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Localisations métropolitaines et mobilité quotidienne : relation entre l’équilibre emploi-résidence et le navettage à Montréal

Au cours des dernières décennies, l’important mouvement de déconcentration territoriale évoluant au sein de nombreuses métropoles à travers le monde a indéniablement su bouleverser leurs dynamiques territoriales, notamment en termes d’organisation spatiale des fonctions urbaines et de mobilité. Ce phénomène n’a pas manqué de susciter l’intérêt de nombreux auteurs, toutefois, face à la variété des facteurs d’influence et aux nombreuses spécificités locales, ces études se sont régulièrement révélées divergentes, voire contradictoires. Ainsi, de nombreuses incertitudes demeurent. La déconcentration des activités serait-elle en mesure de favoriser une meilleure adéquation des lieux de résidence et de travail au sein des territoires métropolitains? Quels en sont les conséquences sur les migrations alternantes?
À l’heure où la mobilité constitue à la fois un facteur clé du développement des villes et un enjeu majeur quant aux ’émissions de GES et, alors que le mouvement de déconcentration demeure très actuel et poursuit sa progression, ce mémoire vise à enrichir le débat en proposant une étude basée sur l’analyse des plus récentes formes de distribution des activités métropolitaines en lien avec les caractéristiques de navettage, le tout dans une optique d’évaluation de la durabilité des déplacements. Le cas de Montréal, une métropole dont l’organisation spatiale a été considérée atypique en Amérique du nord, a été observé.
L’analyse réalisée comprend trois grandes étapes. L’espace métropolitain montréalais a d’abord fait l’objet d’une caractérisation basée sur une typologie développée en France et basée sur divers critères reliés à la localisation emploi-résidence. Cette typologie a ensuite servi de base à une analyse des déplacements pendulaires, entre 2003 et 2008. Le portrait obtenu a finalement été opposé à celui résultant d’une analyse basée sur un découpage plus traditionnel « centre-banlieue-périphérie » de l’espace métropolitain. Les résultats suggèrent, à l’instar d’autres études, que la seule proximité des lieux d’emploi et de résidence ne suffit pas à favoriser des pratiques de navettage plus durables. D’un point de vue méthodologique, l’étude révèle également la pertinence des deux types d’approches proposés, de même que leur complémentarité. / Over the past decades, many cities have been facing an important decentralization movement resulting in major changes in territorial dynamics, especially in terms of spatial organization and mobility. Growing interest in these questions led many authors to investigate the subject. However, facing the wide variety of factors and the influence of local specificities, these studies regularly show diverging or even contradictory results. Hence, the real impact of the decentralization movement remains uncertain. Does decentralization improve home-work connections in metropolitan regions? What are the consequences of these reorganizations on commuting?
Mobility is not only a key factor in the development of cities but it is also a key player in terms of GHG emissions. As the decentralization movement progresses, this study aims to analyze the most recent forms of distribution patterns in metropolitan activities with respect to commuting characteristics. It also aims to evaluate these tendencies in a sustainable perspective. The specific case of Montreal, considered atypical in North America in terms of spatial organization, will be observed.
This study contains three main parts. First, the Montreal metropolitan area was characterized in relation to the typology developed in France. This methodology refers to criteria based on job and resident location. Second, using the established typology, an analysis of commuting between 2003 and 2008 gave a better understanding of major tendencies with respect to commuting within the metropolitan area. Finally, these results were opposed to a more traditional analysis, based on a centre-suburban-peripheral characterization.
Results suggest that, as some previous studies showed, proximity of home and work locations on its own is not sufficient to induce more sustainable commuting patterns. On a methodological basis, this study showed the adequacy of combining multiple approaches as the two typologies employed in the present case revealed complementary results.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/7015
Date01 1900
CreatorsLaforest, Anick
ContributorsThomas-Maret, Isabelle
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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