Les risques psychosociaux (RPS) sont devenus en France une préoccupation majeure pour la société par leurs enjeux en termes de santé publique, de coûts pour les entreprises et les travailleurs. Les ministères du Travail et de la Santé se sont emparés de ces enjeux à la fin des années 2000 en suscitant enquêtes, collectes de données et travaux scientifiques. Malgré le développement de la connaissance sur les RPS et leurs conséquences, l’intégration de ces nouveaux risques dans les politiques publiques et managériales est encore très modeste.A travers une analyse économique, institutionnelle et empirique, l’objectif principal de cette thèse est de contribuer à une meilleure connaissance des conséquences de l’exposition aux RPS pour l’individu et pour l’entreprise, et d’analyser le rôle des instances de prévention actuelles dans la réduction des niveaux de RPS perçus et dans la préservation de la santé des travailleurs. Les différentes analyses empiriques réalisées révèlent que l’exposition des travailleurs aux RPS conduit à une dégradation de leur santé mentale, à davantage d’absence-maladie et de présentéisme. Il semble donc nécessaire de mettre en place des actions de prévention visant à limiter ces conséquences néfastes. Une analyse institutionnelle et économique du cadre de prévention français établit le rôle important du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) malgré les moyens d’action limités dont l’instance dispose. / In France, psychosocial risks (PSR) became a major concern for society by their stakes in termsof public health, costs for companies and workers. In the late 2000s, the Ministries of Labor and Health took up these challenges by initiating surveys, data collection and scientific works. Despite the development of knowledge about PSR and its consequences, the integration of these new risks into public and managerial policies is still very modest.Through an economic, institutional and empirical analysis, the main objective of this thesis is to contribute to a better knowledge of the consequences of PSR’ exposure for individual and for company, and to analyze the role of prevention authorities to reduce the perceived levels of PSR and preserving the workers’ health. The empirical analyzes carried out reveal that workers' exposure to PSR leads to a degradation of their mental health, more sick leave and presenteeism at work. It therefore seems necessary to put in place prevention measures to limit these harmful consequences. An institutional and economic analysis of the French prevention framework establishes the important role of the Health, Safety and Working Conditions Committee (CHSCT) in spite of the limited means of action available.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017UBFCG006 |
Date | 08 December 2017 |
Creators | Gaillard, Aurélie |
Contributors | Bourgogne Franche-Comté, Béjean, Sophie, Sauze, Damien |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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