Ce travail a pour but d'identifier et d'expliquer l'expression de croyances, notamment religieuses, dans l'enseignement public français et polonais. D'après le dictionnaire Littré, l'« enseignement public » est l'« enseignement que donne l'État ». Si l'on suit cette définition, alors les croyances dont il est question sont celles qui sont exprimées par les personnes chargées de concevoir les programmes scolaires, par les auteurs de manuels scolaires, par les professeurs, etc. La focale sera mise sur l'enseignement (historique, littéraire…) relatif aux religions, parce que c'est là que des croyances religieuses sont a priori le plus susceptibles d'être exprimées. Une distinction majeure proposée est celle entre croyances collectives et croyances personnelles. La France et la Pologne sont des pays très différents, mais des points communs sont repérables. En particulier, dans les deux pays en question, il arrive que des croyances exprimées dans l'enseignement public interfèrent arbitrairement avec certaines croyances que peuvent avoir les élèves – même si cette interférence arbitraire semble moindre en France qu'en Pologne. Finalement, notre étude voudrait établir que l'expression de croyances personnelles ou collectives dans l'enseignement public engendre parfois de la domination. L'originalité la plus nette de cette thèse est probablement de chercher à mettre en évidence la pertinence empirique d'analyses conceptuelles proposées par des philosophes sociaux que l'on pourrait qualifier de « néo-holistes » (Margaret Gilbert, Raimo Tuomela, Philip Pettit) et dont le souci commun est de reformuler avec davantage de rigueur analytique certaines intuitions de Durkheim. / This work aims to identify and to explain the expression of beliefs, especially religious ones, in public teaching. According to the Littré dictionary, public teaching (enseignement public) is the teaching given by the state. If we follow this definition, then the beliefs in question are those which are expressed by people in charge of conceiving school programs, by textbook authors, by teachers, etc. Focus will be placed on the (historical, literary…) teaching about religions, because religious beliefs are a priori the most likely to be expressed there. A key distinction will be drawn between collective beliefs and personal beliefs. France and Poland are two very different countries, but commonalities can be identified. Specifically, in both countries, it happens that beliefs expressed in public teaching arbitrarily interfere with beliefs which pupils could hold – although this arbitrary interference seems lesser in France than in Poland. Finally, our study seeks to show that the expression of personal or collective beliefs in public teaching sometimes engender domination. One original contribution of this work lies in trying to display the empirical relevance of conceptual analyses which could be qualified as “neo-holists” (Margaret Gilbert, Raimo Tuomela, Philip Pettit) and for which a common concern is to reformulate with more analytical rigor some of Durkheim's intuitions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012AIXM3028 |
Date | 26 June 2012 |
Creators | Urbanski, Sébastien |
Contributors | Aix-Marseille, Bouvier, Alban |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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