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Face à l'angoisse du mal : propédeutique à une ontologie de la vie / Against the suffering of the evil : propaedeutics an ontology of live

Au fil de notre voyage philosophique dans l'abîme de l'être-là de l'homme, il nous a été donné de constater que l'unique réaction qui a force de vérité et capable de maîtriser l'angoisse humaine devant la manifestation du mal, c'est le réflexe de la révolte. Cette révolte en la matière est une révolte contre la vie et contre l'auteur de cette vie. L'intelligence du mal y conduit inexorablement. Mais à quel prix ? Au prix d'une interdiction formelle demandant à Dieu de ne plus prendre pied avec l'humanité. Mieux faire le deuil de Dieu afin d'affirmer son moi souverain. Ce prix n'est pas négligeable, il est vertigineux pour l'homme. Il le propulse en un au-delà de lui-même. Tout lui semble permis désormais car il est le seul maître à bord du navire cosmique. Rien ne peut l'arrêter. N'étant plus soumis au pouvoir d'un Dieu suprême créateur, il peut faire tout car il a le dernier mot sur tout. Glorieuse liberté de l'homme ! Et pourtant cette liberté, cette puissance autonomique et pharaonique de l'homme aura révélé l'autre face tragique de la révolte. Une révolte qui aura conduit au pire mal absolu : le meurtre de son semblable. La mort a donc perdu de son caractère naturel, elle n'est plus un fait naturel et biologique, mais elle est devenue un fait imposé par l'homme à l'homme. Autrement dit, dans ce combat pour l'affirmation du moi, le plus grand vainqueur, le maître du monde, le maître absolu de demain, c'est la misère du monde. L'homme s'est révolté contre Dieu parce que l'injustice subie était incompatible avec l'idée d'un Dieu tout-puissant et bon ; ce Dieu a été mis de côté voire interdit de séjour sur la terre, mais la misère demeure. À l'évidence cette misère, plus puissante que la volonté même de l'homme, ne laisse aucune issue à l'homme. L'homme ne peut donc s'en tenir à la révolte contre la vie et contre Dieu, il lui faut une révolte contre la résignation face à cette misère. Cela suppose une révolte contre le désespoir. Désespérer contre toute désespérance. Sainte lucidité. Il n'y a pas d'autre moyen pour initier la sagesse humaine à cette révolte contre le désespoir que d'y entrer résolument dans la vie. Avoir confiance en la vie c'est - non pas comme cet optimisme qui voit dans cette misère une beauté et un bien pour l'homme – avoir le courage d'aimer cette vie. Aimer la vie c'est donner sens à son existence et au monde dans lequel se déploie cette vie. Cette attitude est responsabilité. Cette responsabilité est une chance pour l'homme lui-même et pour les autres. Par responsabilité, l'homme reçoit une nature qui fait qu'il diffère des autres étants et donc capable de dire « oui » ou « non ». Autrement dit, par sa responsabilité, l'homme accorde une valeur intrinsèque à la vie et à son existence. / Throughout our philosophical journey into the depth of the existence of the human, it was given to us to see that the only reaction which has the force of truth and capable of controlling human anguish before the manifestation of evil is the reflex of the revolt . This revolt in this area is a revolt against life and against the author of this life. The intelligence of evil lead inexorably. But at what price? At the cost of a formal prohibition, asking God not to take up with humanity. Better to grieve of God to assert its sovereign me. This price is not negligible, it is breathtaking to human. He propels one beyond himself. How ever it seems possible now because it is the only master on board the cosmic ship. Nothing can stop it. No longer subject to the power of a supreme creator God , he can do anything because he has the last word on everything. Glorious liberty of man! Yet this freedom , this autonomic and pharaonic power of human has revealed another tragic face of the revolt . A revolt that has led to the worst absolute evil : killing one's fellow man. Death has lost its natural character, it is no longer a natural biological fact , but it has become a fact imposed by man to man.In other words, in this struggle for self-assertion , the biggest winner , the master of the world , the absolute master of tomorrow is the world's misery . Man rebelled himself against God because injustice is incompatible with the idea of an all- powerful and good God. That God has been set aside or banned from the earth , but misery remains . Clearly this misery , more powerful than even the will of human , leaves no end to human. The man can not stick to revolt against life and against God , it a revolt against the resignation to the misery it needs. This implies a revolt against despair. Despair against all despair. Holly saintly. There is no other way to initiate human wisdom in this revolt against the hopelessness to enter resolutely in life. Trusting life is - not as the optimism that sees misery as beauty and good for man to have the courage to love this life. Loving life is to give meaning to his life and the world in which this life unfolds . This attitude is responsibility. This responsibility is a chance for the man himself and others . Responsibility for , the man receives a nature that makes it different from other beings and therefore able to say "yes" or "no." In other words, by his responsibility, human gives an intrinsic value to life and existence

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PEST0098
Date09 November 2013
CreatorsYomafou, Adje hippolyte
ContributorsParis Est, Fiat, Éric
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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