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Cultiver le capital. Une analyse de la financiarisation de l’agriculture en Afrique du sud par les « filières agro-financières » du private equity. / Farm capital. Financialisation of the South African agricultural sector : an analysis of the private equity’s agro-financial filières.

La thèse interroge les transformations induites par la prolifération des fonds et des firmes de private equity sur l’organisation économique et sociale de l’agriculture en Afrique du sud. Au croisement de l’économie politique et de la sociologie économique, elle propose d’analyser un dispositif d’intermédiation financier original, le private equity, et de ses effets de transmission. Grâce à la collecte de matériaux empiriques et à l’analyse approfondie d’une quinzaine d’études de cas, la thèse reconstitue la circulation et la reproduction des capitaux au sein des « filières agro-financières » du private equity. Ces circuits de capitaux sont composés de trois groupes d’acteurs –les investisseurs institutionnels, les gestionnaires d’actifs, les dirigeants d’entreprise- qui sont collectivement engagés dans la production d’un actif agricole à partir d’entreprises-cibles. La thèse se situe principalement au niveau des gestionnaires sud-africains et analyse leur travail au niveau commercial et productif, c’est-à-dire leurs capacités à faire émerger, à coordonner et à maintenir les filières du private equity. Elle pénètre aussi dans les entreprises agricoles et agroalimentaires en Afrique du sud et en Afrique sub-saharienne pour étudier les effets de leur intégration aux filières. Enfin, au-delà des seules entreprises, la thèse s’intéresse aux répercussions sur l’organisation politique et sociale de l’agriculture dans l’Afrique du sud postapartheid. A partir de ces cas particuliers, l’ambition de la thèse est d’analyser les conditions et les effets de la financiarisation des économies contemporaines au niveau méso du secteur. « L’extension du domaine de la finance » repose sur la constitution d’espaces sociaux transectoriels, structurés autour des exigences des marchés financiers, lesquels remettent en cause les formes et l’intensité de la régulation sectorielle. / The dissertation examines the transformations generated by the proliferation of private equity funds and firms in South African agriculture. Positioning itself at the crossroad of economic sociology and political economy, it analyses a specific financial device, i.e. private equity, and its transmission effects. By collecting empirical data and analyzing about 15 case studies, the dissertation exposes capital’s circulation and reproduction along private equity’s “agro-financial filières”. Three groups of actors are part of such circuits of capital –institutional investors, asset managers and companies’ managers, collectively engaged in the production of agricultural assets. Firstly, the dissertation focuses on asset managers’ level and analyses their daily commercial and productive work, i.e. their capacities to develop, coordinate and maintain private equity’s filières. Secondly, it also examins the agro-food companies in South Africa and Sub-Saharan Africa, in order to assess the impacts on the firms’ structure and governance. Thirdly, it analyses the political and social restructuration in particular of the agricultural sector in the post-apartheid era. From these specific case studies, the project of this dissertation is to analyze the terms and effects of contemporary economies’ financialisation on agriculture. Indeed, the extension of the financial realm is based on trans-sectorial spaces, structured around financial markets’ requirements, contesting the form and intensity of sectors’ economic regulations.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016SACLS110
Date28 June 2016
CreatorsDu Castel, Antoine
ContributorsUniversité Paris-Saclay (ComUE), Gabas, Jean-Jacques
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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