A partir d’une ethnographie de la mobilité des travailleurs colombiens originaires de classes moyennes urbaines, cette recherche explore les recompositions spatiales, sociales et d’entraide, à la lumière d’une mondialisation qui prône la flexibilité tout en limitant la mobilité de certains. Les Colombiens font parti du groupe des indésirables au niveau de la mobilité internationale et passent par des formes de contournement et de dénationalisation; mais ils sont bien placés au sein de l’échelle des migrants aux Etats-Unis où ils reconstruisent des identités positives. Cette approche contribue aux études sur les latinos aux Etats-Unis en y positionnant le groupe des Colombiens qui bien que numériquement important est aujourd’hui invisible, mais aussi au débat sur le rôle des réseaux sociaux dans les mobilités. Ces migrants n’utilisent les réseaux d’origine nationale que comme une aide parmi d’autres et la méfiance joue un rôle récurrent dans les liens qu’ils développent. L’approche multi sites incluant le pays d’origine a permis de mieux interpréter les stratégies des personnes qui se construisent au sein d’un seul champ social. L’étude rend compte de la remise en question des hiérarchies et du rôle des femmes au sein des relations transnationales. Enfin, ce travail questionne la fonction de la ville globale et des quartiers multi ethniques non ségrégués dans l’accueil des migrants. En effet, loin des schémas des quartiers ethniques isolés, les Colombiens ont construit différents «espaces colombiens» dont Jackson Heights, dans le Queens, serait un nœud essentiel leur donnant accès à un capital social au niveau du «Grand New York», mais aussi de certains réseaux transnationaux. / Based on the ethnography of the mobility of middle-class Colombian workers of urban origin, this research explores the spatial, social and solidarity reconstructions, amidst a globalization process which advocates for flexibility while restricting the mobility of certain individuals. Colombians belong to an undesirable group when it comes to international mobility and they go through certain forms of bypassing and citizenship denial; however they are well positioned when it comes to the social standing of migrants in the United States, finding ways to recreate positive identities. This approach contributes to the studies about Latinos in the United States, not only placing Colombians within this group, currently invisible in spite of their growing number, but also placing them in the debate of the roll of social networks in mobilities. These migrants only use the national origin networks as an aid among others and distrust plays a recurrent roll in the connections they develop. The multi city approach, including the country of origin, has allowed a better interpretation of the strategies of persons who grow in a unique social field. This study brings back the question of hierarchy and of the roll of women in transnational relationships. Finally, this study questions the function of the global city and of non segregated multi-ethnical neighbourhoods concerning the reception of migrants. In fact, far from the schemes of isolated ethnic neighbourhoods, Colombians have built different «Colombian spaces», Jackson Heights in Queens being an essential knot giving them access to a social capital, not only at a «Great New York» level, but also to certain transnational networks.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA030171 |
Date | 08 December 2009 |
Creators | Magnan Penuela, Marion |
Contributors | Paris 3, Agier, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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