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Le microenvironnement immunitaire des Carcinomes épidermoides de la cavité orale / The immune microenvironment of oral squamous cell carcinoma

Les carcinomes épidermoïdes de la cavité orale (CECO) représentent environ 25% des cancers de la tête et du cou (HNSCC). Ils sont associés à un mauvais pronostic avec une survie à 10 ans n'excédant pas ~ 30%. Alors que le virus du papillome humain (HPV) est un facteur de risque reconnu dans les HNSCC, il n'est pas impliqué dans les CECO dont les principaux facteurs de risque sont liés à la consommation d'alcool et de tabac. Cependant, plusieurs auteurs notent une part croissante de CECO chez des patients non exposés à l’alcool et au tabac (facteurs de risque négatifs: RF-) et dont le statut HPV est négatif. Il est aujourd’hui reconnu que le microenvironnement immunitaire (TME) peut jouer un rôle majeur dans la progression et l'échappement tumoral. Dans notre travail, nous avons cherché à savoir si les CECO RF- sont épidémiologiquement différents des CECO RF+ (facteurs de risques positifs: RF+) et si la composition immunitaire du TME et des cellules circulantes diffère selon ces deux groupes. Ainsi, dans une première partie, nous avons étudié une cohorte rétrospective de 553 patients atteints de CECO et comparé les paramètres cliniques et épidémiologiques entre les patients RF+ et RF-. Ensuite, nous avons étudié de manière prospective par rapport aux facteurs de risque ces deux entités d'un point de vue immunitaire en analysant des échantillons de sang et de tissus de 87 patients et en les comparant à des échantillons de tissus et de sang de témoins sains. Notre travail a permis d'associer une hétérogénéité clinique à des profils immunologiques distincts pouvant prédire un pronostic différent pour les patients RF+ ou RF- : puisque les CECO sont des cancers inflammatoires présentant un important infiltrat de divers composants immunitaires innés, il s'est avéré que la numération sanguine des lymphocytes T CD8+ supérieure à 306 cellules/μL chez les RF- et des cellules T régulatrices (Treg) supérieure à 47 cellules/μL chez les patients RF+ ont respectivement été associées à une meilleure survie sans maladie (DFS). En revanche, un pourcentage plus élevé de cellules Th17 dans le sang ou le TME de patients RF+ a été associé à une moins bonne survie sans récidive (DFS). Dans une troisième partie de cette thèse, nous avons étudié la migration d'un sous-ensemble de Treg exprimant CCR2, (récepteur de chimiokine pour CCL2), et montré qu'une diminution des Treg CCR2+ circulants chez les patients atteints de CECO était associée à une augmentation des Treg CCR2+ dans le TME. Enfin, en étudiant les structures lymphoïdes tertiaires (TLS), décrites dans le TME de divers cancers solides mais très peu dans les CECO, nous avons confirmé qu’ils étaient présents dans ces cancers et que de fortes densités de TLS sont principalement associées aux stades précoces du cancer et sont des facteurs de bon pronostic. / Oral squamous cell carcinomas (OSCC) represent about 25% of Head and Neck Cancer (HNSCC). They are associated with a very poor prognosis with a 10-year survival which not exceeds ~30%. While the Human Papilloma Virus (HPV) is a more recognized risk factor for oropharyngeal HNSCC, HPV is not involved in OSCC whose the main risk factors are related to the consumption of alcohol and tobacco. However, an increase of OSCC in patients who are not exposed to alcohol and tobacco (non-smoker-non-drinker: NSND) and whose the HPV status is negative is now reported. It is well known that immune tumor microenvironment (TME) may play a major role in tumor progression and tumor escape. Whether OSCC in NSND patients are epidemiologically different from OSCC occurring in smoker/drinker (smoker-drinker: SD) patients, and may have different immune composition of their TME and of circulating immune cells as well is addressed in this thesis. Thus in a first part, we studied a retrospective cohort of 553 OSCC patients and compared clinical and epidemiological parameters between NSND and SD patients. Then, we have prospectively studied in relation to risk factors these two entities from an immune point of view by analyzing blood and tissue samples from 87 patients and comparing them to tissue and blood samples from healthy controls (HD). Our work has allowed to associate this clinical heterogeneity with distinct immunological profiles that may predict different prognosis for NDNS or SD patients: since OSCC are inflammatory cancers presenting an important infiltrate of various innate immune components, it turned out that blood count of CD8+ T cells >306/µL in NSND and blood count of regulator T cells (Treg) >47/µL in SD patients were associated with a better disease free survival (DFS), respectively. By contrast, higher percentage of Th17 cells in the blood or TME from SD patients were associated with a bad DFS. In a third part of this thesis, we studied the migration of a Treg subset that expressed CCR2, a chemokine receptor for CCL2, and showed that a decrease of circulating CCR2+ Treg in OSCC patients was associated with an increase of CCR2+ Treg in the TME. Finally, by studying tertiary lymphoid structures (TLS) that have been described in the TME of various solid cancers but very few in OSCC, we confirmed that TLS are present in OSCC cancers and that high densities of TLS are mainly associated with early stages of cancer and are factors of good prognosis.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA066351
Date14 December 2017
CreatorsRochefort, Juliette
ContributorsParis 6, Lemoine, François, Lescaille-Quere, Géraldine
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench, English
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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