De nombreuses études suggèrent que la maltraitance à l’enfance est un facteur de risque important lié à l’émergence de symptômes dépressifs à l’âge adulte. Toutefois, les mécanismes biologiques qui sous-tendent cette association demeurent méconnus. Ainsi, cette étude vise à examiner le rôle de la méthylation de l’ADN et de la réactivité au stress dans l’association entre les expériences de maltraitance à l’enfance et les symptômes dépressifs à l’âge adulte. L’échantillon est composé de 156 hommes âgés entre 18 et 35 ans. Les expériences de maltraitance et les symptômes dépressifs ont été mesurés à l’aide de questionnaires auto- rapportés. La sécrétion de cortisol, une hormone sécrétée en situation de stress, a été mesurée en réponse au Trier Social Stress Test. La méthylation de l’ADN de neufs gènes candidats (COMT, FKBP5, IL-6, IL-10, MAOA, NR3C1, OXTR, SLC6A3 et SLC6A4) a été quantifiée à l’aide du système Sequenom EpiTYPER suite à l’extraction de l’ADN salivaire. Les résultats indiquent que la méthylation de l’ADN n’explique pas l’association entre les expériences de maltraitance à l’enfance et les symptômes dépressifs à l’âge adulte et les associations sous-jacentes à l’effet indirect de la méthylation de l’ADN ne varient pas en fonction de la réactivité cortisolaire au stress. Néanmoins, les résultats de l’étude suggèrent que les expériences de maltraitance et les symptômes dépressifs sont associées à des changements dans les profils de méthylation de l’ADN. Enfin, ces résultats soulignent l’importance de réduire la prévalence de la maltraitance à l’enfance afin de limiter l’apparition de symptômes dépressifs à l’âge adulte. / Increasing evidence suggests that child maltreatment is a significant risk factor for the emergence of depressive symptoms in adulthood. However, the mechanisms underlying this association remain poorly understood. The present study examined the mediating role of DNA methylation and the moderating role of stress reactivity in the association between child maltreatment and depressive symptoms in emerging adulthood. The sample comprised 156 young male adults aged between 18 and 35 years. Maltreatment experiences and depressive symptoms were assessed using self-reported questionnaires. Cortisol, a hormone secreted in response to stress, was measured in response to the Trier Social Stress Test. DNA methylation of nine candidate genes (COMT, FKBP5, IL-6, IL-10, MAOA, NR3C1, OXTR, SLC6A3 et SLC6A4) was quantified using the Sequenom EpiTYPER technology after the extraction of salivary DNA. Results suggest that DNA methylation did not explain the association between child maltreatment and depressive symptoms in emerging adulthood, and that the associations underlying the mediating effect of DNA methylation did not vary according to the cortisol stress response. Nonetheless, the results suggest that maltreatment experiences and depressive symptoms are both associated with changes in DNA methylation profiles. Finally, these findings underscore the importance of reducing the prevalence of child maltreatment in order to limit the onset of depressive symptoms in emerging adulthood.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25139 |
Date | 08 1900 |
Creators | Comtois-Cabana, Maude |
Contributors | Ouellet-Morin, Isabelle, Provençal, Nadine |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0013 seconds