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Le dispositif architectural comme objet technique concret, modes d'existence, manières de faire : l'art de la transposition à l'orée du XXème siècle / The architectural device as a concrete technical object, modes of existence, ways of doing : art of transposition on the edge of the 20th Century

L'objectif de cette étude est de mettre en lumière, chez certains architectes, l'existence d'un type inédit de relation au passé, autorisant un type inédit de lecture de l'Histoire. Benjamin écrit: certains transmettent les choses en les rendant intangibles et en les conservant ; d'autres transmettent les situations en les rendant maniables et en les liquidant. Ce sont ces derniers que l'on appelle les destructeurs. Ainsi, nombre d'œuvres modernes à l'apparence austère ne résulteraient-elles pas d'un long processus de transformation jalonné de disparitions successives ? Je ferai l'hypothèse que certains architectes -dont Le Corbusier- s'insèrent dans ce paradoxe en mettant au point des techniques de projet qui ne relèvent ni d'une dialectique continuité-rupture, ni d'un travail sur la référence : j'appellerai transposition le travail consistant à se greffer sur la genèse d'un dispositif architectural pour l'accélérer, par l'actualisation exhaustive de ses modes d'existence. Car si Jeanneret se détache de la culture de son époque dès le Voyage d'Orient, c'est parce qu'il ne prend pas le dispositif architectural pour une entité inerte, extrapolable à souhait : il y reconnaît, au contraire, un objet technique susceptible de produire des effets à la manière d'une machine à perceptions. Son attitude consisterait dès lors à visiter la tradition, non pour extraire des références à usage projectuel, mais un savoir sur le pouvoir que possèdent certains objets de produire des effets. J'explorerai comment il met en place des techniques de projet, véritables manières de faire consistant à intervenir sur des types architecturaux consacrés pour produire des objets techniques concrets / The goal of the thesis is to bring out, in several architects, the existence of a different kind of relationship with the past, which authorizes a new kind of reading of history. Benjamin wrote: “some people transmit things by making them intangible and conserving them; other people transmit situations by making them handy and liquidating them. Last are those that are called destructives. In this way, several modern works, austere in appearance, could they not result from a long transformation process punctuated by successive disappearances ? My hypothesis is that some architects, such as Le Corbusier, choose to insert themselves in that paradox, producing project techniques which do not come under dialectics between continuity and interruption, nor under reference work: I will call transposition the work that consists in graft on the genesis of an architectural device to accelerate it by the exhaustive actualization of his modes of existence. If Jeanneret detaches from the culture of his time onwards since the Orient Trip it is because he does not consider the architectural device as an inert entity which can be extrapolated. He recognizes in it a technical object capable of producing effects as a perception machine. His attitude consists therefore in visiting tradition, not to extract references, but as knowledge about the power that some objects have to produce effects. I will explore how he invents project techniques which are real ways of doing, consisting on intervening on, established, architectural types to produce concrete, technical objects

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PEST1147
Date04 March 2011
CreatorsMaisian, Jordana
ContributorsParis Est, Eleb, Monique
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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