Cette thèse analyse les stratégies de traduction et l’acquisition de connaissances à partir d’entretiens et de questionnaires envoyés à des traducteurs techniques indépendants. L’objectif est de voir si les stratégies de traduction sont influencées par des facteurs que le traducteur peut plus ou moins maîtriser et si l’expérience, la formation en traduction et-ou dans un domaine et, les langues de travail jouent aussi un rôle. Il apparaît que la pression du temps influence la décision d’accepter ou de refuser une traduction et que sous cette pression, le traducteur ne consulte pas les mêmes documents, acquiert moins de connaissances et, passe moins de temps à l’archivage. Le manque de sources pose des problèmes aux traducteurs de langues peu répandues. La création terminologique, l’analyse du texte, l’aide de la source humaine et l’archivage des informations sont plus systématiques pour ces traducteurs que pour ceux de langues répandues. Le traducteur spécialisé attache moins d’importance à la technicité du texte de départ que celui sans spécialisation, achète plus de documents et évalue plus facilement le temps qu’il consacrera à la recherche documentaire. Les « jeunes » traducteurs voient un lien fort entre la technicité du texte et sa difficulté, préfèrent utiliser des sources donnant des réponses immédiates aux problèmes, consultent et achètent moins de sources sur support papier que les traducteurs expérimentés. Internet a marginalisé l’utilisation et les achats de sources sur support papier mais ne permet pas forcément de se spécialiser. Avec Internet, le client accorde des délais plus courts et les traducteurs acceptent de traduire des textes plus techniques. / This thesis analyzes translation strategies and knowledge acquisition. It is based on interviews and questionnaires from a sample of freelance technical translators. The purpose is to investigate if translation strategies are influenced by factors translators can handle more or less, such as experience, training and working languages. It appears that time pressure has an influence on the decision to accept or refuse a translation. When under pressure, translators do not use the same documents, get less knowledge and spend less time storing information. The lack of documents is problematic for translators whose languages are rarely spoken and read in their working environment. They create more terms in the target language and analyze the source text more in-depth than translators of widespread languages ; they also get help from the human source and store information more often than translators of widespread languages. Specialized translators give more importance to the technicity of the source text than non-specialized translators ; they buy more documents and are more able to assess the time they will take to do documentary research. “Young” translators think there is a strong link between the technicity of the source text and its level of difficulty. They also prefer to directly use documents matching what they look for, use and buy less paper documents than experienced translators. Translators use and buy less paper documents, and accept to translate more technical texts than during the pre-Internet period. Clients also give them shorter deadlines than before.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA030085 |
Date | 10 September 2009 |
Creators | Lagarde, Laurent |
Contributors | Paris 3, Gile, Daniel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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