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De l’accaparement des terres aux investissements agricoles internationaux responsables : la construction de l’acceptabilité sociale

Le 25 juin 2011, Kofi Annan, déclare « avec le problème du changement climatique, la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale est l’enjeu de notre époque ». En effet, les prévisions estiment que la population mondiale atteindra neuf milliards en 2050. Ces propos alarmants placent sur la sellette le phénomène en émergence de transactions internationales agricoles à grande échelle.

Alors que la Banque mondiale encourage l’agrobusiness dans les pays en voie de développement, les mouvements sociaux crient à « l’accaparement des terres », avec une superficie totale de terres ayant changé de main, estimée entre 48,9 et 63,1 millions d’hectares. Le monde agricole est en crise, et le sujet de l’accaparement des terres est devenu incontournable dans les médias. Cette recherche interdisciplinaire se veut exploratoire. Elle a pour ambition de
dégager comment pourrait s’amorcer la construction de l’acceptabilité sociale de l’industrie agricole à l’échelle internationale, en se basant sur les représentations des acteurs de « l’inacceptabilité de la situation ».

Après avoir dégagé les grands enjeux du monde agricole, la question centrale de la légitimité des décisions publiques, c’est-à-dire des décisions ayant une portée publique, qu’elles soient prises par des acteurs privés ou publics, sera abordée. Par la suite, un parallèle sera établi avec le secteur minier, qui est confronté depuis plusieurs années à la notion de « risque social », en se concentrant plus particulièrement sur les instruments de régulation hybride, qui ont émergé en réponse à la crise de légitimité du secteur. La recherche se concentrera donc sur le processus
d’homogénéisation du jugement d’acceptabilité sociale, au sein de l’industrie agricole, en analysant la couverture médiatique du phénomène, et en renforçant l’analyse par des entretiens semi-structurés avec différents acteurs oeuvrant dans des ONG internationales, des organisations internationales (comme la Banque mondiale ou la Société financière internationale), une multinationale d’envergure impliquée dans l’exploitation minière, ou des groupes d’investissement responsable. / June 25, 2011, Kofi Annan, said « the problem of climate change, global food and nutrition security is the challenge of our time. » As forecasts estimate the world population will achieve nine billion in 2050, the question of how the world is to be fed is thrust into startling focus. In this context, the emerging phenomenon of international agricultural transactions is on the spot.

While the World Bank encourages agribusiness in developing countries, social movements denounce "land grabbing", with a total area of land that changed hands, estimated between 48.9 and 63.1 million hectares. The agricultural world is in crisis, and the subject of land grabbing has become a must in the media. This interdisciplinary research is intended to be exploratory and aims at identifying how the construction of the social acceptability of the agricultural industry at international level could be started, based on the representations of the actors of what is “unacceptable”.

Having identified the main issues of the agricultural world, the central question of the legitimacy of public decisions, that is to say decisions having a public scope, whether taken by private or public actors, will be addressed. Subsequently, a parallel will be drawn with the mining sector, which has been confronted for several years with the notion of "social risk", focusing in particular on hybrid regulatory instruments, which emerged in response to the crisis of legitimacy of the sector. The research will therefore concentrate on the process of homogenization of the judgment of social acceptability within the agricultural industry, analyzing the media coverage of the phenomenon, and reinforcing the analysis by semistructured interviews with different actors working in international NGOs, international organizations (such as the World Bank or the International Finance Corporation), a large multinational involved in mining, or responsible investment groups.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/19277
Date03 1900
CreatorsBohbot, Reine
ContributorsBouchard, Michel André
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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