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La gestion des gaspillages dans les projets au sein des entreprises de production : application d'un nouveau modèle de management de projet Lean à Sotrem-Maltech

Cette thèse a pour but d'apporter une contribution à l'avancement des connaissances sur l’une des thématiques qui préoccupent tant les chercheurs en milieu universitaire que les professionnels en management de projet en rapport avec la philosophie du management de projet Lean (MPL).
La recherche entreprise tente de porter un regard nouveau sur la compréhension des lignes directrices du Lean et du MPL. Elle propose, teste et évalue en milieu organisationnel un nouveau modèle de management de projet Lean qui vise la satisfaction des parties prenantes dans un projet au moindre coût. En connectant simultanément la philosophie du Lean aux bonnes pratiques de management de projet, l’objectif général de la recherche est de parvenir à réaliser les projets au sein des entreprises de production selon les exigences des parties prenantes externes tout en maximisant la valeur.
Le cas empirique étudié: Dans le cadre du programme de Doctorat en Management de Projets (DMP) de l'Université du Québec à Chicoutimi, la thèse doit se pencher sur une problématique vécue en milieu organisationnel. C'est l'exigence supplémentaire de ce Doctorat Professionnel qui, en plus de générer des connaissances théoriques, contribue au monde de la pratique par la résolution immédiate ou progressive d'une problématique organisationnelle réelle (Prévost et Roy, 2012).
Ainsi, il est question, pendant huit mois, de conceptualiser et de tester des pratiques de la philosophie du Lean et du management de projet à Sotrem-Maltech, entreprise de transformation de l'aluminium située dans la région administrative du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. Sotrem-Maltech considère chaque commande d’un client comme un nouveau projet. Elle implémente déjà certaines pratiques du management Lean telles que le flux tiré : la production est déclenchée en fonction de la demande du client. Par contre, pour gérer ses projets, Sotrem-Maltech n’utilise pas de démarche opérationnelle structurée de management de projet. Ainsi, l’entreprise souhaite renforcer ses pratiques du Lean déjà amorcées et mettre sur pied une cartographie de management de projet uniforme pour toutes ses commandes clients. Cette préoccupation constitue le point de départ de la recherche qui se veut à la fois théorique et pratique. Théorique parce qu’elle apporte un éclairage nouveau sur les lignes directrices du Lean et du MPL et pratique parce que la recherche permet de résoudre un problème organisationnel concret.
Plusieurs outils et techniques ont été proposés et testés, certains dans leur intégralité. Ce qui permet déjà de percevoir les premiers résultats probants : l'entreprise Sotrem-Maltech a considérablement réduit les gaspillages dans sa chaîne de production et atteint un niveau de maîtrise de ses projets que les dirigeants eux-mêmes n’avaient jamais envisagé. Comme résultats préliminaires, les dirigeants de l’entreprise constatent par exemple, la réduction du temps de cycle de production de 37.5%, la réduction de l’ordre de 40% des délais moyens de retard des projets, la réduction de la taille des non conformités de l’ordre de 48%, la maîtrise de l’attribution des rôles et des responsabilités grâce à l’adoption de la charte de projet pendant la phase de lancement, le suivi structuré des projets à partir de la technique du management de la valeur acquise ou encore la lisibilité claire des processus de production grâce aux diagrammes de flux. Le modèle proposé peut être généralisable à d’autres entreprises de production. Cependant, il est important de noter que les résultats escomptés vont davantage dépendre des facteurs environnementaux, des actifs organisationnels de l’entreprise et de la résistance aux changements des employés. Par ailleurs, ce modèle présente quelques limites qui peuvent susciter de nouvelles recherches : il s’appuie sur la posture épistémologique de Howell et Koskela (2000) qui considèrent qu’il est possible de situer les bases d’une théorie du management de projet, ce qui fait débat. Nous pouvons également noter que le modèle n’a pas été testé en contexte de gestion de programme ni de portefeuille. Ce qui pourrait rendre difficile son implantation dans ces environnements.
La présente thèse s’articule autour de six chapitres : l’introduction, le contexte théorique, la revue de littérature, le modèle proposé et ses outils, le cas empirique et la conclusion. L’introduction définit le contexte global de la recherche, la problématique, les objectifs et la méthodologie générale de recherche. Le contexte théorique présente les différentes théories qui nous servent d’appui pour l’élaboration du modèle MPL. La revue de la littérature explore les insuffisances des modèles dominants en management de projet à intégrer la gestion des gaspillages énumérés par Ohno (1978). Le modèle proposé et ses outils conceptualisent la cartographie de management de projet que nous proposons pour gérer efficacement les gaspillages dans une chaîne de production. Le cas empirique met en oeuvre certains outils du modèle identifiés pour apporter une réponse au problème organisationnel.

This thesis aims to make a modest contribution to the advancement of knowledge on one of the themes
that concern both academic researchers as project management professionals in connection with the
philosophy of Lean management. This is the Lean Project Management (LPM).
The research is trying to take a fresh look on understanding the guidelines of Lean and LPM. It proposes,
tests and evaluates a new project management model to meet the project stakeholders at the lowest cost.
The simultaneous connection of the Lean philosophy and good project management practices has the
overall objective the achievement completion of projects within production companies according to the
requirements of external stakeholders while maximizing value.
The empirical case study : As part of the PhD program in Project Management (DMP) of the Université du Québec à Chicoutimi, the thesis must address a problem experienced in organizational environment. This is the additional
constraint of this Professional PhD that, in addition to generating theoretical knowledge, contributes to
world of practice by the immediate or gradual resolution of organizational problems (Prévost and Roy, 2012).
In doing so, it comes for eight months, conceptualizing and testing practices of Lean philosophy and
project management to Sotrem-Maltech which is the aluminum processing firm located in the
administrative region of Saguenay-Lac-Saint-Jean, Quebec. Sotrem-Maltech considers each order from a
client as a new project. It already implements some of the Lean management practices such as pull
system, since it is the customer that takes production. By cons, to manage its projects, Sotrem-Maltech
does not use structured operational approach to project management. Thus, the company wants to strengthen its Lean practices already underway and establish a uniform project management mapping for all customers’ orders. This concern is the starting point of the research that is both theoretical and practical. Theoretical because it sheds new light on the guidelines of Lean and LPM and practice because research solves a concrete organizational problem.
Several tools and techniques have been proposed and tested, some in full. This can already see the first
positive results: the company Sotrem-Maltech has significantly reduced waste in its production line and
reached a level of control of its projects the leaders themselves had never considered. As preliminary results, the leaders of the firm such note, the reduction of 37.5% production cycle time, reduction in the order of 40% of project delay means delays, reducing the size of non-conformities in the order of 48%, the control of the allocation of roles and responsibilities through the adoption of the draft charter during the launch phase, structured monitoring of projects from the technical management of the value acquired or clear readability of production processes with flow diagrams. The proposed model can be generalized to other production companies. However, it is important to note that the expected results will depend more on environmental factors, organizational assets of the company and employee resistance to change. Furthermore, this model has some limitations that may encourage new research: it relies on the epistemological posture Koskela and Howell (2000) who consider it possible to place the foundations of a
theory of project management, making debate. We can also note that the model has not been tested in the context of program or portfolio. This could make its implementation difficult in these environments.
This thesis is structured around six chapters: introduction, the theoretical background, the literature
review, the proposed model and its tools, the case of application and conclusion. The introduction sets
the overall context of research, problem, objectives and research methodology. The theoretical background presents the different theories that serve us as support for the development of the MPL model. The literature review explores the shortcomings of the dominant models in project management to integrate the management of waste listed by Ohno (1978). The model and tools conceptualize project management mapping that we propose to effectively manage the waste in a production line. If the application implements some of the tools identified model to provide a response to organizational problems. The conclusion gives the contributions of research, its limits and new perspectives.

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:3338
Date08 1900
CreatorsNenkam, Serge Rodrigue
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/3338/

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