Cette recherche porte sur le réaménagement du modèle de féminité durant les deux décennies 1960 et 1970, en Belgique et en France. La féminité est alors déclarée en voie de disparition tout en étant omniprésente dans les débats de société. La question de la recherche est de savoir si le modèle est bouleversé ou réaménagé par des phénomènes « nouveaux » tels que le travail des femmes, la libération sexuelle ou encore le féminisme. La recherche se base sur des sources publiées, la télévision, la radio et les mémoires d'écoles sociales et d'université. La première partie est consacrée aux bases du modèle de féminité. Elle détermine ses caractéristiques au début des années 1960. Elle étudie ensuite comment le modèle est réaménagé face aux bouleversements du féminisme et se penche sur la reformulation des fondations scientifiques du modèle. Elle se termine sur l'observation des modèles de féminité belge et français face aux modèles venus d'ailleurs. La deuxième partie porte sur le réaménagement des différentes facettes traditionnelles de la féminité, à savoir les rôles de mère, de ménagère et d'épouse. Elle observe la façon dont ces facettes sont bouleversées ou non par deux facettes « émergentes », le travail et la sexualité, dont la nouveauté est questionnée au regard de l'histoire. La recherche choisit, à rebours d’une historiographie qui se concentre principalement sur les mouvements et les révolutions de moeurs de ces « années 68 » (mais qui se questionne de plus en plus sur leurs réelles portées), de se placer du côté de ce qui ne change pas ou subtilement, plutôt que du côté de ce qui change. Ces observations dessinent les contours d’un modèle de féminité modernisé plus que ceux de l’émancipation. Ce modèle qui se joue juste à côté, et en même temps que l’émancipation des femmes, est celui du cumul des rôles et de l’agencement serré du temps quotidien. / This research focuses on the redevelopment of the model of femininity during the two decades 1960 and 1970, in Belgium and France. Femininity is then declared endangered while being omnipresent in social debates. The research question is whether the model is upset or reorganized by "new" phenomena such as women's work, sexual liberation or even feminism. The research is based on published sources, television, radio and memoirs from social schools and universities. The first part is devoted to the basics of the femininity model. She determined its characteristics at the start of the 1960s. She then studied how the model was rearranged in the face of the upheavals of feminism and looked into the reformulation of the scientific foundations of the model. It ends with the observation of Belgian and French models of femininity compared to models from elsewhere. The second part deals with the reorganization of the various traditional facets of femininity, namely the roles of mother, housewife and wife. She observes the way in which these facets are upset or not by two "emerging" facets, work and sexuality, the novelty of which is questioned in the light of history. The research chooses, in reverse of a historiography which concentrates mainly on the movements and the revolutions of manners of these "years 68" (but which questions more and more on their real ranges), to be placed on the side of this which does not change or subtly, rather than on the side of what changes. These observations outline the contours of a modernized femininity model more than that of emancipation. This model, which is played right next to it, and at the same time as the emancipation of women, is that of the accumulation of roles and the tight arrangement of daily time.
| Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015ANGE0087 |
| Date | 18 November 2015 |
| Creators | D'Hooghe, Vanessa |
| Contributors | Angers, Université libre de Bruxelles (1834-1970), Bard, Christine |
| Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
| Language | French |
| Detected Language | French |
| Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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