Sous une apparente linéarité déductive, le Traité politique de Spinoza dessine un étrange zigzag : le « péché » ne peut pas se concevoir dans l’état de nature, mais seulement dans l’état civil, relativement à ce qu’une législation interdit ; la cité comme telle ne peut pas pécher, étant elle-même source de toute justice. Et pourtant, en un certain sens, dit Spinoza, une chose naturelle peut pécher, et donc la cité aussi. Le mémoire recherche en quel sens. L’étude de la transformation morale et politique du langage de la faute ― du péché selon la cité au péché de la cité ―, se poursuit au contact d’œuvres antérieures du Hollandais. Apparaissent alors, dans le jeu des œuvres, différents traitements, plus ou moins analogues, plus ou moins explicites, touchant à l’idée d’un « blâme raisonnable » des institutions, mais dont l’énonciation demeure, pour des raisons données, litigieuse.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/24372 |
Date | 19 April 2018 |
Creators | Habel, Simon |
Contributors | Boss, Gilbert |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 133 p., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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