2013 |
Creators | Verguet, Céline |
Contributors | Nice, Candau, Joël |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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