Cette thèse questionne les liens entre les territoires urbains et la valorisation non institutionnelle des déchets dans deux capitales africaines, Dakar au Sénégal et Addis Abäba en Éthiopie. Ces relations sont interrogées à l’aune du contexte actuel de modernisation de ces agglomérations, qui ont fait du « vert » et surtout du « propre », de nouveaux paradigmes de leur développement. Tandis que la plupart des études portent sur les carences ou les défaillances de la gestion officielle des services urbains, cette recherche se focalise sur la valorisation des déchets, qui considère ces derniers comme une ressource. Celle-ci, de plus en plus mise en avant au Nord, est une forme de traitement qui redonne de la valeur aux ordures. Au Sud, et dans les deux capitales étudiées, elle est aux mains du secteur informel et des ménages. Dans ce cadre, cette thèse a pour ambition de comprendre, à travers leur valorisation non institutionnelle, comment les déchets participent à la construction de territoires et influent sur les évolutions urbaines actuelles à Dakar et Addis Abäba. La dimension spatiale du processus est étudiée à travers l’analyse et la mise en relation de ce que nous appelons les « lieux de l’ordure » (décharges, marchés des déchets, etc.) perçus comme marginaux. La comparaison et les enquêtes de terrains qualitatives (questionnaires et entretiens) donnent à voir les modalités du développement de la valorisation, ses spécificités et les dynamiques territoriales qu’elle produit. Cette thèse montre que ces dernières peinent à s’insérer dans les nouvelles donnes urbaines, voire interfèrent négativement avec les tentatives de régulation en cours. En revisitant la thématique de l’informel, ce travail questionne les possibilités de développement pour ‐ et les risques encourus par ‐ un processus fondamental pour faire des déchets une ressource urbaine en Afrique. / This thesis examines the links between urban areas and non-institutional recycling in two African capitals : Dakar, Senegal and Addis Ababa, Ethiopia. These connections are studied regarding the current state of modernisation of these metropolises, which have been going green and above all keeping it clean and became models of development. Most of the studies are about the lacks and the flaws of the bureaucratic management of the urban transit. This research focuses on recycling, which they see as resource. The latter, more and more promoted in the North, is a way of handling the rubbish that puts more value into it. As for the South and in those two capitals in particular, recycling is the hands of the informal sector and households. In this case, this thesis aims to understand through informal recycling how rubbish plays a part in the creation of territories and the current expansions of Dakar and Addis Ababa. The spatial dimension of the procedure is studied through the analysis and the links of what we call “rubbish spots” (rubbish tips, the waste market) are considered marginal. The comparison and qualitative field surveys (questionnaires and interviews) sho how recycling is developed, its specific features and the regional dynamism coming out of it. This thesis shows that the latter can barely be part of the new urban deal and that they have negative interference with the current regulations attempt. By revisiting the platform of the informal, this job questions the possible developments for – and the risks taken – for a fundamental process to trun rubbish into an urban resource on the African continent.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA010662 |
Date | 04 December 2014 |
Creators | Pierrat, Adeline |
Contributors | Paris 1, Chaléard, Jean-Louis |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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