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L'implication jésuite dans la modernité québécoise de 1940 à 1960 à travers Jacques Cousineau : syndicaliste, professeur, journaliste, personnaliste et homme de Dieu

Ce mémoire s'intéresse à un homme qui fut représentatif de la mouvance de l'Église catholique au Québec entre 1942 et 1950. En pleine période duplessiste, il a fait partie d'un groupe de prêtres formés en Europe à l'éthique personnaliste. Ces clercs ont eu une certaine influence au sein de l'Église et du mouvement ouvrier en mettant de l'avant un projet visant à réformer le monde moderne libéral et capitaliste. Pour ce faire, Jacques Cousineau et ses collègues ont entrepris une vaste campagne d'éducation sociale visant les milieux scolaires, ouvriers, religieux et le grand public. Pour bien comprendre l'orientation de ce jésuite, nous pensons qu'il est nécessaire de se pencher sur un courant de pensée l'ayant influencé, c'est-à-dire le personnalisme. Nous voulons être en mesure de mieux comprendre le Québec des années 40 et 50, ainsi que la raison du « virage à gauche » d'un groupe de clercs qui vont influencer, à la fin des années 1940, les autorités religieuses. En tant que journaliste, Cousineau a suivi les grands débats de son époque. Il s'est opposé à Duplessis sur le Code du travail. À la fin des années 40, ses énergies ont été grandement monopolisées par l'affaire silicose, la grève de l'amiante et la rédaction de la Lettre sur le problème ouvrier. Entre 1950 et 1956, Cousineau est forcé au mutisme par la hiérarchie catholique et ne s'implique plus dans aucun dossier d'ordre social. Deux grands débats font revenir Cousineau sur la place publique. Celui qui a eu lieu entre lui et Trudeau à propos de la grève d'Asbestos retient d'abord notre attention. L'autre débat se rapporte à la laïcisation de la CTCC à la fin des années 50. À travers ces quelques éléments qui ont façonné l'implication de Jacques Cousineau dans le monde syndical, nous croyons être en mesure de mieux comprendre les grandes lignes idéologiques qui l'ont guidé de même que l'impact qu'il a eu dans son milieu. Notre hypothèse, inspirée par les travaux récents sur le catholicisme, soutient que pour trouver les racines de la modernité québécoise, l'on ne peut passer à côté du travail fait par un groupe de clercs progressistes animé par une nouvelle conception de la doctrine sociale de l'Église. Dans les années 40 et 50, ces clercs progressistes, en formant notamment une nouvelle génération de laïcs, ont largement contribué au processus de transformation sociale qui mènera à la Révolution tranquille. L'image collective que nous avons du lien entre l'Église et Duplessis, si elle s'applique bien aux années 50, ne peut en aucun cas être dupliquée sur celle des années 40. Nous allons tenter d'expliquer quelles en sont les raisons.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : doctrine sociale de l'Église, personnalisme, Confédération des travailleurs catholiques du Canada, 1940-1960, Duplessis.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4110
Date04 1900
CreatorsQuilleré, Éric
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/4110/

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